Fromage et démence: une consommation modérée pourrait réduire le risque, selon une étude japonaise inattendue
Auteur: Adam David
Faute de traitement curatif miracle, l’attention se tourne naturellement vers les facteurs modifiables, comme le régime alimentaire. Publiée en octobre 2025 dans la revue Nutrients, une vaste étude menée par des chercheurs japonais avance une piste pour le moins surprenante : une consommation modeste, mais régulière, de fromage pourrait contribuer à abaisser ce risque.
Une méthodologie solide pour une population ciblée
L’étude a comparé deux groupes distincts : ceux qui consommaient du fromage au moins une fois par semaine, et ceux qui n’en mangeaient jamais. Afin de minimiser les biais, une méthode statistique rigoureuse a été appliquée : le propensity score matching. Celle-ci a permis de s’assurer que les deux groupes étaient statistiquement équivalents sur des variables cruciales telles que l’âge, le sexe, le niveau d’éducation et l’état de santé initial.
Un lien significatif, mais non causal
Bien que la différence paraisse faible en valeur absolue, elle représente une réduction du risque relatif de 24 %. Les chercheurs sont formels : il ne s’agit pas ici d’établir une causalité définitive. Cependant, l’association observée est suffisamment robuste pour suggérer que le fromage pourrait être un levier préventif accessible à l’échelle de la population.
Les hypothèses biologiques : de la vitamine K2 au microbiote
En outre, les fromages, surtout fermentés, contiennent des protéines et des acides aminés soutenant la fonction neuronale. Des peptides bioactifs libérés durant l’affinage pourraient même présenter des propriétés anti-inflammatoires et antioxydantes, deux voies de protection essentielles contre le déclin cognitif.
Le piège du «marqueur de régime sain»
Lorsque les chercheurs ont ajusté leurs modèles pour contrôler l’impact de ce régime globalement plus équilibré, l’effet protecteur du fromage a été légèrement atténué, passant à une réduction du risque de 21 %. Cet ajustement démontre que si le fromage s’inscrit souvent dans un mode de vie sain, il pourrait également jouer un rôle spécifique et indépendant, même si l’apport constaté était souvent modeste (une à deux fois par semaine).
Limites et prudence : le contexte japonais d’une faible consommation
De plus, la consommation a été évaluée une seule fois au début de l’étude, rendant impossible la détermination d’un seuil optimal. Enfin, le contexte japonais est unique : la consommation de fromage y est très faible. Il est difficile d’extrapoler ces résultats à des pays occidentaux où l’apport laitier est beaucoup plus élevé, ou de déterminer si l’impact serait le même.
une piste alimentaire à confirmer
Les prochaines étapes devront désormais se concentrer sur l’identification des types de fromages les plus efficaces et des quantités optimales, par le biais d’essais cliniques rigoureux. En attendant, ces travaux confortent l’idée que l’assiette reste l’un de nos meilleurs alliés dans la prévention des maladies neurodégénératives.
Selon la source : science-et-vie.com
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