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Pourquoi ne monte-t-on jamais les zèbres ?
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Le cheval rayé qui nous intrigue tous

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On voit souvent des gens se balader à cheval, que ce soit pour le loisir ou le travail. Mais vous êtes-vous déjà demandé pourquoi on ne voit jamais personne galoper sur un zèbre ? Après tout, ils se ressemblent beaucoup, non ? C’est une question un peu rigolote, mais la réponse est en fait très intéressante et nous plonge dans des millions d’années d’histoire et d’évolution. Ce n’est pas qu’on n’a pas essayé, mais le zèbre, lui, n’a jamais vraiment été d’accord.

Quand l’homme et le cheval sont devenus amis

Avant d’être des partenaires, les chevaux étaient une source de nourriture pour nos ancêtres préhistoriques. Puis, un jour, tout a changé. Les humains ont commencé à les domestiquer. Pendant longtemps, les experts pensaient que tout avait commencé au Kazakhstan, avec la culture Botai, vers l’an 4000 avant notre ère. Ils avaient trouvé des os de chevaux, des traces de poteaux de clôture et même des poteries contenant des graisses de lait de jument. Mais, comme l’explique William Taylor, professeur à l’Université du Colorado Boulder, dans un article pour The Conversation, de nouvelles analyses ont tout remis en question. Une étude génétique publiée en juin 2024 dans la revue Nature a montré que ces chevaux n’étaient pas les ancêtres de nos chevaux domestiques. La domestication aurait plutôt eu lieu bien plus tard, dans les steppes de la mer Noire, juste avant l’apparition des chars et des chevaux à travers l’Eurasie au début du deuxième millénaire avant notre ère.

Les tentatives ratées de dompter le zèbre

Alors, si on a réussi avec le cheval, pourquoi pas avec le zèbre ? Eh bien, ce n’est pas faute d’avoir essayé ! Quand les Hollandais ont colonisé certaines parties de l’Afrique du Sud, ils ont tenté de dompter ces animaux. Mais ce fut un échec. Les zèbres, d’un caractère bien trempé, se sont montrés très peu coopératifs et cassaient régulièrement leurs harnais pour s’enfuir. Le zèbre n’est tout simplement pas fait pour être un animal domestique.

Un caractère forgé par les lions d’Afrique

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Même si pour nous, un zèbre est un « cheval à rayures », les deux animaux ont évolué séparément pendant 4 à 4,5 millions d’années. Et leurs environnements respectifs ont tout changé. Comme l’explique Carol Hall de l’Université de Nottingham Trent dans The Conversation, le zèbre a évolué en Afrique, un continent rempli de grands prédateurs comme les lions, les guépards et les hyènes. Pour survivre, il a dû développer des réflexes exceptionnels. C’est un animal extrêmement alerte qui fuit au moindre danger. Mais s’il est attrapé, il se défend avec une force incroyable. Sa ruade est si puissante qu’elle peut repousser un lion et même lui briser la mâchoire.

Les qualités que le zèbre n’a pas

Pour qu’un animal puisse être domestiqué, il doit généralement posséder certaines qualités : être calme, grandir vite et avoir une nature amicale envers les humains. Le zèbre, avec son agressivité naturelle, sa peur des humains et ses réflexes de fuite surdéveloppés, coche toutes les mauvaises cases. Il a été façonné par des millions d’années de survie, pas pour devenir notre ami.

Les rares exceptions et une question de taille

Bien sûr, il y a eu quelques exceptions. Le site Prime Stables mentionne des cas rares, comme celui de Walter Rothschild qui, à Londres, conduisait une calèche tirée par des zèbres, ou de Bill Turner qui a réussi à monter un zèbre particulièrement costaud. Mais ce sont des cas isolés qui ne changent rien à la nature sauvage de l’espèce. Et puis, il y a un autre détail important : même si on pouvait les domestiquer, les zèbres sont bien plus petits que les chevaux modernes. Ils ont une taille plus proche de celle d’un poney, ce qui les rend de toute façon inadaptés pour être montés par un adulte ou pour transporter de lourdes charges.

Un esprit sauvage impossible à brider

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En fin de compte, la raison pour laquelle nous ne montons pas de zèbres est simple : ils ne veulent pas de nous sur leur dos, et la nature leur a donné tous les outils pour nous le faire comprendre. Le cheval a évolué dans un environnement différent, ce qui a permis ce lien unique avec l’homme. Le zèbre, lui, est resté un animal fondamentalement sauvage, dont les rayures ne sont pas une invitation, mais le symbole de sa liberté indomptable. Et c’est peut-être très bien comme ça.

Selon la source : nationalgeographic.com

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