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Le piège des filets anti-requins : en Australie, la mort d’un baleineau relance une polémique à vif

 Auteur: Adam David
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Le piège des filets anti-requins : en Australie, la mort d’un baleineau relance une polémique à vif
Crédit: freepik

Un drame évitable sur la côte est australienne

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Sur les plages de la Gold Coast, les filets posés pour rassurer les baigneurs cachent une réalité bien plus sombre. La découverte récente d’un jeune baleineau mort, piégé dans l’un de ces dispositifs, a provoqué une onde de choc en Australie. Cet événement tragique ravive un débat national sur l’efficacité et le coût environnemental de ces installations que beaucoup jugent aujourd’hui archaïques.

Un jeune voyageur piégé au large de Wollongong

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La scène s’est déroulée au nord de Wollongong, en Nouvelle-Galles du Sud. C’est là qu’un jeune baleineau à bosse de deux ans, mesurant déjà huit mètres, a été retrouvé sans vie. L’animal était emmêlé dans un filet anti-requin. Dans un communiqué, les autorités locales ont précisé n’avoir reçu « aucun signalement d’un enchevêtrement » avant la macabre découverte. Un détail qui interpelle, alors que les 51 filets déployés le long de la côte sont pourtant équipés d’alarmes sonores censées alerter les mammifères marins du danger.

Une course perdue contre les éléments

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Aussitôt alertés, les secours ont tenté l’impossible. Des équipes de plusieurs services, dont le NSW National Parks and Wildlife Service et Marine Rescue NSW, se sont mobilisées. « Le plan était de transporter la carcasse vers un endroit où elle pourrait être retirée de l’eau », a confié Stuart Massey, de Marine Rescue NSW. Mais la mer en a décidé autrement. La détérioration rapide des conditions météo et la proximité des rochers ont rendu l’opération trop périlleuse, forçant les équipes à abandonner. Le corps du jeune cétacé a finalement été rejeté par les vagues sur la plage. Une autopsie devra déterminer les causes exactes de sa mort.

Un bilan qui s’alourdit

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Ce drame n’est malheureusement pas un cas isolé. Il s’agit de la quinzième baleine prise au piège cette année sur la côte est australienne, mais c’est la première dont la mort est officiellement confirmée. Selon les spécialistes, le baleineau entamait sans doute sa longue migration vers les eaux de l’Antarctique, riches en krill. Un voyage interrompu de la plus brutale des manières.

« Une mort totalement évitable » : la colère des écologistes

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Pour les défenseurs de l’environnement, la coupe est pleine. « Il est absolument déchirant de voir un bébé baleine à bosse mourir de cette façon, d’autant plus que sa mort était totalement évitable », s’est insurgée Cate Faehrmann, députée des Verts. Chaque année, rappelle-t-elle, des dauphins, des tortues menacées et même des requins en danger critique d’extinction finissent piégés, blessés ou tués dans ces mêmes filets.

Des dispositifs jugés obsolètes et peu efficaces

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Au-delà de l’émotion, c’est l’utilité même de ces installations qui est remise en cause. Olaf Meynecke, chercheur spécialiste des mammifères marins, explique la vulnérabilité des plus jeunes : « Une jeune baleine paniquerait très vite, et en cas de forte houle, il y a un risque réel de noyade. » Il assène également une vérité dérangeante : ces dispositifs se sont révélés peu concluants pour prévenir les attaques de requins, leur mission première.

Conclusion : vers des alternatives plus responsables ?

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Alors, que faire ? Pour le sénateur Peter Whish-Wilson, il est urgent de tourner la page. Il appelle les gouvernements à investir dans des alternatives modernes : drones de surveillance, programmes d’observation, ou encore barrières écologiques. Il plaide surtout pour la suppression d’une exemption légale qui autorise les États à maintenir ces programmes de capture, qu’il qualifie sans détour de « cruauté animale autorisée par l’État ». La question reste ouverte : l’Australie est-elle prête à sacrifier une fausse impression de sécurité pour protéger son emblématique faune marine ?

Selon la source : geo.fr

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