Et si le plaisir cachait un bienfait ?

Le retour en grâce d’un aliment longtemps suspecté

Pourtant, cette vision un peu manichéenne commence à se fissurer. Plusieurs travaux récents suggèrent que l’équation est plus complexe. Et si la fermentation et la richesse microbienne de certains fromages jouaient en réalité un rôle protecteur ?
Une thèse française qui rebat les cartes

Si le lait n’a montré aucun effet notable, la consommation de fromage, elle, n’était absolument pas associée à un déclin cognitif plus rapide. Mieux encore : les amateurs modérés de fromage affichaient un profil nutritionnel globalement plus sain, avec de bons apports en calcium, protéines et vitamines B, tous essentiels à la santé de nos neurones.
L’axe intestin-cerveau, la clé du mystère ?

Cet écosystème bien nourri produirait alors des molécules aux effets bénéfiques, notamment des substances anti-inflammatoires. Celles-ci pourraient traverser la barrière intestinale pour aller protéger notre cerveau, et potentiellement freiner les processus inflammatoires impliqués dans des maladies comme Alzheimer. Une hypothèse fascinante.
Le fameux paradoxe français enfin expliqué ?

Une méta-analyse portant sur plus de 336 000 personnes est frappante : une consommation régulière de fromage serait associée à une réduction de 35 % du risque de troubles cognitifs et de près de 40 % de celui de maladies artérielles. Le fromage, loin d’être un problème, ferait donc partie de la solution.
Alors, quels fromages mettre dans son assiette ?

Bien sûr, il ne s’agit pas de dévorer le plateau à chaque repas. Le Plan National Nutrition Santé (PNNS) reste sur une ligne de modération : deux portions de produits laitiers par jour, dont une peut être du fromage. C’est l’équilibre parfait pour bénéficier de ses atouts sans subir les inconvénients d’un excès de graisses.
Conclusion : vers une réconciliation nutritionnelle
