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Une incroyable cité d’araignées découverte dans une grotte à soufre
Crédit: lanature.ca (image IA)

Une surprise au cœur de la terre

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Quand on pense avoir tout vu, la nature arrive encore à nous surprendre. Imaginez un peu : des chercheurs explorent une grotte sombre et hostile, à la frontière entre l’Albanie et la Grèce, et tombent nez à nez avec ce qui pourrait bien être la plus grande toile d’araignée jamais découverte. Ce n’est pas juste une toile, c’est une véritable mégacité souterraine, un réseau complexe de plus de 100 mètres carrés abritant des dizaines de milliers d’araignées. Une découverte qui bouscule un peu ce que l’on croyait savoir sur ces créatures.

Une expédition qui change tout

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Tout a commencé en 2022. Des membres de la Société Tchèque de Spéléologie étaient en pleine exploration de grottes sulfureuses pour étudier la faune souterraine. Rien que ça, c’est déjà une aventure. Mais dans une des cavernes, ils ont trouvé cette chose… cette immense colonie. Forcément, ça a attiré l’attention d’autres scientifiques qui se sont rendus sur place plusieurs fois pour essayer de comprendre ce phénomène assez unique.

Ce n’était pas une simple visite de routine, c’était le début d’une enquête passionnante pour percer les secrets de cette communauté hors du commun.

Mais qui sont ces habitantes ?

credit : lanature.ca (image IA)
Alors, qui vit dans cette cité ? Après des analyses ADN et un examen attentif, les chercheurs ont identifié deux espèces : la Tegenaria domestica (une araignée qu’on trouve parfois dans nos maisons) et la Prinerigone vagans. Le plus fou dans tout ça, c’est que ces deux espèces sont normalement des solitaires. Elles ne sont pas du genre à vivre en communauté. C’était donc une énorme surprise de les voir cohabiter si paisiblement, et en si grand nombre. C’est d’ailleurs, à priori, la première fois qu’on observe un tel comportement colonial chez elles. Pourquoi ici ? Pourquoi maintenant ? C’était la grande question.

Une ville de plus de 100 000 âmes

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Pour se faire une idée de l’ampleur du phénomène, les scientifiques ont dû compter. Pas facile, bien sûr. Ils ont compté les nids en forme d’entonnoir dans plusieurs zones pour estimer la densité, puis ont mesuré la surface totale recouverte par la toile : 106 mètres carrés. C’est plus grand qu’un appartement familial !

Le résultat de leurs calculs est vertigineux : environ 69 000 Tegenaria domestica et 42 000 Prinerigone vagans. On parle donc d’une colonie de plus de 110 000 individus. Une véritable métropole arachnéenne, cachée sous nos pieds.

Le secret de leur survie : un buffet à volonté !

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Comment un tel monde peut-il survivre sans lumière et dans une atmosphère toxique, riche en sulfure d’hydrogène ? La réponse se trouve dans l’assiette. Les araignées ne mangent pas des insectes venus de l’extérieur. Non, tout le système repose sur des microbes qui se nourrissent de soufre. Ces microbes servent de repas à de minuscules moucherons (inoffensifs, heureusement) qui naissent dans l’eau de la grotte. Et ces moucherons, qui sont là en abondance, se font piéger très facilement dans les toiles.

En résumé, les araignées disposent d’un garde-manger inépuisable, disponible 24h/24. C’est probablement ce festin permanent qui les a poussées à mettre de côté leur nature solitaire pour collaborer.

Génétiquement uniques et isolées

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L’autre grande découverte, c’est que ces araignées ne sont pas tout à fait comme leurs cousines qui vivent à l’extérieur. Les analyses ont montré qu’elles sont génétiquement distinctes. Cela suggère qu’elles vivent isolées depuis assez longtemps pour commencer à évoluer différemment, en s’adaptant à cet environnement si particulier. C’est un peu comme une communauté qui aurait vécu sur une île déserte pendant des générations.

Cette combinaison d’une source de nourriture infinie et de cet isolement génétique serait donc la clé pour comprendre pourquoi ces araignées, d’habitude si indépendantes, ont décidé de fonder une immense colonie.

Conclusion : La nature n’a pas fini de nous étonner

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Finalement, cette histoire est fascinante. Elle nous montre à quel point la vie peut s’adapter de manière inattendue. Deux espèces d’araignées solitaires qui apprennent à vivre ensemble, à construire une cité géante, simplement parce que les conditions sont réunies : un abri sûr et un festin sans fin. C’est une belle leçon sur l’ingéniosité du monde vivant.

Cette découverte dans une grotte à soufre n’est pas juste une anecdote sur des araignées, c’est un rappel que même dans les endroits les plus inhospitaliers de notre planète, des merveilles peuvent se cacher.

Selon la source : phys.org

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