L’administration Trump mène une campagne militaire agressive contre des bateaux de narcotrafiquants présumés au large du Venezuela, présentant ces frappes comme une victoire pour la sécurité américaine. Mais derrière les images de succès diffusées par le gouvernement, une fissure commence à apparaître. Selon des informations exclusives, une voix critique et haut placée au sein même de l’appareil militaire aurait tiré la sonnette d’alarme sur la légalité de ces opérations avant même qu’elles ne commencent. Qui est cette voix et pourquoi son avis a-t-il été ignoré ? Une enquête révèle un malaise profond au cœur d’une des opérations les plus controversées de l’administration.
La crainte d'exécutions extrajudiciaires
La préoccupation principale de ce juriste, qui serait le colonel des Marines Paul Meagher selon trois sources, est très sérieuse. Il craignait que ces frappes contre des personnes sur des bateaux ne puissent être considérées comme des exécutions extrajudiciaires. Une telle qualification pourrait exposer les militaires américains impliqués dans ces opérations à des poursuites judiciaires. Normalement, l’avis du juriste en chef d’un commandement est crucial et il est très rare qu’une opération se poursuive si son avis est défavorable. Pourtant, cette fois, des responsables plus haut placés, y compris au ministère de la Justice, ont décidé de passer outre.
Le Pentagone dément fermement
Face à ces révélations, le Pentagone a réagi vivement. Le porte-parole en chef, Sean Parnell, a déclaré dans un communiqué : Le département de la Guerre nie catégoriquement que des avocats du Pentagone, y compris ceux du SOUTHCOM, ayant connaissance de ces opérations aient soulevé des inquiétudes […] car ils savent que nous sommes sur un terrain juridique solide.’ Il a insisté sur le fait que les opérations sont ‘légales en vertu du droit américain et international’. Le commandement Sud (SOUTHCOM) a renvoyé les questions au département de la Défense, que l’administration Trump a renommé département de la Guerre. La Maison Blanche n’a pas répondu aux demandes de commentaires.
La justification de l'administration Trump
Pour justifier ces frappes, qui ont fait 82 morts en 21 opérations depuis le 2 septembre, l’administration a une ligne de défense précise. Le président Donald Trump a décrété que les États-Unis étaient en « conflit armé » avec les cartels de la drogue, dont certains ont été désignés comme organisations terroristes étrangères. Trump a souvent lié ces bateaux au fentanyl, un opioïde très dangereux, pour affirmer que ces frappes sauvaient des dizaines de milliers de vies américaines. Pourtant, le fentanyl est principalement transporté par voie terrestre, tandis que la cocaïne, moins mortelle, est plus souvent acheminée par la mer.
Un malaise qui dépasse le cadre juridique
Le désaccord ne se limite pas aux juristes. Le chef du commandement Sud, l’amiral Alvin Holsey, a annoncé qu’il quitterait son poste le mois prochain, après moins d’un an, alors que cette fonction dure généralement trois ans. De plus, des membres du Congrès, démocrates comme républicains, se plaignent du manque d’informations de la part du gouvernement sur la base légale et les renseignements utilisés pour cibler ces bateaux. Un JAG actuellement en service a même confié anonymement à NBC News : ‘Il n’y a aucun monde où cela est légal.’
Crime contre l'humanité ou acte de guerre ?
Des experts juridiques extérieurs partagent ces doutes. Dan Maurer, professeur de droit et ancien JAG de l’armée, explique que le trafic de drogue est un crime, mais ne constitue pas une ‘attaque armée’ contre les États-Unis qui justifierait une réponse militaire. Il craint, comme d’autres, que cette justification légale fragile ne mette les commandants et les troupes en danger juridique une fois que Trump ne sera plus président. Fait notable, même John Yoo, l’architecte juridique controversé de la « guerre contre le terrorisme » de George W. Bush, estime que ces frappes risquent de franchir la ligne entre ‘la lutte contre la criminalité et la guerre‘.
Conclusion : Un débat loin d'être clos
Selon la source : nbcnews.com
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