Le vaccin antigrippal à ARNm de Pfizer est très efficace… mais RFK Jr. pourrait tout saboter
Auteur: Simon Kabbaj
Et si la saison de la grippe n’était plus qu’un lointain souvenir désagréable ? C’est la promesse portée par une nouvelle génération de vaccins. Une étude publiée cette semaine dans le New England Journal of Medicine montre que le vaccin anti-grippe à base d’ARNm de Pfizer est nettement plus performant qu’un vaccin traditionnel. Mais cette bonne nouvelle est assombrie par une menace de taille : il n’est pas du tout certain que ce vaccin soit un jour approuvé aux États-Unis, en raison du scepticisme et de la peur instillés par le gouvernement actuel autour de la technologie de l’ARNm.
Une meilleure protection, les chiffres à l'appui
L’étude de phase III, financée par Pfizer, a été menée sur plus de 18 000 adultes en bonne santé aux États-Unis, en Afrique du Sud et aux Philippines durant la saison grippale 2022-2023. Les participants ont reçu soit le vaccin expérimental, surnommé modRNA, soit le Fluzone, un vaccin inactivé classique. Les résultats sont frappants. Le vaccin modRNA s’est révélé 34,5% plus efficace pour prévenir la grippe. De plus, il a généré une réponse immunitaire (les anticorps) plus élevée contre les souches de grippe A, qui étaient responsables de la quasi-totalité des cas confirmés dans l’étude.
Le revers de la médaille : des effets secondaires un peu plus fréquents
Cette protection accrue a un petit prix. Les personnes ayant reçu le vaccin modRNA ont signalé plus de réactions locales, comme une douleur au site d’injection (70,1% contre 43,1%). Elles étaient aussi un peu plus susceptibles de ressentir des effets systémiques comme de la fièvre (5,6% contre 1,7%). C’est un phénomène attendu : une réponse immunitaire plus forte s’accompagne souvent d’effets secondaires plus marqués. Cependant, les chercheurs soulignent que ces événements étaient généralement d’intensité légère ou modérée et ont conclu que les profils d’effets indésirables des deux vaccins étaient globalement similaires.
L'obstacle politique : la croisade de RFK Jr. contre l'ARNm
Le véritable obstacle à l’approbation de ce vaccin n’est pas médical, mais politique. Robert F. Kennedy Jr., l’actuel secrétaire à la Santé, et ses alliés mènent une véritable guerre contre les vaccins, et en particulier contre la technologie de l’ARNm. Cette semaine encore, le site des Centres de contrôle et de prévention des maladies (CDC) a été modifié pour suggérer un lien discrédité avec l’autisme. RFK Jr. a qualifié à tort les vaccins anti-Covid de Pfizer et Moderna de ‘vaccins les plus mortels’ jamais créés, tandis que les anti-vaccins propagent de fausses rumeurs sur des ‘turbo cancers‘ ou des thérapies géniques.
Des conséquences concrètes pour la recherche et la santé publique
Cette campagne de désinformation a des conséquences bien réelles. En mai, Moderna a dû retarder la demande d’approbation de son vaccin combiné grippe/Covid. En août, RFK Jr. a carrément retiré 500 millions de dollars de financement fédéral pour la recherche sur les vaccins à ARNm. C’est un coup dur pour la science, car cette technologie pourrait révolutionner la lutte contre la grippe. Comme les vaccins à ARNm sont plus rapides à produire, ils permettraient d’attendre plus longtemps pour choisir les souches de la saison, évitant ainsi les mauvaises correspondances entre le vaccin et le virus en circulation, un problème majeur avec les vaccins actuels.
Conclusion : une technologie prometteuse prise en otage
Selon la source : gizmodo.com
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