Alerte nationale : l’invasion de la fourmi de feu, la plus redoutée au monde, s’intensifie
Auteur: Mathieu Gagnon
Une menace qui se propage silencieusement

L’inquiétude monte d’un cran. Des chiens renifleurs, spécialement entraînés pour ça, viennent de découvrir de nouveaux nids de fourmis de feu rouges sur cinq sites miniers supplémentaires dans le centre du Queensland. Et dire que tout a commencé il y a à peine six semaines, avec une première découverte près de Moranbah… On a l’impression que le problème nous file entre les doigts.
Les enquêteurs ont réussi à remonter la piste. Apparemment, tout viendrait de palettes de briques qui ont voyagé sur près de 800 kilomètres depuis une zone pourtant sous contrôle. C’est fou comme un rien peut tout faire basculer. Maintenant, les mines concernées sont sous une surveillance de tous les instants. Mais est-ce que ce sera suffisant ?
Comment les équipes luttent sur le terrain

Face à cette invasion, on ne reste pas les bras croisés, heureusement. Tom Roberts, qui dirige les opérations spéciales du Programme National d’Éradication des Fourmis de Feu (NFAEP), est à la manœuvre. Ses équipes sont sur le pont, avec leurs chiens, et ils ratissent les zones pour traiter le problème à la source.
Leur méthode est assez directe : ils injectent un pesticide directement dans les nids pour détruire la colonie de l’intérieur. Ensuite, ils traitent plus largement toute la zone autour pour s’assurer qu’aucune autre colonie ne prenne le relais. C’est un travail de fourmi, si j’ose dire… Les autorités ont mis en place des contrôles très stricts sur tout ce qui sort de ces sites, que ce soit de la terre ou des équipements, pour éviter que ces bestioles ne continuent leur voyage.
Pourquoi cette fourmi est-elle si douée pour voyager ?

Le vrai problème avec la fourmi de feu, c’est qu’elle est championne pour se faire transporter par l’homme. C’est une sorte de passagère clandestine. Elle peut se cacher dans une motte de terre, des plantes, du gazon en rouleau ou même s’accrocher à une machine. C’est pour ça que les chantiers et les mines sont des endroits à haut risque.
Et une fois qu’elle est installée quelque part, elle se multiplie à une vitesse folle. Le climat australien, en plus, lui convient parfaitement. Une étude a même estimé qu’elle pourrait envahir plus de 97 % du continent. Ça donne le vertige, non ? Elle s’adapte partout, des prairies aux bords des villes. C’est un vrai casse-tête.
Le danger bien réel des piqûres

On ne parle pas ici d’une simple piqûre de moustique. Non, une piqûre de fourmi de feu, ça fait vraiment mal. Les médecins décrivent des boursouflures douloureuses et des gonflements. Mais le pire, c’est le risque de réaction allergique grave, ce qu’on appelle un choc anaphylactique. C’est une urgence vitale qui demande une injection d’adrénaline et une hospitalisation immédiate.
Dans les régions du monde déjà infestées, on a remarqué que les visites aux urgences augmentent après de gros orages, quand les gens sortent pour nettoyer et dérangent les nids sans le vouloir. C’est une perspective qui inquiète beaucoup les services de santé ici. Nos animaux de compagnie et le bétail ne sont pas épargnés non plus ; de multiples piqûres peuvent provoquer des infections ou des maladies graves.
Des zones de contrôle pour freiner l’avancée

Pour tenter de contenir le problème, le Queensland a mis à jour ses zones de biosécurité. Ce sont des périmètres définis par la loi où des règles strictes s’appliquent sur le déplacement de certains matériaux. On parle de la terre, du gravier, du paillis, du gazon, des plantes de pépinière, du foin… et bien sûr des machines qui ne seraient pas lavées.
Les contrôles sont renforcés. On vérifie que rien ne soit stocké à même le sol, que tout soit bien nettoyé avant d’être transporté. Les régulateurs le répètent sans cesse : il suffit d’un tout petit oubli, une reine et quelques ouvrières qui se cachent dans un pot de fleurs, pour démarrer une nouvelle invasion dans une autre ville.
Comme l’a dit Michael Homden, un des directeurs du programme : « Cette détection nous rappelle avec force que la vigilance de tous, particuliers comme entreprises, peut et doit arrêter la propagation des fourmis de feu. » C’est l’affaire de tous, en somme.
Conclusion : Que faire si vous pensez en avoir vu ?

Alors, comment reconnaître un de leurs nids ? C’est assez simple : ça ressemble à un petit tas de terre meuble, un peu comme si quelqu’un avait gratté le sol, mais sans trou d’entrée visible au milieu. On les trouve souvent dans des endroits ensoleillés et sur des terrains un peu remués.
Si vous voyez quelque chose qui y ressemble, surtout, la règle d’or est : ne vous approchez pas et ne touchez à rien. Ne cherchez pas à vérifier par vous-même. Prenez une photo à distance de sécurité, et signalez-le immédiatement via les canaux officiels de votre État. Un signalement rapide est crucial. Il permet aux équipes avec les chiens de localiser le front de l’invasion avant qu’il ne soit trop tard et que la colonie ne s’éparpille. Chaque alerte est précieuse, elle fait gagner du temps et de l’argent, et augmente nos chances de les stopper.