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Le mystère des tremblements de terre en zones « stables » enfin résolu
Crédit: lanature.ca (image IA)

Quand la terre tremble là où on ne l’attend pas

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On pense souvent que les tremblements de terre sont réservés à certaines régions du monde, des zones bien connues pour leur activité sismique. Pourtant, des secousses se produisent parfois dans des endroits jugés totalement stables, comme dans l’Utah aux États-Unis, à Soultz-sous-Forêts en France, ou encore à Groningue aux Pays-Bas. C’est un peu comme voir un orage en plein désert : c’est surprenant, et ça pose question.

Ces événements, souvent liés à des activités humaines souterraines, ne devraient théoriquement pas se produire. Alors, que se passe-t-il vraiment sous nos pieds ? Des chercheurs de l’Université d’Utrecht se sont penchés sur ce paradoxe pour nous éclairer.

Le paradoxe des séismes « impossibles »

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Selon la théorie géologique, les failles situées dans les couches superficielles de la Terre ont une particularité : une fois qu’elles se mettent à bouger, elles deviennent plus solides. C’est un peu contre-intuitif, mais ce renforcement devrait logiquement empêcher tout nouveau mouvement brusque. En clair, ça devrait bloquer la formation d’un séisme. Et pourtant… les secousses ont bien lieu.

« On trouve des failles un peu partout. Celles qui sont proches de la surface sont normalement stables, on ne s’attend pas à ce qu’elles bougent », explique la Dr. Ylona van Dinther, qui a supervisé l’étude. Le vrai casse-tête, c’est de comprendre pourquoi ces failles, qui se renforcent en bougeant, finissent par céder d’un coup. Comment expliquer ce passage soudain de la force à la faiblesse ?

Le secret : une « cicatrisation » qui dure des millions d’années

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La clé du mystère se trouve dans le passé lointain de ces failles. La plupart de celles qui sont à l’origine des séismes induits par l’homme sont restées inactives pendant des millions d’années. Pendant tout ce temps, elles ne dormaient pas vraiment. Les deux surfaces rocheuses de la faille se sont lentement « ressoudées », un peu comme une cicatrice qui se referme et devient très solide.

Ce processus de « cicatrisation » rend la faille de plus en plus résistante au mouvement. Mais en même temps, il permet d’accumuler une quantité phénoménale de stress. C’est une véritable bombe à retardement géologique. Quand la faille se remet finalement en mouvement, souvent à cause d’une activité humaine, toute cette énergie est libérée d’un seul coup, provoquant un séisme là où personne n’en attendait.

Des séismes peu profonds, mais un risque bien plus grand

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Le fait que ces séismes se produisent à faible profondeur, à quelques kilomètres seulement sous la surface, change complètement la donne. La plupart des séismes naturels ont lieu bien plus bas. Parce qu’ils sont proches de nous, leurs secousses peuvent être beaucoup plus fortes et donc causer bien plus de dégâts.

Le vrai problème, c’est que les populations locales ne sont absolument pas préparées. N’ayant jamais connu de séisme destructeur, les bâtiments et les infrastructures ne sont pas construits pour résister à ce genre de secousses. C’est un danger silencieux qui peut se réveiller sans crier gare.

La bonne nouvelle : un événement unique

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Heureusement, il y a une lueur d’espoir dans ce tableau un peu inquiétant. Il semble que ce type de tremblement de terre soit un événement unique pour une faille donnée. Une fois que le stress accumulé pendant des millions d’années est libéré, c’est terminé. La faille retrouve un état stable.

« Il n’y a plus d’activité sismique à cet endroit précis », précise Ylona van Dinther. Cela signifie que même si le sol ne se calme pas immédiatement après l’arrêt des activités humaines, l’intensité des séismes futurs, y compris leur magnitude maximale, diminuera progressivement. La faille, une fois rompue, glisse plus facilement, ce qui empêche la formation de gros tremblements de terre à l’avenir.

Tirer les leçons pour mieux utiliser notre sous-sol

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Ces découvertes sont cruciales pour l’avenir de projets comme la géothermie ou le stockage d’énergie souterrain. On sait maintenant que des séismes peuvent survenir même dans des régions considérées comme sûres, mais que ce risque est souvent ponctuel pour une faille donnée. Après la secousse, la zone devient paradoxalement plus sûre.

Comprendre comment les failles « cicatrisent » et se comportent est donc essentiel pour mieux gérer les risques. Les chercheurs d’Utrecht travaillent sur de nouveaux modèles informatiques pour mieux évaluer ces dangers uniques et nous aider à utiliser notre sous-sol de manière plus sûre et plus durable. C’est un pas de géant pour concilier nos besoins énergétiques et la sécurité de tous.

Selon la source : scitechdaily.com

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