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La vérité glaçante derrière les grands fronts de la Renaissance : une mode mortelle
Crédit: lanature.ca (image IA)

Ces fronts immenses dans les vieux tableaux, une simple mode ?

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Quand on regarde des tableaux de la Renaissance, on remarque vite quelques traits communs. Il y a ce réalisme, ce symbolisme… et puis, il y a ces fronts. Des fronts immenses, presque démesurés, surtout chez les dames de la haute société. On pourrait croire à une simple bizarrerie artistique, une mode un peu étrange, non ?

Eh bien, la réalité est beaucoup moins poétique. Figurez-vous que cette tendance, qui nous paraît aujourd’hui si particulière, cachait un secret assez terrible, et même dangereux pour la santé. Les femmes de l’époque étaient prêtes à tout pour correspondre aux canons de beauté, quitte à y laisser des plumes… ou plutôt, des cheveux et des dents.

La quête de la perfection à tout prix

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La Renaissance, c’était une véritable explosion culturelle. L’art, la musique, et bien sûr, la beauté, prenaient une place centrale. Alors, pour les femmes de l’époque, être belle n’était pas une option, c’était presque une obligation sociale. Et l’idéal de beauté, c’était d’avoir un teint très pâle et un front haut, très dégagé.

Ce look était considéré comme un signe de jeunesse et de noblesse. Pour l’obtenir, certaines n’hésitaient pas à s’épiler le haut du front pour agrandir la chevelure. Mais d’autres allaient bien plus loin, en utilisant des produits cosmétiques qui, on le sait aujourd’hui, étaient de véritables poisons.

Le secret toxique : la céruse de Venise

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Le produit miracle de l’époque s’appelait la céruse de Venise, ou parfois les « Esprits de Saturne ». Ça sonne chic, mais c’était tout sauf inoffensif. C’était une sorte de fond de teint, une poudre blanche qu’on mélangeait avec du vinaigre pour l’étaler sur le visage. L’objectif ? Obtenir ce fameux teint « clair et serein », comme le décrivait l’écrivain italien Agnolo Firenzuola.

Le problème, c’est que l’ingrédient principal de cette poudre était du plomb blanc. Oui, du plomb. Un métal extrêmement toxique que ces dames s’appliquaient généreusement sur la peau, jour après jour. On peut difficilement imaginer un produit de beauté plus dangereux.

Les dangers bien réels du maquillage au plomb

Le plomb est ce qu’on appelle un neurotoxique. En gros, c’est un poison pour le système nerveux. Il peut causer des dégâts terribles, même à petites doses. On sait aujourd’hui qu’il peut diminuer le quotient intellectuel, provoquer des troubles du comportement et augmenter l’agressivité. Des générations entières ont pu être affectées sans le savoir.

Mais l’un des symptômes les plus visibles de l’intoxication au plomb, c’est la perte de cheveux. Ça ne vous rappelle rien ? Ces fronts immenses, ces lignes de cheveux qui reculent… et si ce n’était pas une mode, mais tout simplement un effet secondaire de leur maquillage ? La question se pose vraiment.

Le cas de la Reine Élisabeth Ière : victime de la mode ?

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L’exemple le plus célèbre est sans doute celui de la reine Élisabeth Ière d’Angleterre. Si vous regardez ses portraits, comme le fameux « Portrait à l’hermine », elle arbore fièrement ce teint blafard et ce front dégagé. On raconte qu’elle utilisait la céruse de Venise pour cacher les cicatrices laissées par la variole.

Vers la fin de sa vie, la reine souffrait de nombreux maux : fatigue, nausées, déclin cognitif… Elle avait aussi perdu presque toutes ses dents, un autre symptôme classique de l’empoisonnement au plomb. On ne connaît pas la cause exacte de sa mort, mais de nombreux historiens pensent qu’elle pourrait être due à un empoisonnement du sang, causé par des décennies d’application de ce maquillage mortel. D’ailleurs, la céruse de Venise n’a été officiellement classée comme poison que 31 ans après sa mort.

Une leçon à retenir sur les tendances beauté

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Alors, la prochaine fois que vous verrez un de ces portraits, vous saurez que derrière l’idéal de beauté se cachait une réalité bien plus sombre. Ce n’était pas que les gens avaient de plus grands fronts à l’époque ; c’est que la mode les y forçait, souvent au péril de leur vie.

C’est une petite piqûre de rappel, je suppose. Avant de sauter sur la dernière tendance vue sur TikTok ou ailleurs, il est bon de se souvenir de cette histoire. Les modes passent, c’est certain, mais les conséquences de certaines pratiques, elles, peuvent être permanentes. Une leçon qui traverse les siècles, finalement.

Selon la source : iflscience.com

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