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Son œil était rouge sang depuis huit mois : le parasite cauchemardesque qu’y ont trouvé les médecins
Crédit: lanature.ca (image IA)

Un calvaire de huit mois et un diagnostic incroyable

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Pendant huit longs mois, un homme de 35 ans a vécu avec un œil gauche injecté de sang et une vision qui se dérobait. Une situation angoissante qui a finalement trouvé une explication, aussi rare que terrifiante, rapportée récemment dans le prestigieux New England Journal of Medicine. Au fond de son œil se cachait un intrus bien vivant.

Derrière le brouillard, un visiteur inattendu

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Lorsque ce patient indien s’est présenté à l’hôpital, le tableau clinique était préoccupant. Son œil gauche était écarlate, enflammé, sa pupille étrangement dilatée et fixe. Son acuité visuelle était tombée à 2,5/10, ce qui correspond à une vision extrêmement faible. Les médecins ont multiplié les examens, cherchant la cause d’une telle dégradation. C’est finalement en scrutant les profondeurs de son globe oculaire qu’ils ont fait la découverte : un petit ver s’y était installé.

Une chirurgie de haute précision pour extraire l’intrus

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Face à un cas si particulier, il a fallu employer une technique chirurgicale délicate : la vitrectomie. L’opération consiste à pratiquer de minuscules incisions dans la partie blanche de l’œil pour aspirer une partie du gel vitréen où logeait le parasite. Ce gel est ensuite remplacé par une solution saline. Une procédure complexe, rarement utilisée pour ce type d’extraction, mais qui a permis de retirer le ver avec succès.

Gnathostoma spinigerum, le coupable identifié

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Une fois extrait, le coupable a pu être formellement identifié au microscope. Il s’agissait d’un Gnathostoma spinigerum, un ver parasite malheureusement bien connu en Asie du Sud-Est, et notamment en Inde. Les médecins ont décrit une créature à la tête bulbeuse, dotée d’une carapace épaisse et d’un corps laissant transparaître ses intestins. Un organisme parfaitement adapté à la survie, même dans un environnement aussi improbable qu’un œil humain.

Le péril qui se cache dans l’assiette

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Mais comment un tel parasite a-t-il pu arriver là ? La contamination chez l’homme, appelée gnathostomose, se fait presque toujours par l’alimentation. Le cycle commence dans l’eau douce, où les œufs du ver sont ingérés par de petits crustacés, eux-mêmes mangés par des poissons ou des amphibiens. La chaîne se poursuit lorsque ces animaux sont consommés par des chiens ou des chats. L’homme, lui, s’infecte en consommant de la viande crue ou insuffisamment cuite d’hôtes intermédiaires, comme le poisson, ou d’animaux comme le poulet qui ont pu ingérer accidentellement des larves.

La longue migration de la larve dans le corps

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Une fois ingérées, les larves percent la paroi de l’estomac ou des intestins et commencent un long périple à travers le corps. Cette première phase s’accompagne souvent de fièvre, de douleurs abdominales ou de vomissements. Ensuite, les larves migrent en se nourrissant des tissus humains. Elles s’installent fréquemment sous la peau, provoquant des rougeurs douloureuses, mais leur voyage peut les mener vers des organes vitaux comme les poumons, le cerveau, et, dans ce cas précis, l’œil.

Un œil sauvé, mais des séquelles

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Curieusement, le patient ne présentait aucun des autres symptômes de l’infection. Après l’opération, un traitement à base de corticoïdes et d’un antiparasitaire lui a été prescrit. Au bout de huit semaines, l’inflammation avait disparu et son état s’était nettement amélioré. L’histoire ne se termine cependant pas parfaitement : le patient a développé une cataracte, une opacification du cristallin, séquelle fréquente après une vitrectomie. Un rappel que même lorsqu’on retire le monstre, il peut laisser une cicatrice.

Selon la source : science-et-vie.com

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