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Et pourtant, il pleut sur le Soleil : le mystère des averses de plasma enfin percé

 Auteur: Adam David
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Et pourtant, il pleut sur le Soleil : le mystère des averses de plasma enfin percé
Crédit: freepik
Imaginez un bulletin météo pour le Soleil. Il y serait sans doute question de températures extrêmes et de vents surpuissants, mais probablement pas de pluie. C’est pourtant la découverte surprenante, confirmée par de récentes observations, qui agite la communauté des astrophysiciens : sur notre étoile, il pleut. Pas de l’eau, bien sûr, mais des gouttes de plasma en fusion.

  Un phénomène né d'un paradoxe thermique

Un phénomène né d'un paradoxe thermique
Crédit: freepik
Cette « pluie coronale » prend naissance dans la couche la plus externe et la plus énigmatique du Soleil : sa couronne. C’est là que se niche un paradoxe bien connu des scientifiques. Alors que la surface visible de l’étoile avoisine les 6 000 degrés Celsius, l’atmosphère qui la surplombe, la fameuse couronne, atteint des températures folles, dépassant le million de degrés. Personne ne sait encore expliquer précisément pourquoi.

C’est dans cette fournaise que le processus s’enclenche. Des paquets de gaz surchauffé, du plasma, se refroidissent soudainement. C’est un peu comme si de la vapeur d’eau se condensait en altitude dans notre propre atmosphère.

  La formation de gouttes de feu

La formation de gouttes de feu
Crédit: freepik
En se refroidissant, ce plasma devient des dizaines de fois plus dense et donc plus lourd que son environnement immédiat. La suite est une simple question de gravité. Comme une goutte d’eau dans un nuage devenu trop lourde pour rester en suspension, ces amas de plasma n’ont d’autre choix que de retomber. Ils plongent alors vers la surface du Soleil à des vitesses pouvant atteindre 200 000 kilomètres par heure, dessinant d’élégantes traînées incandescentes.

  Le lien avec les colères solaires

Le lien avec les colères solaires
Crédit: freepik
Loin d’être un simple caprice météorologique, ces averses de plasma sont intimement liées à l’activité la plus violente du Soleil. Une étude parue dans The Astrophysical Journal a montré que le phénomène s’accélère et s’intensifie lors des éruptions solaires. Ces explosions titanesques libèrent une énergie colossale et remodèlent les boucles magnétiques où se forme la pluie.

Observer cette pluie, c’est donc un peu comme prendre le pouls de notre étoile. Cela permet de mieux comprendre les mécanismes qui gouvernent son cycle et ses sautes d’humeur.

  Des aurores sur Terre, de la pluie sur le Soleil

Des aurores sur Terre, de la pluie sur le Soleil
Crédit: freepik
Et ces colères solaires ont des conséquences directes pour nous. Les éruptions s’accompagnent souvent d’éjections de masse coronale, des bulles de plasma projetées à travers le système solaire. Lorsque ces particules chargées frappent le bouclier magnétique de la Terre, elles déclenchent un spectacle céleste féerique : les aurores boréales et australes.

Il y a donc une poésie cosmique à l’œuvre. La prochaine fois que vous aurez la chance d’admirer ces rideaux lumineux danser dans le ciel nocturne, songez que leur cause lointaine, cette tempête sur le Soleil, s’accompagne peut-être là-haut d’une pluie de feu.

  Conclusion : écouter battre le cœur de notre étoile

Conclusion : écouter battre le cœur de notre étoile
Crédit: freepik
Cette découverte peut sembler anecdotique, mais elle est en réalité une pièce cruciale du puzzle. Comprendre la météo solaire, même ses aspects les plus étranges comme cette pluie de plasma, est fondamental pour anticiper les tempêtes spatiales qui peuvent menacer nos satellites et nos réseaux électriques. C’est une nouvelle fenêtre ouverte sur le fonctionnement intime d’une étoile qui nous fascine autant qu’elle nous est vitale.

Selon la source : science-et-vie.com

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