Le stress de maman pendant la grossesse : les dents de bébé sortiraient-elles plus vite ?
Auteur: Mathieu Gagnon
Une histoire de dents de lait pas comme les autres

On attend tous avec une certaine impatience ce grand moment : la première petite dent de bébé qui perce. C’est un événement, un vrai ! On sait depuis longtemps que la génétique joue un rôle, tout comme l’alimentation ou même la région où l’on vit. Mais si je vous disais que tout pouvait commencer bien avant la naissance ? Une nouvelle étude vient de mettre en lumière un facteur pour le moins inattendu : le stress vécu par la maman pendant sa grossesse pourrait bien accélérer l’arrivée de ces fameuses quenottes.
Ce n’est pas une idée en l’air. C’est le fruit d’une recherche sérieuse qui a comparé les niveaux d’hormones des futures mamans avec le calendrier dentaire de leur enfant. Et les résultats sont assez parlants.
Comment les chercheurs ont-ils mené l’enquête ?

À la tête de cette étude, on trouve le Dr Ying Meng, de l’Université de Rochester. Son équipe a suivi de près 142 mamans issues de milieux socio-économiques plutôt défavorisés aux États-Unis. Un détail qui a son importance. Entre 2017 et 2022, pendant la fin de leur grossesse, ces femmes ont fourni un simple échantillon de salive.
Le but ? Mesurer six hormones essentielles : le cortisol, l’œstradiol, la progestérone, la testostérone et deux autres liées à la thyroïde. Ces hormones sont un peu les chefs d’orchestre de la croissance et du développement du fœtus. Ensuite, chaque duo mère-enfant a été suivi avec des visites chez le dentiste à un, deux, quatre, six, douze, dix-huit et vingt-quatre mois. Un suivi méticuleux pour ne rien rater.
Des poussées dentaires pleines de surprises

Comme on pouvait s’y attendre, chaque bébé a suivi son propre chemin. À six mois, seuls 15 % avaient une à six dents. À un an, la quasi-totalité (97,5 %) en avait au moins une. À 18 mois, tous les enfants avaient des dents, mais le nombre variait de trois à vingt ! Et à deux ans, seul un quart d’entre eux arborait une dentition complète.
Certains ont eu des poussées fulgurantes, d’autres y sont allés plus doucement. Le profil des parents était tout aussi varié : la moitié travaillait, 60 % avaient un niveau d’études égal ou inférieur au lycée, et pour beaucoup, ce n’était pas leur premier enfant. Fait curieux, même si certaines femmes souffraient d’anxiété ou de dépression, cela ne semblait pas directement lié aux résultats. Le corps humain est décidément complexe.
Le cortisol, cette hormone qui change tout

Au milieu de toutes ces données, un élément a sauté aux yeux des chercheurs. Les enfants dont les mères présentaient des niveaux élevés de cortisol en fin de grossesse avaient plus de dents sorties à l’âge de six mois. Le cortisol, c’est ce qu’on appelle communément l’hormone du stress.
Et la différence n’est pas anecdotique : en moyenne, ces bébés avaient quatre dents de plus que les autres. Le Dr Meng explique que ce pic de cortisol pourrait influencer la manière dont le corps du fœtus gère le calcium et la vitamine D, deux éléments cruciaux pour la fabrication des os et des dents. Logique, non ? Le stress de la mère semble donc avoir un impact très concret sur le développement de son bébé.
Bien plus qu’une simple histoire de dents

Cette découverte soulève une question plus profonde. Selon le Dr Meng, des dents qui apparaissent prématurément pourraient être un signe de ce qu’on appelle un « vieillissement biologique » accéléré. En d’autres termes, cela pourrait servir de signal d’alerte précoce, indiquant que le développement de l’enfant, sa santé bucco-dentaire mais aussi sa santé globale, a été affecté par le stress prénatal.
D’autres hormones, comme l’œstradiol et la testostérone, ont aussi montré de faibles liens avec le nombre de dents à 12 ou 24 mois, mais rien d’aussi marqué que pour le cortisol. C’est vraiment lui la clé de cette histoire.
L’importance de prendre soin des futures mamans

Finalement, que retenir de tout cela ? Que la période de la grossesse est d’une importance capitale. Les dents de lait ne sont pas juste de jolis souvenirs en photo ; elles sont le reflet visible de ce qui se passe dans l’ombre, avant même la naissance.
En comprenant mieux comment le stress maternel peut se manifester physiquement chez l’enfant, on ouvre la voie à un meilleur accompagnement des futures mères. L’objectif ultime est simple : aider les mamans à vivre une grossesse plus sereine pour offrir à leurs enfants le meilleur départ possible dans la vie. Et ça, c’est essentiel.
Ce contenu a été créé avec l’aide de l’IA.