Le PDG de la croisière s’exprime après la mort de la mère de famille abandonnée sur une île déserte

Dans sa nouvelle communication du samedi 1er novembre, le PDG Mark Fifield a expliqué que les passagers et l’équipage avaient été informés le mercredi précédent de l’annulation du reste du voyage. Il a invoqué le « décès tragique de Suzanne Rees et des problèmes mécaniques antérieurs ». Il a assuré que les passagers seraient remboursés et que la compagnie s’occupait d’organiser leur retour chez eux par des vols affrétés. Une tentative de gérer la crise, alors que la compagnie est sous le feu des critiques.

Le drame s’est produit lors d’une randonnée organisée sur Lizard Island, sur la Grande Barrière de Corail. Suzanne Rees, 80 ans, se serait sentie mal pendant l’excursion et se serait séparée du groupe pour se reposer. Incroyablement, lorsqu’elle n’est pas revenue, le navire Coral Adventurer a levé l’ancre et est parti sans elle. Ce n’est que bien plus tard, le samedi 25 octobre à 22h, que l’équipage a signalé sa disparition. Son corps a été retrouvé par un hélicoptère de sauvetage le lendemain, le 26 octobre.

La fille de Suzanne, Katherine Rees, a exprimé sa colère et son chagrin, pointant du doigt de graves manquements. « Nous comprenons de la police que c’était une journée très chaude, et que Maman est tombée malade pendant la montée », a-t-elle déclaré à The Australian. « On lui a demandé de redescendre, sans escorte. Puis le bateau est parti, apparemment sans faire de comptage des passagers. À un moment donné… Maman est morte, seule’. Elle espère que l’enquête du coroner déterminera ‘ce que la compagnie aurait dû faire et qui aurait pu sauver la vie de Maman’.

Juste après la découverte du corps, le PDG Mark Fifield avait déjà publié une première déclaration. « Coral Expeditions peut confirmer le décès tragique d’une passagère… lors d’une excursion à Lizard Island », avait-il dit. « Nous sommes profondément désolés que cela se soit produit et nous offrons notre soutien total à la famille de la femme ». Il avait alors assuré que la compagnie collaborait pleinement avec la police et les autres autorités pour l’enquête.

Alors que la police du Queensland a qualifié la mort de « soudaine et non suspecte », l’enquête de l’Autorité australienne de sécurité maritime (AMSA) se concentre sur la question cruciale : comment une compagnie de croisière de luxe peut-elle oublier une passagère de 80 ans sur une île déserte ? L’annulation du reste du voyage est un premier geste, mais il ne répond pas aux questions de la famille dévastée. Cette tragédie met en lumière les failles potentielles dans les procédures de sécurité les plus élémentaires, et la quête de vérité ne fait que commencer.

Selon la source : independent.co.uk