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Et si l’expansion de l’univers était en train de ralentir ? Une nouvelle étude sème le doute
Crédit: lanature.ca (image IA)

Une conviction vieille de 30 ans remise en question

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On pensait tout savoir, ou presque. Depuis près de 30 ans, la communauté scientifique s’accordait sur un point : notre univers s’étend de plus en plus vite. Une force mystérieuse, baptisée « énergie noire », serait aux commandes de cette course folle. Mais voilà qu’une nouvelle étude, publiée dans la prestigieuse revue Monthly Notices of the Royal Astronomical Society, vient jeter un énorme pavé dans la mare. Et si tout ce que nous croyions savoir était sur le point de changer ?Des chercheurs de l’Université Yonsei en Corée du Sud avancent une idée pour le moins… déstabilisante. Selon leurs calculs, l’expansion de l’univers ne serait pas en train d’accélérer. Au contraire, elle aurait déjà commencé à ralentir. Une découverte qui, si elle se confirme, pourrait bien nous obliger à réécrire une bonne partie de nos manuels d’astronomie.

L’énergie noire et l’accélération : ce que nous pensions savoir

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Pour bien comprendre, il faut revenir un peu en arrière. Imaginez le Big Bang, il y a 13,8 milliards d’années. Une explosion, puis une expansion fulgurante. La gravité aurait dû, logiquement, freiner cette expansion petit à petit. Pourtant, en 1998, des astronomes découvrent que c’est l’inverse qui se produit ! Depuis environ neuf milliards d’années, l’univers appuie sur l’accélérateur.Cette découverte, qui a valu un prix Nobel de physique en 2011, a introduit le concept d’énergie noire. Une sorte de force anti-gravité qui composerait 70% de notre univers et repousserait les galaxies les unes des autres. C’était devenu le modèle standard, la théorie de référence. Enfin, jusqu’à aujourd’hui.

La faille dans nos instruments de mesure : les supernovæ

credit : lanature.ca (image IA)
Comment mesurait-on cette accélération ? Grâce à ce que l’on appelle les supernovæ de type Ia. Ce sont des explosions d’étoiles si prévisibles et si lumineuses qu’on les surnomme les « chandelles standard » de l’univers. En gros, elles servent de repères pour calculer les distances cosmiques. C’est du moins ce qu’on croyait.L’équipe du professeur Young-Wook Lee a découvert quelque chose de fondamental. L’âge des étoiles qui explosent a une influence énorme sur leur luminosité. Les supernovæ issues d’étoiles jeunes apparaissent moins brillantes que prévu, tandis que celles issues d’étoiles plus vieilles sont plus éclatantes. Ce n’est pas un petit détail, c’est une correction qui change tout. L’équipe a confirmé ce biais avec une certitude de 99,999%. Autant dire que c’est du solide.

Un nouvel univers, sans accélération ?

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Alors, qu’est-ce que ça change concrètement ? Une fois ce biais d’âge corrigé, les données des supernovæ ne collent plus du tout avec le modèle d’un univers en accélération. Pire, elles racontent une histoire complètement différente. Elles s’alignent bien mieux avec d’autres mesures, comme celles des oscillations acoustiques baryoniques (BAO) – pour faire simple, l’écho sonore du Big Bang.Et que disent ces données une fois combinées ? Que l’énergie noire faiblit avec le temps et que le modèle standard, celui qui nous a guidés pendant des décennies, est tout simplement… faux. La conclusion la plus surprenante, c’est que l’univers a déjà cessé d’accélérer. Il serait même déjà entré dans une phase de décélération. Une véritable révolution copernicienne, si vous voulez mon avis.

L’avenir nous le dira : les prochains tests

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Bien sûr, une affirmation aussi audacieuse doit être vérifiée. L’équipe coréenne ne s’arrête pas là. Ils préparent déjà un test dit « sans évolution », en n’utilisant que des supernovæ provenant de galaxies jeunes, pour éliminer toute ambiguïté. Les premiers résultats semblent déjà aller dans leur sens.Et puis, il y a le géant qui s’éveille. L’Observatoire Vera C. Rubin, perché dans les Andes chiliennes, a commencé ses opérations. Avec sa caméra surpuissante, il va découvrir plus de 20 000 nouvelles galaxies hôtes de supernovæ dans les cinq prochaines années. De quoi obtenir des mesures d’âge d’une précision inégalée et, probablement, trancher ce débat une bonne fois pour toutes.

Conclusion : Un mystère plus grand que prévu

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Alors, faut-il tout jeter à la poubelle ? Pas si vite. Cette étude ne nie pas l’existence de l’énergie noire, mais elle suggère qu’elle n’est pas constante. Elle évoluerait, s’affaiblirait. Cela ouvre des portes incroyables pour comprendre sa vraie nature.Ce qui est fascinant, c’est de voir la science en action. Une théorie établie, un prix Nobel, et pourtant, une petite équipe peut venir tout remettre en question avec de nouvelles données. L’histoire de notre univers est loin d’être terminée. En fait, on a l’impression qu’un tout nouveau chapitre, encore plus mystérieux et passionnant, vient de s’ouvrir. Le cosmos nous a peut-être encore caché bien des secrets, et c’est ça qui est beau, non ?

Selon la source : phys.org

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