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Grippe du « Sous-clade K » : Devriez-vous vraiment vous inquiéter de cette nouvelle souche ?
Crédit: lanature.ca (image IA)

La grippe, un jeu de devinettes annuel

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Chaque année, c’est la même histoire. La saison de la grippe est une sorte de grand jeu de devinettes. Un jeu très scientifique, avec des enjeux énormes, bien sûr, mais une part d’incertitude demeure. Il est impossible de savoir avec une certitude absolue comment la saison va se dérouler. Les scientifiques font donc des prédictions, souvent en se basant sur ce qui s’est passé dans l’hémisphère sud, et choisissent les souches virales qui, selon eux, circuleront le plus pour fabriquer les vaccins.

Cette année, on nous prédisait une saison un peu moins sévère que celle, brutale, de 2024-25. Une année qui avait battu de tristes records, notamment avec le plus grand nombre de décès d’enfants depuis 2004, hors période de pandémie. Mais voilà, une nouvelle souche de grippe pourrait bien gâcher cet optimisme prudent. Son nom ? Le sous-clade K.

Qu’est-ce que ce fameux sous-clade K ?

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Alors, c’est quoi exactement, ce sous-clade K ? Il s’agit en fait d’un variant de la grippe H3N2, un virus que l’on connaît bien et qui nous rend visite chaque saison. L’année dernière, il circulait en même temps que le H1N1 et on pense qu’il était le principal responsable du grand nombre d’infections graves enregistrées. C’est donc loin d’être un inconnu.

Les premières indications, rapportées par VaccinesWork (une initiative de l’Alliance Gavi pour les vaccins), laissaient penser que la saison 2025-26 serait plus calme. Pourquoi ? Simplement parce qu’il est assez rare d’avoir deux saisons de grippe très sévères d’affilée. Une sorte de répit naturel, si on veut.

Des signaux d’alarme venus d’ailleurs

Les données de l’hémisphère sud semblaient confirmer cette tendance à l’optimisme. Les vaccins y avaient réduit de moitié les consultations et les hospitalisations, ce qui suggérait une bonne adéquation avec les virus de cette année. Une bonne nouvelle… à condition que les gens aillent se faire vacciner, bien entendu.

Pourtant, au démarrage de la saison dans l’hémisphère nord, des schémas un peu inquiétants ont commencé à apparaître. Le Japon, par exemple, a connu une propagation des infections exceptionnellement précoce et rapide. Les cas ont atteint des « niveaux d’alerte » à un rythme jamais vu depuis dix ans.

Même son de cloche au Royaume-Uni. La saison grippale a démarré sur les chapeaux de roue, avec un pic de cas survenant des semaines plus tôt que d’habitude. Actuellement, la plus grande partie des infections touche les écoliers. Au 4 novembre, 37,8 % des tests en laboratoire chez les 5-14 ans revenaient positifs. L’an dernier à la même époque, ce chiffre peinait à atteindre 7 %. Ça donne à réfléchir.

Le vrai souci : des mutations estivales

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Le sous-clade K est sous les projecteurs pour une raison bien précise : il est apparu après que les souches pour les vaccins de cette année aient été sélectionnées. C’est là que le bât blesse.

La Dre Antonia Ho de l’Université de Glasgow l’a bien expliqué : « Le virus de la grippe A(H3N2) qui circule actuellement a acquis sept nouvelles mutations au cours de l’été, ce qui signifie que le virus est assez différent de la souche A(H3N2) incluse dans le vaccin de cette année. » Les données montrent déjà que ce sous-clade K est en train de devenir dominant. Au Royaume-Uni, la plupart des cas actuels sont des H3N2, et une écrasante majorité d’entre eux sont des sous-clades K.

Alors, le vaccin est-il toujours utile ?

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La question qu’on se pose tous : si le virus a changé, le vaccin sert-il encore à quelque chose ? Heureusement, oui. Les mêmes données qui confirment la dominance du sous-clade K apportent aussi une lueur d’espoir. L’agence de sécurité sanitaire britannique (UKHSA) l’a affirmé dans un communiqué : « Les premiers résultats confirment que le vaccin offre une protection importante même si une souche dérivée de la grippe A(H3N2) (maintenant connue sous le nom de sous-clade K) domine actuellement les cas en Angleterre. »

Concrètement, chez les enfants, le vaccin de cette année est efficace à 70-75 % pour prévenir l’hospitalisation. Chez les adultes, on se situe entre 30 et 40 %. Ce dernier chiffre peut sembler faible, mais il reste dans les attentes habituelles pour un vaccin contre la grippe saisonnière. Mieux vaut ça que rien, n’est-ce pas ?

Se faire vacciner reste un geste essentiel

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Se faire vacciner contre la grippe, ce n’est pas seulement se protéger soi-même. Surtout avec une souche potentiellement plus maligne comme le sous-clade K qui se promène partout. C’est plus important que jamais d’envisager de se faire vacciner si ce n’est pas déjà fait.

Personne ne prétend que le vaccin est parfait. Le Dr William Schaffner de l’Université Vanderbilt le résume très bien : « Nous ne prétendons pas que le vaccin est parfait, il ne l’est pas, [mais] il est plus efficace pour vous garder hors de l’hôpital, de l’unité de soins intensifs et pour vous aider à rester loin du cimetière ». C’est direct, mais c’est clair. Protéger sa santé et celle des autres, ça n’a pas de prix.

Selon la source : iflscience.com

Ce contenu a été créé avec l’aide de l’IA.

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