Le « poumon de pop-corn » : cette maladie inquiétante qui menace de plus en plus les jeunes

Le coupable principal est donc le diacétyle. Dans un article pour The Conversation, le professeur de chimie Donal O’Shea explique que lorsque ce produit chimique est chauffé et inhalé, comme dans la vapeur d’une cigarette électronique, il devient un « inhalant toxique ». Il explique que cela « provoque une inflammation et des cicatrices dans les bronchioles (les plus petites branches des poumons), rendant de plus en plus difficile le passage de l’air ». Le plus terrible, c’est qu’il n’y a aucun remède pour le poumon de pop-corn. Une fois les poumons endommagés, les traitements se limitent à gérer les symptômes. La prévention est donc la seule et unique défense.

La question est complexe. Officiellement, le diacétyle est interdit dans les e-cigarettes en Europe et au Royaume-Uni. Cependant, cela ne veut pas dire qu’on n’en trouve pas dans les produits illégaux ou contrefaits qui circulent. De plus, il reste autorisé aux États-Unis et dans d’autres pays. L’American Lung Association a d’ailleurs qualifié le poumon de pop-corn de « risque dangereux des cigarettes électroniques aromatisées ». Il est aussi important de noter, comme le précise Cancer Research UK, que d’autres produits chimiques ou même de graves infections pulmonaires peuvent aussi causer cette maladie.

La plus grande inquiétude vient du fait que les chercheurs manquent encore de recul sur les effets à long terme du vapotage. Pendant ce temps, sa popularité explose chez les jeunes. Au Royaume-Uni, l’Office for National Statistics a révélé qu’il y a plus de jeunes de plus de 16 ans qui vapotent que de jeunes qui fument des cigarettes traditionnelles. Aux États-Unis, un rapport du CDC de l’année dernière a montré que les e-cigarettes étaient le produit du tabac le plus utilisé par les collégiens et lycéens. Cette popularité massive expose une génération entière à des risques encore mal connus.

Les symptômes du poumon de pop-corn peuvent apparaître entre deux semaines et deux mois après avoir été exposé à un produit toxique. Selon le site médical WebMD, les deux principaux signes sont : une toux sèche et un essoufflement. Ces symptômes sont souvent plus marqués lors d’un effort physique. D’autres signes peuvent inclure une fatigue inexpliquée ou une respiration sifflante, même sans avoir d’asthme. La Cleveland Clinic ajoute que dans certains cas, de la fièvre, des sueurs nocturnes ou des éruptions cutanées peuvent apparaître. Il est même possible de ne pas avoir de symptômes au tout début.

Selon la source : theconversation.com