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Inactivité physique et précarité : les signaux d’alarme du diabète chez les adultes de Californie du Sud
Crédit: lanature.ca (image IA)

Pourquoi la Californie du Sud est un cas particulier

Le diabète, c’est une maladie qui nous concerne tous, ou presque. Savez-vous que plus de 38 millions d’Américains en souffraient en 2021 ? C’est énorme, ça représente plus de 11 % de la population. Mais ce qui est encore plus frappant, c’est que cette maladie ne frappe pas au hasard. Elle touche de manière disproportionnée certaines communautés, notamment les Amérindiens, les Afro-Américains, et surtout les communautés hispaniques.C’est pour ça que la Californie du Sud est si intéressante pour les chercheurs du Children’s Hospital Los Angeles. Avec sa très large population d’origine mexicaine, on se demandait : est-ce que les facteurs de risque habituels sont les seuls en jeu ? Ou est-ce que des éléments liés à la région, à la précarité ou aux habitudes de vie locale, jouent un rôle majeur ?

Une nouvelle étude, parue dans JAMA Network Open, a fait le tri pour nous. Et figurez-vous que les résultats soulignent des liens très clairs : l’inactivité physique et la difficulté à se nourrir correctement sont vraiment au cœur du problème. C’est plus qu’une question de régime, c’est aussi une affaire d’accès et d’économie, enfin je suppose.

La méthode des chercheurs : un regard précis sur chaque quartier

credit : lanature.ca (image IA)
Alors, comment ont-ils réussi à démêler tout ça ? Les chercheurs ne se sont pas contentés de prendre des statistiques générales. Ils ont plongé dans les données de 5 420 ‘census tracts’ (des zones de recensement, c’est un peu comme nos quartiers) à travers la Californie du Sud, ce qui représente environ 18,5 millions d’adultes. Pour comparer, ils ont fait la même chose pour 62 480 zones au niveau national.Ils ont utilisé une technique d’analyse assez sophistiquée, appelée « Extreme Gradient Boosting » – un nom barbare, mais qui est en fait un outil d’apprentissage automatique très puissant. En gros, cette machine regarde 24 indicateurs différents (le manque d’assurance, l’inactivité, etc.) et détermine lequel pèse le plus lourd sur le taux de diabète dans chaque quartier. C’est vraiment très précis.

Leur modèle a été incroyablement efficace, capable d’expliquer 96 % des variations de diabète entre les quartiers en Californie du Sud. Cela montre qu’ils ont vraiment mis le doigt sur les facteurs clés, vous voyez ?

Le coupable numéro un : l’absence totale d’activité physique

credit : lanature.ca (image IA)
Le résultat le plus marquant, qui nous frappe en pleine figure, c’est l’inactivité. En Californie du Sud, cinq facteurs expliquent à eux seuls 67 % de la contribution modélisée au taux de diabète. Et en tête de liste ? Le manque d’activité physique pendant les loisirs.Imaginez, ce facteur représente 31 % à lui tout seul ! C’est énorme. C’est un signal clair, on n’a plus le droit de dire qu’on n’a pas le temps. Quand on est sédentaire, quand on ne prend pas le temps de bouger un peu après le travail ou le weekend, on augmente considérablement le risque. Les chercheurs ont même noté que lorsque le taux d’inactivité dépassait un certain seuil — autour de 40 % dans un quartier — la prévalence du diabète grimpait en flèche.

Franchement, voir ce chiffre me fait réfléchir. On pense souvent à l’alimentation d’abord, mais bouger, c’est peut-être la première défense, non ?

Quand l’économie et l’accès aux soins s’en mêlent

credit : lanature.ca (image IA)
Au-delà du sport, d’autres éléments soulignent l’importance des conditions de vie et de l’accès aux soins. La précarité alimentaire, ou l’« insécurité alimentaire », comme disent les scientifiques, arrive en troisième position des facteurs spécifiques à la région, avec 5 % de la contribution. Qu’est-ce que ça veut dire ça ? Cela signifie qu’avoir du mal à se procurer des aliments sains et suffisants est un poids énorme sur la santé.De plus, l’absence d’assurance maladie (6 % de contribution) et l’accès aux examens de routine (14 %) sont cruciaux. Sans assurance, on repousse les visites chez le médecin, on ne fait pas les dépistages à temps, et la maladie s’installe doucement, parfois sans qu’on s’en rende compte. C’est une chaîne de conséquences terribles.

Et puis il y a ce facteur un peu bizarre : la consommation excessive d’alcool. Dans cette étude régionale, les chercheurs ont trouvé une association inverse de 11 %. Plus le taux de beuveries augmentait, moins la prévalence du diabète était haute. C’est contre-intuitif et cela ne veut absolument pas dire qu’il faut boire, mais plutôt que les facteurs les plus liés au diabète dans la région sont ailleurs, ou que ceux qui boivent beaucoup ont peut-être d’autres problèmes de santé qui les tuent avant l’apparition du diabète. Plus de recherche est clairement nécessaire pour comprendre cette anomalie locale !

Les différences marquantes avec le reste du pays

Si la Californie du Sud partage des défis avec le reste des États-Unis, comme l’accès aux soins, le tableau national est un peu plus large. À l’échelle du pays, l’étude a révélé d’autres facteurs clés qui n’apparaissaient pas de manière aussi significative à Los Angeles et alentour.Au niveau national, l’obésité est évidemment une composante majeure, tout comme l’âge (les personnes de 65 ans ou plus) et le statut de minorité raciale ou ethnique. Un autre indicateur très important était la réception de bons d’alimentation (ou « food stamps »). Cela confirme que la pauvreté structurelle est un moteur puissant de la maladie sur tout le territoire.

Le taux global de diabète est d’ailleurs très légèrement plus bas en Californie du Sud (11,29 %) que la moyenne nationale (11,52 %). Ces différences, même minimes, nous rappellent que les stratégies de prévention ne peuvent pas être les mêmes partout. Ce qui marche à New York ne marchera pas forcément à San Diego, c’est logique si on y pense bien.

Conclusion : Agir localement pour une meilleure santé

credit : lanature.ca (image IA)
Cette recherche nous donne des informations cruciales. Elle nous dit que si nous voulons vraiment faire baisser le diabète en Californie du Sud, nous devons nous concentrer sur deux piliers : encourager activement l’activité physique et assurer un accès facile et abordable à la nourriture saine et aux examens médicaux.Pour nos aînés, et pour toutes les communautés qui luttent avec l’insécurité alimentaire, ces résultats sont un appel à l’action très clair. On ne peut pas séparer la santé de la situation économique. Les différences observées entre la région et le reste du pays montrent qu’il est temps d’élaborer des stratégies de santé publique vraiment ciblées, qui tiennent compte des réalités de chaque quartier et de chaque groupe démographique. Il ne suffit pas de donner des conseils, il faut lever les obstacles financiers et logistiques.

Espérons que ces données permettent aux décideurs d’investir où ça compte le plus, c’est-à-dire dans les parcs, les trottoirs et l’aide alimentaire, car la santé, c’est bien plus qu’une question de volonté individuelle.

Selon la source : medicalxpress.com

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