Aller au contenu
Covid et les enfants : fallait-il vraiment avoir peur du vaccin ?
Crédit: lanature.ca (image IA)

Le dilemme de tous les parents

credit : lanature.ca (image IA)

On s’en souvient tous. Durant la pandémie de Covid-19, une question angoissante a tourmenté des millions de parents : fallait-il vacciner nos enfants ? Entre la peur du virus et les inquiétudes face à un vaccin nouveau, le choix était cornélien. Une vaste étude britannique vient enfin apporter des réponses claires, et disons-le tout de suite, elles vont à contre-courant de certaines idées reçues.

La vraie question n’était pas de choisir entre le vaccin et l’absence de risque, mais bien entre le vaccin et le risque, bien plus grand, de l’infection.

Une étude d’une ampleur inédite pour y voir plus clair

credit : lanature.ca (image IA)

Pour en avoir le cœur net, des chercheurs travaillant avec le système de santé britannique (le fameux NHS) ont analysé les données de près de 14 millions de jeunes de moins de 18 ans. C’est énorme. L’étude s’est déroulée entre janvier 2020 et décembre 2021, une période cruciale de la pandémie.

Durant ce laps de temps, environ 3,9 millions d’enfants ont reçu une première dose du vaccin Pfizer, et 3,4 millions ont eu une première infection documentée au Covid. L’idée était simple mais brillante : comparer le risque pour chaque enfant dans les six mois suivant l’un de ces deux événements par rapport à d’autres périodes. Cela a permis de voir comment les dangers évoluaient à court terme pour les mêmes personnes.

Les chiffres parlent d’eux-mêmes : l’infection plus risquée

credit : lanature.ca (image IA)

Les chercheurs se sont concentrés sur des complications rares mais sérieuses : les problèmes inflammatoires touchant le cœur et les vaisseaux sanguins, comme les myocardites ou des syndromes proches de la maladie de Kawasaki. Et là, les résultats sont sans appel.

Chez les 5-18 ans, les six mois suivant une première infection par le Covid ont entraîné plus de 17 cas inflammatoires supplémentaires pour 100 000 jeunes par rapport aux périodes normales. En comparaison, après une première dose de vaccin, ce chiffre était négatif, avec près de deux cas de moins pour 100 000. Oui, vous avez bien lu, moins de cas.

Pour la myocardite, cette inflammation du muscle cardiaque qui a tant fait parler, le constat est similaire. L’infection était liée à un peu plus de deux cas supplémentaires pour 100 000. La vaccination ? Moins d’un cas. Le risque de myocardite était donc plus de deux fois plus élevé après avoir attrapé le Covid qu’après avoir reçu une injection.

Mettre fin à une préoccupation majeure

credit : lanature.ca (image IA)

Dès le début de l’année 2020, les médecins avaient remarqué des cas de myocardite après une infection au Covid. Puis, avec l’arrivée des vaccins, quelques cas sont aussi apparus après l’injection, surtout chez les adolescents et les jeunes hommes. Heureusement, c’était généralement léger et de courte durée.

Mais cette rare complication a été très médiatisée et a freiné la vaccination des plus jeunes au Royaume-Uni. Ce qui est formidable avec cette nouvelle analyse, c’est qu’elle met enfin les deux risques face à face, sur des millions d’enfants. Elle nous montre que ne pas vacciner son enfant ne signifiait pas éviter un risque. Au contraire, cela signifiait le confronter au risque le plus élevé des deux : celui de l’infection.

Bien sûr, aucune étude n’est parfaite

credit : lanature.ca (image IA)

Soyons honnêtes, cette étude a ses limites. Elle ne nous dit pas si tous les enfants ayant eu une complication se sont totalement rétablis. De plus, beaucoup d’infections légères n’ont jamais été testées ni diagnostiquées, surtout fin 2021, donc elles ne sont pas comptées. Enfin, l’analyse s’arrête en décembre 2021 et ne prend donc pas en compte les variants plus récents ou les nouvelles formules de vaccins.

Malgré tout, l’ampleur des données du NHS et la méthode de comparaison donnent un poids considérable à ses conclusions. Le paysage a changé depuis, c’est vrai. La plupart des gens ont maintenant une certaine immunité, que ce soit grâce au vaccin, à une infection passée, ou les deux. Cela change probablement la donne… un peu. Mais cela ne remet pas en cause la comparaison fondamentale établie par l’étude.

Conclusion : Que faut-il retenir pour aujourd’hui ?

credit : lanature.ca (image IA)

Pour les familles qui se posent encore des questions, le message est clair. La véritable comparaison n’a jamais été ‘vaccin contre rien’, mais bien ‘vaccin contre une rencontre quasi inévitable avec le virus’. Et dans ce face-à-face, pour ce qui est des complications cardiaques rares mais effrayantes, le vaccin Pfizer s’est avéré être le choix le plus sûr.

Même si la pandémie a évolué, cette leçon reste d’actualité. Réduire les infections, notamment par la vaccination, a permis de diminuer ces complications bien plus efficacement que d’éviter la vaccination. Les problèmes cardiaques graves chez les enfants étaient rares, c’est un fait. Mais quand ils survenaient, c’était plus souvent après le Covid qu’après le vaccin. Un signal difficile à ignorer quand il provient de l’étude de 14 millions d’enfants.

Selon la source : earth.com

facebook icon twitter icon linkedin icon
Copié!
Plus de contenu