La crise de la quarantaine ? Finie, désormais ce sont les jeunes les plus malheureux
Auteur: Mathieu Gagnon
Cette fameuse courbe en U, c'était quoi au juste ?
Pendant des décennies, les chercheurs ont observé un modèle presque universel du bonheur. Ça ressemblait à un grand sourire, ou un ‘U’ si vous préférez. On démarre la vie d’adulte plutôt content, puis le moral baisse progressivement jusqu’à atteindre un point bas vers la quarantaine – la fameuse crise de la quarantaine – avant de remonter joyeusement avec l’âge. C’était une constante, une sorte de loi de la nature humaine.
Ce n’était pas juste une histoire de pays riches. On a retrouvé cette courbe dans plus de 145 pays, des nations développées aux pays en développement, qu’on y parle anglais ou non. C’était tellement fondamental qu’on l’a même observé chez nos cousins les grands singes ! On aurait dit que c’était inscrit dans nos gènes : heureux jeunes et vieux, et un peu grognons entre les deux.
Un retournement de situation totalement inattendu
Des chiffres qui font froid dans le dos
Mais alors, quelle est la cause ?
C’est bien là toute la question. Et la réponse, c’est qu’on ne sait pas vraiment. Les explications faciles ne tiennent pas la route. Ce n’est pas le COVID, insiste le professeur Blanchflower, car la tendance a démarré bien avant, vers 2011. Ce n’est probablement pas non plus le marché du travail, puisque le moral des jeunes a commencé à chuter au moment où l’emploi repartait.
Alors quoi ? « Il faut trouver quelque chose qui commence vers 2014, qui est mondial et qui touche de manière disproportionnée les jeunes – surtout les jeunes femmes », explique-t-il. Et il avoue un peu désemparé : « À part les téléphones portables, je n’ai pas d’autre piste. » Une hypothèse qui fait réfléchir, même si elle reste à prouver.
un avenir à réécrire
Selon la source : iflscience.com