Grippe aviaire H5N1 : sommes-nous à la veille d’une pandémie pire que la COVID ?
Auteur: Simon Kabbaj
On entend de plus en plus parler de la grippe aviaire, et les nouvelles ne sont pas toujours rassurantes. Les cas se multiplient chez les animaux, ici au Canada et partout dans le monde. Récemment, un événement en Colombie-Britannique a remis le sujet sur la table : l’abattage de centaines d’autruches. Cela nous amène à nous poser une question qui fait un peu peur : est-ce que ce virus pourrait un jour passer facilement entre nous, les humains, et provoquer une nouvelle crise sanitaire ?
L'abattage de 400 autruches, une mesure nécessaire
Ce vendredi 7 novembre 2025, une triste nouvelle nous est parvenue de la Colombie-Britannique : près de 400 autruches atteintes de la grippe aviaire ont dû être abattues dans une ferme d’Edgewood. Selon l’Agence QMI, cette décision, bien que difficile, était indispensable. Un expert, Jean-Pierre Vaillancourt, a expliqué que ce n’est pas une maladie à prendre à la légère. Le virus H5N1 qui circule actuellement est particulièrement dangereux.
À deux mutations près d'une catastrophe
C’est l’avertissement choc lancé par Jean-Pierre Vaillancourt, le président de l’Association mondiale de biosécurité animale, lors d’une entrevue à QUB radio. Il a expliqué que le virus H5N1 que nous avons au Canada a déjà subi deux changements importants qui le rapprochent d’un virus capable d’infecter l’homme. Ses mots sont clairs et frappants : « On est à deux mutations d’avoir un virus qui serait capable de passer aisément entre êtres humains et qui pourrait, en fait, être potentiellement pire que la COVID ». C’est une déclaration qui fait froid dans le dos.
Un problème mondial, pas seulement canadien
Il faut comprendre que ce virus n’est pas confiné à une seule ferme ou à un seul pays. Selon M. Vaillancourt, le problème est pandémique chez les animaux. « Il y a plus de 100 pays où le virus est répandu parmi toutes sortes d’animaux domestiques et sauvages », a-t-il expliqué. L’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ) confirme sur son site surveiller la situation de près depuis 2022, précisant qu’une souche très virulente du virus (nommée clade 2.3.4.4b) se propage dans le monde entier depuis 2020.
Comment les humains peuvent-ils être infectés ?
Pour l’instant, M. Vaillancourt se veut rassurant : le risque que les autruches infectées représentent un danger pour l’homme est jugé « très faible ». Il précise toutefois que ce risque n’est pas de zéro. Il ne faut donc pas paniquer, mais rester prudent. Il explique que, généralement, les rares humains infectés sont des personnes qui ont été en contact direct avec des oiseaux malades, morts ou vivants, sans prendre de précautions. « Ils n’ont pas fait attention, ne se sont pas lavé les mains […] et puis, bien, ils ont touché leurs muqueuses », a-t-il détaillé.
Le scénario catastrophe : 'On s'ennuierait de la COVID'
Même si une pandémie humaine semble improbable pour le moment, les experts n’écartent pas cette possibilité si le virus venait à muter davantage. Si le H5N1 acquérait la capacité de se transmettre facilement d’une personne à l’autre, les conséquences seraient terribles. Avec une touche d’ironie pour marquer les esprits, Jean-Pierre Vaillancourt a résumé ce scénario catastrophe : « avec ça, on s’ennuierait de la COVID ». Une phrase qui nous rappelle à quel point ce virus pourrait être dévastateur pour l’humanité.
Pas de panique, mais une vigilance de tous les instants
Selon la source : theguardian.com