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Une ‘boule de la mort’ carnivore a émergé des profondeurs de l’océan
Crédit: lanature.ca (image IA)

Un monde étrange sous nos pieds

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On a beau explorer l’espace, il y a un univers tout aussi étrange et fascinant juste ici, sous la surface des océans. Plus les caméras plongent profond, plus les formes de vie qu’elles rencontrent semblent sortir d’un film de science-fiction. Certaines nous sont vaguement familières, mais d’autres… d’autres sont complètement dingues. Imaginez, au fin fond des abysses, loin de la moindre lueur du soleil, une créature avec des tentacules qui se terminent par des boules gélatineuses. C’est exactement ce qui vient d’être découvert : une nouvelle espèce d’éponge, et pas n’importe laquelle, une éponge carnivore.

L’éponge ‘boule de la mort’ : un nom qui fait froid dans le dos

credit : lanature.ca (image IA)

Elle n’a pas encore de nom scientifique officiel, juste un code : Chondrocladia sp. nov. Mais les chercheurs lui ont déjà trouvé un surnom bien plus parlant : l’éponge ‘boule de la mort’. Et pour une bonne raison. Les petites boules au bout de ses bras sont en fait couvertes de spicules, des sortes de micro-crochets parfaits pour piéger les petits crustacés qui ont le malheur de passer par là. Une fois attrapées, les proies sont tout simplement digérées. On l’a trouvée à 3 601 mètres de profondeur, près de l’île Montagu, au large de l’Antarctique. Un endroit où peu d’humains s’aventurent, c’est le moins qu’on puisse dire.

Une découverte qui bouscule nos certitudes

credit : lanature.ca (image IA)

Ce qui est fou, c’est que jusqu’au milieu des années 90, personne ne savait même que les éponges carnivores existaient. On a toujours pensé que c’étaient des organismes passifs, qui se contentaient de filtrer l’eau pour se nourrir. Et puis, en 1995, des chercheurs ont trouvé l’Abestopluma hypogea dans une grotte près de La Ciotat, en France. Une sorte de fleur fantomatique qui utilisait ses longs filaments pour capturer des proies. Ça a complètement changé notre vision de ces animaux. On croyait tout savoir, et puis non.

Une expédition hors normes

credit : lanature.ca (image IA)

Cette trouvaille incroyable, on la doit à l’expédition The Nippon Foundation–Nekton Ocean Census. À bord du navire de recherche R/V Falkor (too), les scientifiques ont utilisé un robot sous-marin, le ROV SuBastian, pour explorer des zones totalement inconnues comme la fosse des îles Sandwich du Sud. D’ailleurs, ce n’est pas leur premier coup d’éclat : c’est cette même équipe qui a réussi à filmer un calmar colossal juvénile vivant pour la toute première fois. Comme le dit Jyotika Virmani, directrice du Schmidt Ocean Institute, c’est la combinaison de la technologie, du temps en mer et de la collaboration scientifique qui rend ces miracles possibles.

Une véritable caverne d’Ali Baba sous-marine

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L’éponge ‘boule de la mort’ n’est que la pointe de l’iceberg. Depuis le début de leur mission en avril 2023, les chercheurs ont filmé des heures de vidéo et pris des milliers de photos de paysages abyssaux, avec des volcans sous-marins crachant de la fumée noire. Ils ont collecté environ 2 000 spécimens d’animaux. Parmi eux, des vers à écailles irisés, des coraux noirs, et même une plume de mer orange qui pourrait appartenir à un genre totalement nouveau. Chaque spécimen est ensuite envoyé au Chili pour être étudié sous toutes les coutures, de son apparence à son ADN. C’est un travail de fourmi pour déterminer s’il s’agit bien d’une nouvelle espèce.

D’autres membres de cette étrange famille

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Cette nouvelle éponge rejoint une famille déjà bien étrange, les cladorhizidés. Dans le même genre, on trouve l’éponge-harpe (Chondrocladia lyra), dont les bras ressemblent aux cordes d’une harpe… des cordes piégées, bien sûr. Il y a aussi l’éponge ‘arbre à balles de ping-pong’ (Chondrocladia lampadiglobus), qui, comme notre ‘boule de la mort’, a des sphères couvertes de crochets au bout de ses branches. Ces créatures nous ouvrent un tout nouveau chapitre sur la vie sous-marine. Et, soyons honnêtes, elles pourraient aussi inspirer un épisode assez angoissant de Bob l’éponge.

Conclusion : L’océan n’a pas fini de nous surprendre

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Finalement, que retenir de tout ça ? Que notre planète est un trésor de mystères. On pense la connaître, mais les profondeurs de l’océan Austral, par exemple, sont à peine explorées. Michelle Taylor, de l’expédition, le confirme : avec moins de 30% des échantillons analysés, ils ont déjà trouvé une trentaine de nouvelles espèces. C’est tout simplement vertigineux. Chaque nouvelle découverte comme cette éponge carnivore nous rappelle à quel point nous sommes petits et combien il nous reste à apprendre. L’océan garde ses secrets, et heureusement, il y a encore des explorateurs pour essayer de les percer.

Selon la source : popularmechanics.com

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