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Hybrides rechargeables d’occasion : la batterie, une bombe à retardement ?
Crédit: freepik

Une peur légitime, des données rassurantes

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C’est le grand dilemme pour qui s’intéresse à un hybride rechargeable d’occasion. La promesse d’une conduite propre au quotidien se heurte à une angoisse bien réelle : celle d’une batterie vieillissante, dont le remplacement pourrait coûter une petite fortune. Mais une vaste étude menée en Allemagne par le puissant automobile-club ADAC vient apporter un éclairage nouveau, et plutôt rassurant, sur la question.

Quand le prix de la batterie égale celui d’une petite voiture

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Il faut dire que la crainte est fondée. Contrairement à une idée reçue, une plus petite batterie ne signifie pas toujours un coût modique. Prenons un exemple concret : l’accumulateur d’un ancien Audi Q5 hybride rechargeable est facturé plus de 13 000 euros. C’est à peu de chose près le prix de la batterie d’une Tesla Model 3, pourtant bien plus grosse.

Dans ces conditions, on comprend l’hésitation à investir dans un modèle de seconde main. Personne n’a envie de voir son économie à la pompe s’envoler dans une facture de réparation colossale. Cette épée de Damoclès, c’est justement ce que l’étude de l’ADAC a cherché à évaluer.

Plus on roule électrique, plus la batterie s’use vite ?

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En analysant les données de 28 500 véhicules, l’organisme allemand et son partenaire Aviloo, spécialiste du diagnostic, sont arrivés à une conclusion générale assez positive : le vieillissement reste dans des limites prévisibles et acceptables. Pas de panique, donc. Mais l’étude révèle un paradoxe fascinant.

Le principal facteur d’usure n’est pas tant le kilométrage total que la part de conduite effectuée en mode 100 % électrique. Autrement dit, l’utilisateur le plus « vertueux », celui qui branche sa voiture chaque soir pour maximiser ses trajets zéro émission, est aussi celui qui sollicite le plus sa batterie. Des cycles de charge et de décharge plus fréquents que sur une pure électrique, qui finissent par laisser des traces.

Au jeu de la longévité, tous les constructeurs ne sont pas égaux

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L’enquête met aussi en lumière de fortes disparités entre les marques. Mercedes, par exemple, s’en sort avec les honneurs, affichant une santé de batterie très stable, même après 200 000 km. Le groupe Volkswagen et Volvo figurent aussi parmi les bons élèves.

À l’inverse, le tableau est moins reluisant pour d’autres. Chez Mitsubishi, dont l’Outlander PHEV a été un pionnier, des dégradations notables apparaissent parfois à de faibles kilométrages, même si l’usure semble se stabiliser par la suite. Le cas le plus complexe est peut-être celui de BMW, où les écarts d’un véhicule à l’autre sont les plus importants, signe que le style d’utilisation a un impact encore plus marqué.

Une étude pertinente, mais qui oublie les stars du marché français

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Cependant, pour l’acheteur français, cette étude a un angle mort de taille : elle ignore totalement les productions de Renault et du groupe Stellantis (Peugeot, Citroën, DS). Faute d’une diffusion suffisante en Allemagne, ces modèles, pourtant très populaires dans l’Hexagone, n’ont pas été inclus.

C’est dommage. Car si Renault a été discret sur ce segment, les Peugeot 3008, Citroën C5 Aircross ou DS 7 hybrides rechargeables sont légion sur nos routes. Et certains retours d’utilisateurs font justement état d’une autonomie électrique qui fond assez rapidement avec le temps. Impossible, donc, de transposer directement les conclusions rassurantes de l’ADAC à ces modèles.

Conclusion : acheter malin, sans paniquer

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Au final, que retenir ? L’étude allemande a le mérite de dédramatiser la situation. Non, la batterie d’un hybride rechargeable n’est pas systématiquement une bombe à retardement. Son vieillissement est globalement maîtrisé. Mais elle confirme que tous les modèles ne se valent pas et que l’historique du véhicule est crucial.

Savoir si le précédent propriétaire était un adepte de la recharge quotidienne ou s’il utilisait sa voiture principalement en mode thermique devient une information capitale. Plus que jamais, l’achat d’un hybride rechargeable d’occasion demande un peu de discernement, mais la peur d’une panne sèche financière semble, elle, un peu moins justifiée.

Selon la source : automobile-magazine.fr

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