Quand le ‘scroll’ réécrit les connexions : l’impact inattendu des algorithmes sur le cerveau des 9-13 ans
Auteur: Adam David
Une nouvelle analyse menée par l’Université de Californie vient d’ailleurs de confirmer ce que beaucoup craignaient : l’omniprésence du « scroll » aurait un impact direct et mesurable sur le développement cognitif des préadolescents, l’âge critique où le cerveau est en pleine construction. En parallèle, des voix s’élèvent pour alerter sur l’effet profond de ces plateformes, non seulement sur l’individu, mais sur notre cognition collective et nos démocraties.
Quand les préados naviguent dans un nouvel écosystème cognitif
C’est là que le problème s’épaissit. Le cerveau des préadolescents, ces jeunes utilisateurs des plateformes, est par nature encore en pleine maturation. Il s’adapte, il se câble, et il le fait en fonction de ce qu’il consomme. Une exposition prolongée à des contenus ultracourts, rapides et chargés émotionnellement risque donc, structurellement, de modifier la manière dont ils gèrent leur concentration, leur raisonnement et, plus largement, la régulation de leurs émotions.
Les fonctions cognitives ralenties par l'algorithme
- Baisse de l’attention soutenue.
- Moindre capacité de mémorisation.
- Augmentation notable de l’impulsivité.
- Difficulté marquée à traiter des informations complexes.
Ces données suggèrent que les plateformes, en exploitant des mécanismes de récompense instantanée — les likes, les notifications qui clignotent, le scroll infini — court-circuitent les processus d’apprentissage plus lents et plus profonds, nécessaires à la construction de la pensée complexe.
L'impact visible à la maison et à l'école
Comment cet enfant pourrait-il ensuite s’asseoir pour une heure de devoirs nécessitant une concentration soutenue ? Il est logiquement plus sensible à la gratification immédiate. Il peine à terminer ses tâches sans s’interrompre et mémorise moins bien les informations scolaires. On voit bien que ce n’est pas un trouble du développement classique, mais plutôt une adaptation du cerveau à un environnement numérique ultra-rapide qui ne favorise pas la patience.
Au-delà de l'individu : la menace du risque collectif
Selon l’expert, « ce que nous voyons sur ces réseaux est décidé par des algorithmes » dont l’opacité favorise systématiquement ce qui choque, divise ou crée du clivage, au détriment de ce qui éclaire ou nuance. Cette mécanique alimente une défiance généralisée. Pour un enfant, dont les mécanismes de régulation émotionnelle sont encore fragiles, l’exposition à ces contenus peut sévèrement perturber sa gestion du stress, sa capacité à faire preuve d’empathie et sa stabilité émotionnelle.
Limiter, réguler, accompagner : l'urgence éducative
Si l’Europe tente d’encadrer l’usage par diverses réglementations, la tribune des Échos souligne que ces efforts restent souvent insuffisants face à la puissance des GAFAM. L’auteur appelle ainsi à un changement de paradigme, notamment en développant des plateformes européennes plus transparentes et pensées spécifiquement pour les enjeux éducatifs, afin de protéger les jeunes utilisateurs des algorithmes les plus agressifs.
l'adaptation nécessaire
Selon la source : passeportsante.net
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