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Le cratère moderne le plus grand de la Terre découvert en Chine du Sud : une fenêtre sur l’histoire de notre planète
Crédit: lanature.ca (image IA)

Une découverte qui bouleverse nos cartes

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Figurez-vous qu’une équipe de chercheurs chinois, travaillant entre Shanghai et Guangzhou, a fait une découverte assez stupéfiante. Il s’agit du cratère de Jinlin, une structure d’impact qui n’est pas seulement nouvelle, mais qui est aussi incroyablement bien conservée. Ce cratère est comme une page d’histoire fraîchement écrite, nous offrant de nouvelles pistes sur la manière dont les objets venus de l’espace entrent en collision avec notre bonne vieille Terre. C’est un peu un miracle, en fait, étant donné où il se trouve.

Situé précisément à Zhaoqing, dans la province de Guangdong, en Chine, ce cratère vient s’ajouter à la courte liste des quelque 200 cratères d’impact identifiés à travers le monde. Et ce qui frappe, c’est sa jeunesse et sa taille. Il est vraiment très jeune en termes géologiques.

Un record géologique impressionnant : 900 mètres de diamètre

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Parlons taille, car c’est là que réside une grande partie de l’étonnement. Avec un diamètre impressionnant de 900 mètres, le cratère de Jinlin vient de ravir le titre du plus grand cratère d’impact connu de l’époque actuelle, l’Holocène. Pour simplifier, l’Holocène, c’est notre ère géologique, celle qui a débuté il y a environ 11 700 ans, juste après la dernière période glaciaire.

C’est quand même trois fois la taille du précédent détenteur du record, le cratère Macha en Russie, qui ne mesure que 300 mètres. Imaginez la différence ! Ming Chen, l’un des auteurs de l’étude, l’a dit clairement : « Cette découverte montre que l’échelle des impacts de petits objets extraterrestres sur Terre durant l’Holocène est bien plus grande que ce que nous pensions. » C’est une information qui nous force, je suppose, à réévaluer un peu les risques.

L’objet responsable : un impacteur ‘petit’ mais puissant

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Alors, qu’est-ce qui a bien pu causer un trou de cette envergure ? Les scientifiques ont pu déterminer qu’il s’agissait d’une météorite, et non pas d’une comète. Une comète aurait laissé derrière elle un cratère d’au moins dix kilomètres de large, ce qui est une tout autre histoire. Mais, et c’est le seul petit mystère restant, l’équipe n’a pas encore déterminé si cette météorite était faite de fer ou de pierre. Ces petits détails prennent du temps, après tout.

Basé sur l’érosion du sol autour, ils estiment que l’impact a eu lieu au début ou au milieu de l’Holocène. En gros, il y a quelques milliers d’années, ce qui est très récent à l’échelle de l’histoire terrestre.

Un miracle de préservation sous les moussons

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C’est peut-être l’aspect le plus fascinant de cette découverte : son état de conservation. Le sud de la Chine est une région connue pour ses conditions climatiques extrêmes, avec des moussons, des pluies abondantes et une humidité constante. Ce sont des facteurs qui, normalement, accélèrent l’érosion à une vitesse folle. Comment un cratère aussi récent a-t-il pu survivre à tout cela ?

Il semblerait qu’il ait été protégé. Le cratère s’est niché sur une colline et est préservé au sein d’une épaisse croûte d’altération granitique. C’est le granite qui agit comme une carapace, je suppose, gardant la structure d’impact intacte malgré les caprices de la météo. C’est un coup de chance géologique, sans aucun doute.

La preuve irréfutable : les signatures du choc cosmique

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Comment les chercheurs sont-ils absolument certains qu’il s’agit bien d’un impact météoritique et non pas, disons, d’un effondrement souterrain classique ? C’est grâce à la science des roches.

En examinant les couches de granite protectrices, ils ont trouvé de nombreux morceaux de quartz présentant des caractéristiques de déformation planaires uniques. Pour vous, pour moi, c’est juste une petite ligne dans la roche, mais pour un géologue, c’est une signature indubitable. Ces déformations sont le résultat d’ondes de choc d’une intensité incroyable—on parle de chocs allant de 10 à 35 gigapascals (GPa). C’est une pression tellement énorme qu’elle ne peut pas être produite par un processus géologique terrestre, point final. C’est la preuve absolue qu’un corps céleste l’a frappé de plein fouet, nous dit Ming Chen.

Un nouvel éclairage sur l’histoire des impacts terrestres

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Depuis longtemps, il est admis que toutes les régions du globe ont à peu près les mêmes chances d’être frappées par un objet extraterrestre. Logique, non ? Sauf que sur Terre, l’histoire est compliquée par l’érosion. Les traces de ces impacts disparaissent à des vitesses variables selon les lieux. C’est pour cela que la découverte du cratère de Jinlin est si importante : il est un témoin historique intact.

En trouvant un cratère aussi récent et aussi bien conservé, cela donne une base d’étude beaucoup plus objective. Cela aide à comprendre comment ces petits corps extraterrestres sont distribués, comment ils affectent l’évolution géologique de la Terre, et si notre vision des impacts récents était un peu trop optimiste. Après tout, s’il y en a un de 900 mètres ici, qui sait combien d’autres ont été simplement effacés par le temps et la pluie ailleurs ?

Un nouveau regard sur notre planète

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La découverte du cratère de Jinlin par les chercheurs chinois n’est pas qu’une simple anecdote scientifique. C’est une confirmation que même dans notre ère moderne, la Terre continue d’être bombardée par l’espace, et parfois par des objets plus gros que ce que nous pensions. Son statut de plus grand cratère de l’Holocène, combiné à sa conservation exceptionnelle malgré un climat hostile, en fait un site d’étude fondamental.

Grâce aux preuves concrètes trouvées dans le quartz, nous avons une « véritable trace de l’histoire de l’impact terrestre », comme le dit Ming Chen. Cette trouvaille nous donne, en fin de compte, une base plus solide pour comprendre la fréquence et la puissance de ces collisions cosmiques. Et c’est, sans aucun doute, un cadeau précieux pour les géologues et les astronomes du monde entier.

Selon la source : phys.org

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