Aller au contenu
L’école québécoise sous pression : la majorité des citoyens jugent les services insatisfaisants
Crédit: lanature.ca (image IA)

Un désaveu clair du système scolaire

credit : lanature.ca (image IA)

Le système éducatif québécois est confronté à un sérieux déficit de confiance, si l’on en croit un récent coup de sonde auprès de la population. Ce sondage, commandé par la Centrale des syndicats du Québec (CSQ), met en lumière une double inquiétude : l’insatisfaction croissante face à la qualité des services offerts aux élèves, et une préoccupation majeure concernant la persistance de la pénurie de personnel.

Les résultats témoignent d’un fossé grandissant entre les attentes citoyennes et la réalité des établissements. À peine un tiers des répondants estime en effet que le niveau des services scolaires répond de façon satisfaisante aux besoins actuels des jeunes.

Un tiers des services jugés satisfaisants

lanature.ca (image IA)

La perception de la population est sans appel. Seulement 34 % des Québécois interrogés jugent que le niveau des services offerts aux élèves est suffisant pour combler leurs besoins spécifiques. C’est un désaveu clair de l’état actuel du réseau.

Richard Bergevin, président de la Fédération des syndicats de l’enseignement (FSE), confirme cette amère réalité. « On le voit que, présentement, les écoles n’ont pas les moyens financiers et les ressources humaines pour être capables de bien répondre aux besoins qui sont identifiés pour les élèves », relève-t-il, soulignant l’écart entre les objectifs et les outils disponibles sur le terrain.

Le spectre de l’austérité plane sur le budget

Ces chiffres sont publiés à un moment politiquement sensible. La semaine prochaine, le ministre des Finances, Eric Girard, doit procéder à une mise à jour économique très attendue, qui suscite espoir, mais aussi de vives appréhensions dans le milieu scolaire. La stabilité budgétaire est l’une des clés de voûte réclamées par les syndicats.

M. Bergevin insiste sur l’importance de rendre « le budget du réseau scolaire le plus stable possible », car la variation importante des enveloppes engendre des problèmes opérationnels majeurs. L’été dernier a d’ailleurs servi de piqûre de rappel, lorsque l’ancien ministre de l’Éducation, Bernard Drainville, avait créé la consternation en exigeant 570 millions de coupes, avant de se rétracter et de réinvestir 540 millions à la mi-juillet.

Un mandat citoyen pour protéger le financement

Malgré les difficultés économiques du gouvernement, l’opinion publique envoie un message limpide. L’écrasante majorité des 1022 répondants québécois (88 %) estiment que l’État doit impérativement protéger le financement du système d’éducation et les services offerts, quoi qu’il arrive. C’est un signal très fort qui place l’éducation au-dessus des contraintes budgétaires immédiates.

76 % des Québécois exigent des mesures contre la pénurie

credit : lanature.ca (image IA)

L’autre grand point noir demeure la crise de la main-d’œuvre. Pas moins de 76 % des personnes sondées estiment que le gouvernement n’en fait pas « suffisamment » pour résorber la pénurie qui touche non seulement les enseignants, mais aussi les professionnels et techniciens en éducation spécialisée, pourtant essentiels.

Dans la foulée, 78 % des Québécois jugent que les conditions de travail du personnel enseignant doivent être améliorées drastiquement pour rendre cette profession à nouveau attractive. C’est le cercle vicieux de l’éducation : sans personnel qualifié, les services se dégradent, renforçant l’insatisfaction générale.

L’urgence d’agir pour la ministre

Pour Richard Bergevin, la solution réside dans la mise en place de mesures « bien financées » et surtout « durables, pérennes », qui pourront rassurer les jeunes quant à l’avenir de leur carrière. Il insiste sur l’interconnexion des problèmes : on ne peut espérer améliorer les services aux élèves sans d’abord s’attaquer sérieusement à la pénurie de personnel.

Le représentant syndical met désormais la pression sur la ministre actuelle de l’Éducation, Sonia LeBel. Il l’exhorte à écouter les besoins du réseau et à agir rapidement dans les prochains mois, avant que le calendrier politique ne soit accaparé par les élections provinciales de l’automne prochain. Le temps presse : « Elle ne peut pas prendre son temps », conclut-il.

Selon la source : ledevoir.com

Ce contenu a été créé avec l’aide de l’IA.

facebook icon twitter icon linkedin icon
Copié!
Plus de contenu