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La mémoire dans la peau ? Quand les greffés héritent des souvenirs de leurs donneurs
Crédit: lanature.ca (image IA)

Un changement de vie radical et inexpliqué

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Imaginez un peu. Vous avez vos habitudes, vos goûts, vos petits plaisirs. Alison Conklin, par exemple, adorait la viande. Le poulet, la dinde de Thanksgiving… c’était son repas préféré de tous les temps. Et puis, un jour, tout bascule. Après avoir reçu une greffe de cœur en 2022, l’idée même de manger de la volaille lui donnait la nausée. Elle est devenue végétarienne, comme ça, du jour au lendemain.

Son histoire peut sembler incroyable, sortie d’un film. Et pourtant, elle n’est pas la seule. De plus en plus de témoignages et de recherches suggèrent un phénomène pour le moins déroutant : les personnes greffées pourraient parfois hériter de traits de personnalité, voire de souvenirs, de leurs donneurs.

Le cœur, bien plus qu’une simple pompe

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On a longtemps pensé que le cœur n’était qu’un muscle chargé de faire circuler le sang. Mais la science commence à voir les choses différemment. Une étude de 2024, parue dans la revue médicale Cureus, explique que des receveurs de greffes cardiaques peuvent manifester des préférences, des émotions et des souvenirs qui ressemblent étrangement à ceux de leurs donneurs. C’est comme si l’organe transplanté gardait une sorte de mémoire.

Les auteurs de cette étude vont même plus loin. Ils parlent d’un véritable « cerveau du cœur ». Il s’agirait d’un réseau de nerfs très complexe à l’intérieur du cœur, capable de communiquer directement avec notre cerveau et nos autres organes. Ce n’est donc peut-être pas un hasard si ces histoires de « transfert de personnalité » sont le plus souvent rapportées après des greffes de cœur.

Le témoignage troublant d’Alison

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Au début, Alison a cru que son aversion pour la viande venait des médicaments. C’est vrai que certains traitements post-opératoires peuvent changer le goût. Elle se disait : « Est-ce que ce sont juste les effets secondaires qui chamboulent mes papilles ? ». Une explication logique, somme toute.

Mais voilà, trois ans ont passé, et Alison est toujours végétarienne. Elle n’a jamais pu rencontrer la famille de son donneur pour vérifier, mais elle en est persuadée : ce n’est pas une coïncidence. « J’ai toujours eu le sentiment, quelque part, que mon donneur devait être végétarien », confie-t-elle.

Et ce n’est pas tout. La première année, elle a vécu des moments de déjà-vu, des souvenirs qui ne lui appartenaient pas. « J’avais des sensations sur des expériences que je savais n’avoir jamais vécues, comme entendre des chansons que je n’avais absolument jamais entendues auparavant, mais avoir l’impression que c’était ma chanson préférée. » C’est assez fou, non ?

L’hypothèse de la « mémoire cellulaire »

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Alors, comment expliquer tout ça ? Une piste sérieuse, évoquée dans un article de 2020 de la revue Medical Hypotheses, est celle de la « mémoire cellulaire ». L’idée, c’est que nos cellules elles-mêmes pourraient stocker des informations, des souvenirs.

Selon cette théorie, les souvenirs de la vie du donneur seraient conservés dans les cellules de l’organe donné, comme le cœur. Une fois la greffe effectuée, le receveur pourrait alors se « souvenir » de ces fragments de vie qui ne sont pas les siens. C’est une hypothèse audacieuse, qui bouscule un peu tout ce qu’on croyait savoir sur la mémoire, habituellement localisée dans le cerveau.

Pas seulement une histoire de cœur

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Si le cœur est l’organe le plus souvent cité, ce phénomène ne lui serait pas exclusif. Une étude parue dans la revue Transplantology s’est intéressée à des personnes ayant reçu des greffes de cœur, de rein, de foie ou d’autres organes. Les résultats sont assez surprenants.

Dans cette étude, qui portait sur 47 participants, 89 % de tous les receveurs ont signalé des changements de personnalité après leur opération. Et ce, que l’organe greffé soit un cœur ou non. Cela suggère que la mémoire cellulaire pourrait être une propriété de nombreux tissus de notre corps, pas seulement du cœur.

Un nouveau champ de recherche fascinant

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Bien sûr, il faut rester prudent. Les scientifiques le disent eux-mêmes : il faut encore beaucoup de recherches pour comprendre ce qui se passe réellement. Ces études ouvrent des portes fascinantes, mais elles ne sont qu’un début.

Ce qui est certain, c’est que ces témoignages nous poussent à nous interroger sur la nature même de la conscience et de l’identité. Qui sommes-nous vraiment ? Juste notre cerveau, ou un ensemble plus complexe ? En cherchant à améliorer les soins pour les patients greffés, la science pourrait bien être en train de percer certains des mystères les plus profonds de l’expérience humaine. Et ça, c’est une perspective assez vertigineuse.

Selon la source : popularmechanics.com

Ce contenu a été créé avec l’aide de l’IA.

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