Comment notre cerveau se recentre-t-il après une distraction ? Le secret des ondes cérébrales tournantes
Auteur: Mathieu Gagnon
Le mystère de la concentration retrouvée

Une nouvelle étude menée par des scientifiques du prestigieux MIT nous apporte une réponse assez fascinante. Il semblerait que notre cerveau utilise une sorte d’astuce bien à lui : des ondes cérébrales qui tournent sur elles-mêmes pour nous remettre sur les rails. C’est presque de la poésie.
Une expérience pour mieux comprendre la distraction

Pendant tout ce temps, ils observaient l’activité électrique de centaines de neurones dans une zone bien précise du cerveau : le cortex préfrontal. On peut voir cette zone comme le chef d’orchestre de nos pensées, celui qui nous aide à nous organiser et à rester concentré. Et ce qu’ils ont vu était pour le moins inattendu.
La découverte surprenante des ‘ondes qui tournent’

En analysant toutes ces données, les scientifiques ont remarqué un phénomène étrange. Après une distraction, l’activité des neurones n’était pas chaotique. Au contraire, elle semblait suivre un schéma très organisé. L’un des auteurs de l’étude, le professeur Earl K. Miller, compare cela à une nuée d’étourneaux dans le ciel qui, après avoir été dispersée, se reforme en tournoyant.
C’est exactement ce qu’ils ont observé dans le cerveau. Une sorte de rotation, un mouvement circulaire de l’activité cérébrale qui semblait ramener les pensées à leur point de départ, comme pour se remettre en formation. Ils ont appelé ça des ‘rotations’. Et ces rotations ne se produisaient que lorsqu’il y avait une distraction à ignorer.
Un cercle parfait pour une concentration réussie

En revanche, quand l’animal se trompait, la rotation était incomplète. Le cercle n’était pas bouclé. C’est comme si le cerveau n’avait pas eu le temps ou l’énergie de finir son tour pour se recentrer. D’ailleurs, la vitesse de cette rotation jouait aussi un rôle : plus elle était lente, plus le risque d’erreur était grand. Cela montre bien que notre cerveau a besoin d’un peu de temps pour se remettre d’une interruption.
Plus qu’une image mathématique, une réalité physique

Selon le professeur Miller, cela suggère que notre cerveau fonctionne un peu comme un ordinateur ‘analogique’, bien plus qu’un ordinateur ‘numérique’ comme ceux que nous utilisons. Pensez à une vieille horloge à aiguilles plutôt qu’à une montre digitale. C’est une façon de calculer beaucoup plus naturelle et, surtout, beaucoup plus économe en énergie. Et la nature, on le sait, adore les solutions économiques.
Conclusion : Ce que cela nous apprend sur notre cerveau

La prochaine fois que vous vous sentirez distrait, souvenez-vous de cette petite danse circulaire qui se joue peut-être dans votre tête pour vous aider à vous reconcentrer. C’est une belle image qui nous montre, encore une fois, que nous n’avons pas fini de découvrir les merveilles de notre propre esprit.