Derrière l’eau turquoise, le bouillon de culture ? ce que cachent vraiment nos piscines publiques
Auteur: Adam David
Entre les traitements chimiques, les comportements des nageurs et une poignée de micro-organismes tenaces, la réalité sanitaire de ces lieux est plus complexe qu’il n’y paraît. Comprendre ce qui se joue dans l’eau est la première étape pour s’en protéger, sans pour autant bouder son plaisir.
Une propreté de surface qui peut tromper
Certains germes sont de véritables durs à cuire. Le plus connu est sans doute le Cryptosporidium, un parasite microscopique qui peut survivre plus d’une semaine dans une eau correctement chlorée. Les Centres pour le contrôle et la prévention des maladies (CDC) américains alertent régulièrement sur ce risque. L’ingestion, même d’une petite gorgée d’eau contaminée, peut suffire à déclencher diarrhées aiguës et déshydratation, surtout chez les plus jeunes.
Le baigneur, premier "pollueur" de la piscine
Ce mélange organique devient problématique au contact du chlore. Au lieu de se concentrer uniquement sur la destruction des germes, le désinfectant réagit avec ces substances pour créer des composés chimiques secondaires : les chloramines.
Cette forte odeur de chlore ? en réalité, c'est mauvais signe
Ces chloramines sont loin d’être inoffensives. Elles irritent les yeux, la peau et les voies respiratoires. Dans les piscines intérieures mal ventilées, elles s’accumulent juste au-dessus de l’eau, pile là où l’on respire. Un cocktail potentiellement néfaste pour les asthmatiques, les enfants et les maîtres-nageurs qui y sont exposés toute la journée.
Otites, folliculites et autres infections discrètes
Faut-il pour autant paniquer ? Pas vraiment. L’immunologiste Amesh Adalja aime à comparer le risque à celui d’un trajet en métro ou en avion : un espace clos où les microbes circulent. La différence, c’est que l’eau est un vecteur particulièrement efficace pour atteindre nos muqueuses.
nager en sécurité, une responsabilité partagée
Les règles d’hygiène de base ne sont pas là pour décorer. Prendre une douche savonnée avant d’entrer dans l’eau permet d’éliminer une grande partie des impuretés sur la peau. Et la règle d’or : on ne se baigne jamais si l’on a eu la diarrhée récemment. Les CDC recommandent même d’attendre deux semaines après la fin des symptômes. Des gestes simples, presque du bon sens, qui permettent à chacun de profiter de la baignade en toute sérénité.
Selon la source : science-et-vie.com