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La prostate, ce tabou qui pousse les hommes à préférer les bouchons au médecin
Crédit: lanature.ca (image IA)

Un silence plus stressant qu’un embouteillage

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C’est un chiffre qui interpelle et en dit long sur le malaise ambiant. Plus d’un tiers des hommes préféreraient se retrouver coincés dans un embouteillage, ou même voir leur équipe de sport fétiche perdre un match crucial, plutôt que d’aborder la santé de leur prostate avec un médecin. Cette révélation, issue d’une récente enquête, met en lumière un tabou tenace qui a des conséquences bien réelles : des diagnostics tardifs et des complications qui pourraient facilement être évitées.

L’hypertrophie bénigne, un mal si courant et pourtant si méconnu

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Au cœur du problème, on trouve souvent l’hypertrophie bénigne de la prostate (HBP), aussi appelée adénome prostatique. Il ne s’agit pas d’un cancer, mais d’une augmentation naturelle du volume de cette petite glande située sous la vessie. Un phénomène quasi inéluctable avec l’âge : il concernerait environ 60 % des hommes de 60 ans, et jusqu’à 80 % des octogénaires. Cette évolution, liée à des facteurs hormonaux ou génétiques, finit par comprimer l’urètre et perturber le quotidien de manière significative.

Quand aller aux toilettes devient un casse-tête

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Les symptômes sont souvent discrets au début, puis s’installent. Une envie d’uriner qui devient fréquente, voire pressante. Un jet faible, saccadé. Cette sensation de ne jamais vider complètement sa vessie. Pour certains, la nuit se transforme en un ballet incessant entre le lit et les toilettes, minant la qualité du sommeil. Chris Golden, un marathonien de 50 ans, a vécu cet engrenage. « Je devais constamment savoir où se trouvaient les toilettes », confie-t-il. « Une fois arrivé, je restais là pendant deux minutes alors que les autres avaient fini en deux secondes. » Un témoignage qui illustre parfaitement l’isolement et la gêne ressentis.

La peur du diagnostic, un risque pour la santé

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Selon le Dr Jay Amin, urologue à Orlando Health et co-auteur de l’enquête, se lever plus de deux fois par nuit devrait déjà alerter. Pourtant, beaucoup d’hommes tardent à consulter, par pudeur ou par peur. Ce silence n’est pas sans conséquences. Une HBP non prise en charge peut entraîner des infections urinaires à répétition, la formation de calculs dans la vessie, et dans les cas les plus sérieux, des problèmes rénaux. L’étude le confirme : pour 38 % des sondés, l’idée même d’évoquer ces troubles est plus angoissante que les tracas du quotidien.

Une intervention laser pour retrouver sa liberté

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Face à ce constat, la médecine propose aujourd’hui des solutions efficaces et bien moins invasives qu’auparavant. Les médecins d’Orlando Health mettent en avant une technique appelée « énucléation de la prostate au laser Holmium » (HoLEP). L’intervention se fait par les voies naturelles, sans aucune incision. Un endoscope guide une fibre laser qui vient retirer avec précision les tissus excédentaires de la prostate. La douleur est minime, la sonde urinaire souvent retirée en moins de 24 heures et un retour à une vie normale s’opère en quelques semaines seulement. Surtout, les résultats sont durables : moins de 1 % des patients auraient besoin d’une nouvelle opération, même après vingt ans.

Conclusion : Briser le silence pour une meilleure qualité de vie

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Après son opération, Chris Golden a pu reprendre ses activités, y compris le marathon. Son histoire n’est pas un cas isolé. Le Dr Amin cite l’exemple d’un patient qui, après dix-neuf mois de dépendance à une sonde, a retrouvé une vie normale grâce à cette procédure. Le message est donc clair : une discussion franche avec son médecin peut non seulement éviter de sérieuses complications, mais aussi permettre de regagner une qualité de vie que beaucoup pensaient perdue. Parfois, le chemin le plus simple est de parler.

Selon la source : trustmyscience.com

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