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La Terre sous nos pieds est en train de s’effriter, et des scientifiques l’ont vu
Crédit: freepik

Une certitude qui s’effrite

credit : lanature.ca (image IA)
Dans nos vies, on s’habitue à penser que certaines choses sont éternelles. Le sol sous nos pieds, par exemple. On marche dessus, on construit nos maisons, on y vit sans jamais douter de sa solidité. Et pourtant… même la Terre a ses propres cycles de vie et de mort, bien plus lents que les nôtres, évidemment.Imaginez un peu : des scientifiques viennent peut-être d’assister aux premiers instants de la ‘mort’ d’une immense plaque continentale. C’est une histoire qui se déroule au large de la côte ouest de l’Amérique du Nord, dans un silence abyssal, et qui nous rappelle que tout, absolument tout, finit par changer.

Les zones de subduction, c’est quoi au juste ?

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Pour comprendre ce qui se passe, il faut parler de ‘zones de subduction’. Le mot a l’air compliqué, mais l’idée est assez simple. La surface de la Terre est faite de grandes plaques, un peu comme un puzzle géant. Ces plaques bougent très, très lentement. Parfois, deux plaques se rencontrent et l’une glisse sous l’autre, plongeant dans les profondeurs de la Terre. C’est ça, une zone de subduction.C’est dans ces zones que se produisent les plus grands chamboulements géologiques. Dans notre cas, c’est la plaque Juan de Fuca qui est en train de passer sous la grande plaque nord-américaine. Un drame silencieux qui dure depuis des millions d’années.

L’image d’un train qui déraille au ralenti

credit : lanature.ca (image IA)
Brandon Shuck, le chercheur qui a mené cette étude, a une façon très parlante de décrire les choses. Il compare la vie d’une zone de subduction à un train. « Démarrer une zone de subduction, c’est comme essayer de pousser un train en haut d’une colline », explique-t-il. « Ça demande un effort énorme. »« Mais une fois que ça bouge », continue-t-il, « c’est comme si le train dévalait la pente, impossible à arrêter. » Pour que ça s’arrête, il faut quelque chose de spectaculaire : un véritable accident de train. Et c’est un peu à ça qu’ils ont assisté, à un déraillement géologique.

Comment ont-ils pu voir ça ?

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On ne peut évidemment pas aller voir ce qui se passe à des kilomètres sous le fond de l’océan avec une caméra. Alors, comment ont-ils fait ? Les scientifiques ont utilisé un bateau de recherche très spécial, le RV Marcus G. Langseth. Ce bateau a traîné derrière lui une sorte de très longue guirlande de micros sur 15 kilomètres.Le bateau envoyait des ondes sonores vers le fond marin, et ces micros écoutaient les échos. C’est un peu comme une échographie, mais pour la croûte terrestre. Grâce à ça, ils ont pu dessiner une carte très précise des failles et des fissures là-dessous. C’est assez fascinant, non ?

Une fin qui se fait par petits bouts

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La grande découverte, ce n’est pas que la plaque se brise, mais comment elle le fait. Elle ne se casse pas d’un seul coup, comme une assiette qui tombe. Non, ça se passe par morceaux. Les chercheurs parlent d’une ‘terminaison épisodique’.Pour reprendre l’image du train, ce n’est pas toute la rame qui déraille en même temps, mais plutôt chaque wagon qui sort des rails, l’un après l’autre, tout doucement. Ils ont même repéré un énorme morceau qui a déjà chuté de 5 kilomètres ! Il n’est pas encore complètement détaché, mais c’est pour bientôt… à l’échelle géologique, bien sûr. On parle de plusieurs millions d’années.

Cela explique pourquoi certaines zones sont sismiquement actives et d’autres, juste à côté, sont calmes. C’est probablement parce qu’un morceau s’est déjà détaché, et que les roches ne se frottent plus entre elles à cet endroit.

Faut-il s’inquiéter pour les séismes ?

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En apprenant qu’une zone sismique est en train de ‘mourir’, on pourrait se dire : ‘Ah, bonne nouvelle ! Moins de tremblements de terre !’. Eh bien, il ne faut pas aller si vite. Ce processus est d’une lenteur inimaginable pour nous, humains.Cette découverte ne change absolument rien aux risques de séismes pour les gens qui vivent dans la région aujourd’hui. Le processus prendra des millions d’années pour s’achever. Donc, cette plaque nous survivra, et probablement à toute la civilisation humaine. C’est une découverte immense pour la science, qui aide à comprendre comment notre planète fonctionne, mais pour notre quotidien, le sol reste, heureusement, bien solide sous nos pieds.

Selon la source : popularmechanics.com

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