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Une approche sur mesure de la vitamine D réduirait de moitié le risque de deuxième crise cardiaque
Crédit: lanature.ca (image IA)

L’importance de cibler le bon dosage

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C’est une nouvelle qui pourrait bien changer la façon dont on gère les soins post-infarctus. On a souvent entendu parler de la vitamine D, bien sûr, mais cette étude, menée par les spécialistes d’Intermountain Health à Salt Lake City, révèle que ce n’est pas tant la prise du supplément qui compte, mais plutôt la façon de la doser. Et le résultat est stupéfiant, franchement.

Les chercheurs ont trouvé qu’en surveillant de près et en ajustant la supplémentation pour atteindre des niveaux précis, le risque d’avoir une deuxième crise cardiaque était réduit de moitié. Une nouvelle stratégie qui mise tout sur le traitement personnalisé.

Le succès de la stratégie « atteindre l’objectif » (target to treat)

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Pendant longtemps, les études sur la vitamine D et la santé cardiaque ont été mitigées. Pourquoi ? C’est ce que se sont demandé les chercheurs d’Intermountain. La raison était simple, semble-t-il : les essais précédents donnaient une dose standard à tout le monde, sans jamais vérifier si cette dose permettait réellement d’atteindre le niveau souhaité dans le sang. C’est comme prendre un médicament sans savoir s’il est efficace chez vous personnellement.

L’étude TARGET-D, dévoilée récemment lors des sessions scientifiques de l’American Heart Association 2025, a tout changé. Ils ont utilisé une approche dite « target to treat » : les taux de vitamine D étaient mesurés régulièrement et la dose du supplément ajustée jusqu’à ce que les participants atteignent un niveau optimal.

« Nous n’avons observé aucun effet indésirable, même en administrant des doses plus élevées de vitamine D3, et en plus, nous avons réduit significativement le risque d’un autre infarctus », a déclaré la Dre Heidi May, épidémiologiste cardiovasculaire et chercheuse principale de l’étude. Des résultats vraiment prometteurs, même si elle reconnaît qu’il faudra confirmer ces données.

Pourquoi sommes-nous si souvent en manque de vitamine D ?

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Cette recherche est d’autant plus importante que nous sommes, pour la plupart, carencés. On estime qu’entre la moitié et les deux tiers de la population mondiale n’a pas des niveaux suffisants de vitamine D. C’est beaucoup, n’est-ce pas ?

Auparavant, c’était le soleil qui faisait le travail. Nous passions plus de temps dehors, et notre peau produisait naturellement cette vitamine essentielle. Mais aujourd’hui, avec nos modes de vie plus sédentaires et, surtout, les conseils médicaux insistants pour éviter le soleil et réduire le risque de cancer de la peau, il est devenu très difficile de maintenir un niveau sain sans aide extérieure. C’est pour cela que la supplémentation ciblée devient cruciale.

Le déroulement précis de l’étude TARGET-D

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Menée entre 2017 et 2023, l’étude TARGET-D a recruté 630 patients d’Intermountain Health. Tous avaient subi une crise cardiaque dans le mois précédant leur inscription. Ils ont été séparés en deux groupes : ceux qui n’avaient aucune gestion de leur taux de vitamine D par l’étude, et ceux qui bénéficiaient du traitement ciblé.

Le but pour le groupe ciblé ? Atteindre un niveau sanguin de vitamine D de plus de 40 nanogrammes par millilitre (ng/mL). C’est un seuil important. Figurez-vous que 85 % des participants étaient, au départ, en dessous de ce seuil !

Pour y arriver, la plupart des patients (plus de 50 % du groupe ciblé) ont eu besoin d’une dose initiale de 5 000 unités internationales (UI). C’est une dose élevée, surtout si on la compare aux recommandations générales actuelles qui tournent plutôt autour de 600 à 800 UI. Cela montre bien que le dosage doit être ajusté personnellement.

Un suivi rigoureux et ajusté

Le suivi était très méticuleux. Les taux sanguins des patients sous traitement ciblé étaient vérifiés chaque année une fois l’objectif des 40 ng/mL atteint. Mais pour ceux qui n’y arrivaient pas, on testait tous les trois mois, avec des ajustements de dose à chaque fois. Cette attention constante est la différence majeure avec les essais précédents, et probablement la raison du succès.

Les chercheurs ont ensuite surveillé l’apparition d’événements cardiaques majeurs (MACE), qui incluent l’infarctus, l’hospitalisation pour insuffisance cardiaque, l’AVC ou le décès. Au total, 107 des 630 patients ont subi un MACE au cours du suivi.

Si l’on regarde l’ensemble des MACE, les chercheurs n’ont pas noté de différence significative entre les groupes. Enfin… non, c’est une nuance importante : la différence majeure, celle qui a attiré l’attention, c’est que le risque de récidive d’infarctus isolé était bel et bien réduit de moitié chez ceux qui avaient leur taux de vitamine D géré de manière ciblée. C’est ça qui est vraiment encourageant.

Vers une médecine plus personnalisée

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Alors, que doit-on retenir de cette étude d’Intermountain Health ? L’essentiel, c’est que la personnalisation du traitement fonctionne. Il ne suffit pas de prendre une dose standard, il faut connaître son propre niveau et le gérer activement.

Bien sûr, la Dre May et son équipe insistent : la prochaine étape, c’est de réaliser un essai clinique encore plus vaste. Ils ont besoin de confirmer que cette approche permet de réduire le risque de récidive d’infarctus et peut-être aussi d’autres maladies cardiovasculaires. Mais si ces résultats sont réaffirmés, il est fort probable que les recommandations post-infarctus soient révisées pour inclure un dépistage et une gestion ciblée de la vitamine D3. Si vous avez déjà eu des problèmes cardiaques, il serait peut-être temps de parler à votre médecin d’un test sanguin ciblé de la vitamine D. C’est un petit pas, mais il pourrait faire une énorme différence.

Selon la source : scitechdaily.com

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