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Plus de lancements de fusées en journée ? Le gouvernement américain met un frein à SpaceX
Crédit: freepik

Introduction : le ciel se ferme en journée pour les fusées privées

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C’est un peu la douche froide pour les géants de l’espace comme SpaceX ou Blue Origin. L’Administration Fédérale de l’Aviation américaine (la FAA) vient de mettre un gros coup de frein à leurs ambitions. Fini les décollages en plein jour pour le moment. Dans une nouvelle directive, l’agence gouvernementale a décidé de limiter les lancements et les retours de fusées commerciales à une fenêtre très précise : uniquement la nuit, entre 22 heures et 6 heures du matin, heure locale. Une décision qui, selon l’article de Passant Rabie, va certainement faire grincer des dents dans le milieu.

Pourquoi cette décision soudaine ? Le ‘shutdown’ américain

Mais pourquoi une mesure aussi radicale ? La réponse se trouve dans la situation politique du pays. Le gouvernement américain est en ‘shutdown’, c’est-à-dire paralysé, depuis le 1er octobre 2025, faute d’accord au Congrès sur le budget. Cela fait donc plus d’un mois que des fonctionnaires essentiels, comme les contrôleurs aériens, travaillent sans être payés. La FAA a donc pris cette décision pour « alléger la pression » sur ces équipes surchargées et garantir la sécurité dans les aéroports les plus fréquentés du pays.

SpaceX et les autres géants de l’espace très mécontents

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On peut imaginer que cette nouvelle n’a pas été bien accueillie. Des entreprises comme SpaceX, qui a déjà réalisé plus de 100 lancements cette année, dépendent énormément de la flexibilité de leurs horaires. Comme le souligne l’article, le timing est souvent crucial pour une mission spatiale. Forcer les lancements la nuit pourrait entraîner des retards, augmenter les coûts et même faire rater des fenêtres de lancement optimales pour certaines charges utiles. United Launch Alliance et Blue Origin sont aussi directement concernées.

Un ciel de plus en plus encombré

Cette situation met en lumière un problème plus large : le ciel est de plus en plus partagé entre les avions de ligne et l’industrie florissante des fusées. Chaque lancement nécessite la fermeture temporaire de couloirs aériens, ce qui oblige les vols commerciaux à être déroutés. La FAA travaille depuis un moment sur des solutions pour mieux gérer ce trafic partagé, mais la crise actuelle vient compliquer les choses de manière inattendue.

Une histoire de gros sous : qui paie pour utiliser le ciel ?

Il y a aussi une question d’argent derrière tout ça. Actuellement, les compagnies aériennes paient des taxes importantes à la FAA, qui financent près de la moitié de son budget annuel. Les entreprises spatiales, elles, ne paient que des frais minimes. C’était une faveur pour les aider à se développer, mais aujourd’hui, le secteur a bien grandi. Un projet de loi a même été proposé plus tôt cette année pour que les compagnies de fusées commencent à payer des frais de licence plus importants à partir de l’année prochaine.

La sécurité avant tout, le mot d’ordre des autorités

La FAA insiste sur le fait que cette nouvelle règle a été mise en place pour « gérer les risques de sécurité et les retards présentés par les contraintes de personnel des contrôleurs aériens ». Il faut se rappeler que ces employés n’ont pas touché de salaire depuis le 3 octobre, ce qui soulève de sérieuses inquiétudes quant à leur capacité à maintenir les opérations en toute sécurité. La sécurité du trafic aérien classique passe donc avant les lancements de fusées.

Combien de temps cela va-t-il durer ?

La grande question est : jusqu’à quand ? Pour l’instant, personne n’a la réponse. L’article précise bien qu’on ne sait pas combien de temps cet ordre restera en vigueur. Tout dépendra de la durée du ‘shutdown’ gouvernemental. L’impact exact sur les opérations de vol spatial privé dans les semaines et mois à venir reste donc très flou.

Un coup de frein pour l’âge d’or spatial ?

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Cette décision est un exemple parfait de la manière dont un problème politique peut avoir des conséquences directes sur une industrie technologique en pleine explosion. L’« ouest sauvage » du vol spatial privé, comme le décrit l’article, commence à être régulé, mais d’une manière que personne n’avait prévue. C’est un rappel que même les fusées les plus puissantes peuvent être clouées au sol par des problèmes bien terrestres.

Selon la source : space.com

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