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Le secret des animaux qui défient le cancer : et si c’était l’entraide ?
Crédit: lanature.ca (image IA)

Une nouvelle façon de voir le cancer

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Le cancer. Un mot qui fait peur, et pourtant, il est intimement lié à la vie de la quasi-totalité des mammifères. C’est un fait. Mais ce qui est étrange, c’est que certaines espèces semblent s’en moquer éperdument. Comment est-ce possible ? Une nouvelle étude vient bousculer nos certitudes et propose une idée assez fascinante : la clé se trouverait dans la manière dont les animaux vivent ensemble. Leur façon de partager, de se faire concurrence ou, au contraire, de prendre soin les uns des autres pourrait bien déterminer leur résistance face à cette maladie.

Des scientifiques se sont penchés sur des milliers de rapports d’autopsies d’animaux de zoo et les ont comparés à leurs modes de vie. Le résultat est surprenant.

Le grand mystère du cancer chez les animaux

credit : lanature.ca (image IA)

Pour bien comprendre, il faut savoir que le cancer démarre quand des cellules se mettent à se diviser sans plus aucun contrôle, un peu comme une voiture folle. Logiquement, on pourrait penser que les gros animaux, comme les baleines ou les éléphants, avec leurs milliards de cellules, devraient être beaucoup plus touchés. Et bien non, pas du tout. C’est ce que les chercheurs appellent le paradoxe de Peto. Un vrai casse-tête.

Le risque de cancer fait partie du grand cycle de la vie d’un animal : sa croissance, sa reproduction, son vieillissement. Tout est lié, mais les liens sont bien plus complexes qu’on ne l’imaginait.

Une chercheuse sur une piste inattendue

L’étude a été menée par Catalina Sierra, une biologiste de l’Université de Buenos Aires. Son travail, c’est de comprendre comment le risque de cancer a évolué chez les mammifères selon leurs conditions de vie. Des données plus anciennes, sur 37 espèces, montraient déjà d’énormes différences. On se doutait que la vitesse de croissance, le nombre de petits par portée et la durée de vie jouaient un rôle. Mais quelque chose de plus profond se cachait là-dessous.

Mme Sierra et son équipe ont donc combiné les archives médicales de près de 200 espèces de mammifères non domestiques avec un modèle mathématique pour simuler la vie en groupe, avec sa compétition et sa coopération. Ils s’attendaient à ce que la taille ou le métabolisme (la vitesse à laquelle le corps ‘brûle’ de l’énergie) soient les coupables. Encore une fois, ce n’était pas si simple.

La taille des portées, un indice bien plus révélateur

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Alors, qu’ont-ils trouvé ? Eh bien, quelque chose de très concret. Ce n’est pas la taille du corps qui compte le plus, mais plutôt la taille des portées. Les espèces qui ont beaucoup de petits d’un coup ont tendance à avoir des taux de cancer et de néoplasie (des grosseurs anormales de tissus) bien plus élevés. C’est une piste solide.

Cela suggère que tout se joue autour de l’investissement que les parents mettent dans leur progéniture et, par extension, dans leur vie sociale. C’est là que la lumière a commencé à se faire.

Quand le comportement social change les règles du jeu

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L’équipe a créé un modèle qui imagine une ‘piscine’ de ressources (nourriture, espace) pour laquelle les animaux sont en compétition. Dans ce modèle, il y a les jeunes, les adultes qui se reproduisent, et les plus âgés, moins fertiles. Et c’est là que ça devient… étrange. Le modèle montre que si les aînés ne participent pas beaucoup à l’éducation des jeunes mais continuent de consommer des ressources, alors une mortalité plus élevée chez eux (à cause du cancer, par exemple) peut en fait aider la population à grandir. C’est ce qu’on appelle l’effet hydre. Ça semble fou, non ?

En gros, enlever des concurrents âgés et faibles libère de la place et de la nourriture pour les jeunes et les reproducteurs. C’est une logique implacable, bien que un peu dure.

L’entraide, le meilleur des boucliers ?

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Maintenant, imaginons une autre situation. Une société où les anciens sont précieux. Où ils aident à élever les petits, à trouver de la nourriture, à défendre le groupe. Leur survie devient alors essentielle pour tout le monde. Dans ce cas, l’évolution va naturellement favoriser les mécanismes qui les maintiennent en vie plus longtemps, comme des systèmes de suppression des tumeurs plus efficaces.

C’est ce que les scientifiques ont observé : « Nous montrons que les espèces avec des habitudes coopératives ont une prévalence et un risque de mortalité par cancer plus faibles », écrit Mme Sierra. Quand un aîné qui aide disparaît à cause du cancer, c’est tout le groupe qui est pénalisé. La maladie devient alors un véritable désavantage que l’évolution va combattre.

Et si le cancer était parfois… ‘programmé’ ?

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À l’inverse, chez les espèces très solitaires ou compétitives, le cancer chez les plus âgés pourrait être vu comme une sorte de mort programmée, la ‘phénoptose’. Une façon pour la nature de faire de la place pour la nouvelle génération, plus fertile. C’est une vision un peu brutale de l’évolution, mais elle explique beaucoup de choses.

Prenez le rat-taupe nu, qui vit dans d’immenses colonies très organisées. Il ne développe presque jamais de tumeurs. À l’opposé, de nombreux carnivores solitaires sont bien plus exposés. L’étude ne dit pas que le cancer est une ‘bonne chose’ pour un individu, loin de là. Elle montre simplement que selon le mode de vie d’une espèce, l’évolution l’a toléré ou combattu différemment.

Ce que les animaux nous apprennent sur nous-mêmes

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Bien sûr, cette étude a ses limites. Les données proviennent surtout d’animaux de zoo, et la vie sauvage est parfois différente. Le modèle mathématique est aussi une simplification. Mais malgré tout, ce travail est passionnant car il relie des domaines très différents : la cancérologie, l’écologie et l’étude du comportement.

Et pour nous, les humains ? Cela suggère que notre propre risque face au cancer est le fruit de notre biologie, mais aussi de notre longue histoire en tant qu’espèce sociale et coopérative. Peut-être que d’autres maladies liées à l’âge, comme les maladies cardiaques ou neurodégénératives, suivent la même logique. Un jour, on traitera peut-être ces maladies non seulement comme des problèmes médicaux, mais comme le reflet de l’évolution de nos vies sociales. C’est une pensée assez profonde, vous ne trouvez pas ?

Selon la source : earth.com

Ce contenu a été créé avec l’aide de l’IA.

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