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Un ennemi surprenant pour la maladie de l’« olive savonneuse » : les peaux de grenade
Crédit: lanature.ca (image IA)

Une lueur d’espoir pour nos oliviers

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On l’appelle la maladie de l’« olive savonneuse », un nom un peu étrange qui cache un vrai fléau pour les oléiculteurs. Cette maladie, l’anthracnose, peut ruiner une récolte entière et altérer la qualité de notre précieuse huile d’olive. Mais voilà qu’une nouvelle étude internationale nous apporte une solution pour le moins inattendue. Et si la réponse se trouvait dans des déchets que nous jetons tous les jours ?

Des chercheurs viennent en effet de découvrir que des extraits de feuilles de caroubier et de peaux de grenade pourraient bien devenir les nouveaux gardiens de nos oliviers. Une solution naturelle, écologique, et qui donne une seconde vie à ce que l’on considérait comme inutile. C’est assez fascinant, vous ne trouvez pas ?

Qu’est-ce que l’anthracnose, cette fameuse maladie ?

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Pour bien comprendre, il faut savoir que l’anthracnose est causée par un champignon microscopique, du genre Colletotrichum. Un vrai petit parasite. Quand il attaque, les olives prennent une apparence grasse, presque savonneuse, d’où ce surnom. Au-delà de l’aspect, le problème est sérieux : les rendements chutent et la qualité de l’huile d’olive en prend un sacré coup, surtout quand le champignon se propage massivement.

C’est un véritable casse-tête pour les agriculteurs, qui doivent souvent recourir à des fongicides chimiques pour protéger leurs cultures. Des produits qui, on le sait, ne sont pas toujours tendres avec l’environnement.

Une solution venue de la nature (et de la poubelle !)

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L’idée géniale de cette étude, c’est d’être allée chercher la solution là où personne ne pensait la trouver : dans les restes de l’industrie agroalimentaire. Les feuilles de caroubier et les peaux de grenade, normalement, ça finit au compost, au mieux. Eh bien, des chercheurs de l’Université de Cordoue et de l’Institut Polytechnique de Bragança au Portugal ont eu le nez creux.

Ils ont transformé ces « déchets » en alliés potentiels. C’est ce qu’on appelle l’économie biocirculaire : rien ne se perd, tout se transforme. Une approche bien plus respectueuse de notre planète que les produits chimiques traditionnels.

Comment ça marche, concrètement ?

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Alors, comment un simple extrait de plante peut-il combattre un champignon aussi coriace ? C’est assez malin en fait. Begoña Antón, l’auteure principale de l’étude, explique que ces extraits font deux choses très importantes. Premièrement, ils empêchent le champignon de produire et de faire germer ses « conidies », qui sont en quelque sorte ses graines pour se disperser partout. Deuxièmement, ils bloquent la formation des « appressoria », une sorte de ventouse que le champignon utilise pour s’accrocher à la plante et l’infecter.

En gros, on lui coupe l’herbe sous le pied, l’empêchant de s’installer et de se multiplier. C’est un peu comme lui enlever ses outils de travail.

Des premiers résultats très encourageants

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Mais ce n’est pas tout. En plus de bloquer directement le champignon, l’application de ces extraits, surtout celui de caroube, sur les feuilles de l’olivier active les propres défenses de l’arbre. La plante se met à produire plus de composés phénoliques, des substances qui la rendent naturellement plus forte contre les agressions. C’est comme si on lui donnait un petit coup de pouce pour qu’elle se défende toute seule.

Les tests menés en laboratoire sont prometteurs. L’extrait de feuille de caroube a permis de réduire l’incidence de la maladie de 35 %. Bien sûr, comme le précise Carlos Agustí, l’un des chercheurs, c’est un peu moins efficace qu’un fongicide classique à base de cuivre pour le moment. Mais c’est un premier pas immense vers une alternative plus saine.

Et maintenant, quelle est la suite ?

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Cette découverte ouvre une porte fantastique vers une agriculture plus durable. L’idée de remplacer petit à petit les fongicides chimiques, dont l’usage est de plus en plus limité en Europe, par des bioprotecteurs naturels est vraiment une bonne nouvelle. Cependant, le chemin est encore un peu long.

La prochaine étape, et elle est cruciale, sera de tester ces extraits en conditions réelles, directement dans les champs. Là-bas, la météo et d’autres facteurs peuvent changer la donne. Il faudra aussi s’assurer qu’on peut produire ces extraits à grande échelle si leur efficacité se confirme. Mais l’espoir est là : la nature a peut-être, encore une fois, la solution à nos problèmes.

Selon la source : scitechdaily.com

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