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le mystère des chiens bleus de tchernobyl enfin résolu
Crédit: freepik

Des images qui interrogent

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Des chiens au pelage bleu azur errant dans la zone d’exclusion de Tchernobyl. L’image a de quoi frapper les esprits et raviver les fantasmes les plus sombres liés à la catastrophe nucléaire de 1986. Pourtant, la réalité derrière cette coloration spectaculaire n’a rien à voir avec la science-fiction ou une quelconque mutation génétique. L’explication est bien plus terre à terre, et tout aussi révélatrice de l’étrange écosystème qui s’est développé sur place.

Une enquête sur le terrain

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Ce sont les équipes du programme Dogs of Chernobyl, qui œuvrent depuis des années auprès des animaux de la zone, qui ont authentifié les clichés. Après avoir repéré au moins trois de ces chiens colorés près de l’ancienne centrale, les chercheurs ont mené l’enquête. Leur hypothèse la plus probable ? Les animaux se seraient simplement roulés dans un produit chimique qui s’était répandu au sol.

« Nous pensons qu’il s’agissait de vieilles toilettes portables », explique Jennifer Betz, vétérinaire et directrice médicale du programme, dans une interview. Le liquide bleu, typique de ces installations, aurait ainsi imprégné leur pelage. Elle insiste sur un point crucial : « Nous ne disons en aucun cas que cela est lié à la radiation à Tchernobyl ».

Des animaux en bonne santé, malgré tout

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La question de la santé de ces chiens s’est évidemment posée. Mais là encore, les nouvelles sont plutôt rassurantes. « Les chiens semblent en bonne santé, comme tous ceux que nous avons rencontrés à Tchernobyl », poursuit Jennifer Betz. La substance ne semble pas toxique par simple contact cutané. Le seul risque viendrait d’une ingestion massive. « Tant qu’ils ne lèchent pas la majorité de cette substance, elle devrait être largement inoffensive », conclut la vétérinaire. Un moindre mal dans un environnement où les dangers sont partout.

Un phénomène pas si unique

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Ce n’est d’ailleurs pas la première fois que de tels faits sont rapportés dans l’ex-espace soviétique. En 2021, dans la ville russe de Dzerjinsk, une meute de chiens au pelage bleu vif avait défrayé la chronique. L’origine avait été rapidement identifiée : une usine chimique désaffectée où les animaux s’étaient probablement retrouvés en contact avec du sulfate de cuivre. Ce précédent vient renforcer l’hypothèse d’une contamination chimique accidentelle à Tchernobyl, bien loin des scénarios de mutations.

Les fantômes à quatre pattes de la catastrophe

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L’histoire de ces chiens est indissociable de celle de la catastrophe. Ils sont les descendants directs des animaux de compagnie abandonnés à la hâte par les 120 000 habitants évacués en avril 1986. Contre toute attente, ces populations ont survécu, se sont adaptées et multipliées. Depuis 2017, l’association américaine Clean Futures Fund, via son programme Dogs of Chernobyl, s’occupe de les soigner, les nourrir et les stériliser pour contrôler leur population. Une histoire de résilience qui se perpétue, génération après génération, dans l’un des endroits les plus hostiles de la planète.

Conclusion : la résilience de la vie sauvage

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Au fond, cette histoire de chiens bleus est presque anecdotique. Elle est surtout un rappel de l’incroyable capacité d’adaptation de la nature. Dans cette zone où l’homme a disparu, la faune a repris ses droits. Des sangliers aux loups, qui auraient même développé des résistances aux cancers, la vie sauvage de Tchernobyl n’en finit pas de surprendre. Ces chiens, maculés d’un bleu chimique, ne sont qu’un chapitre de plus dans cette chronique d’un monde qui continue de vivre après la fin du monde.

Selon la source : geo.fr

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