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L’Ukraine approuve en principe le plan de paix de Trump, mais Moscou n’a pas encore réagi
Crédit: shutterstock / President.gov.ua , via Wikimedia Commons — CC BY 4.0

C’est une nouvelle qu’on attendait avec un mélange d’espoir et d’appréhension. Après presque quatre ans d’un conflit dévastateur, il semblerait que les choses bougent enfin, et très vite. Selon des informations exclusives rapportées par la chaîne américaine CBS News ce mardi, l’Ukraine aurait donné son feu vert à un accord de paix négocié par l’administration Trump. Mais attention, tout n’est pas encore réglé, et surtout, il manque une pièce maîtresse au puzzle : la réaction officielle de la Russie. Je vais vous expliquer ce qui se joue en ce moment même dans les coulisses diplomatiques, entre Abou Dabi et Washington.

L’Ukraine accepte l’accord, à quelques détails près

Rustem Umerov via wikimedia / CC BY-SA 4.0

D’après ce qu’un responsable américain a confié à CBS News, le gouvernement ukrainien a formellement « accepté l’accord de paix ». C’est une avancée majeure. Bien sûr, il reste ce qu’ils appellent des « détails mineurs » à régler, mais le gros du travail semble fait. Rustem Umerov, le conseiller à la sécurité nationale de l’Ukraine, a confirmé qu’une « compréhension commune » avait été atteinte. Il est même assez optimiste, je dirais, puisqu’il espère que le président Volodymyr Zelensky pourra se rendre aux États-Unis avant la fin novembre pour sceller le tout. C’est allé très vite.

Le ballet diplomatique secret à Abou Dabi

Pendant que les annonces se font, une activité intense se déroule loin des regards, aux Émirats arabes unis. Le secrétaire à l’Armée américaine, Dan Driscoll, était à Abou Dabi mardi. Il y a passé des heures à négocier avec des représentants russes, entrant et sortant de réunions toute la journée. Un officiel militaire américain sur place a même déclaré : « Nous restons très optimistes. Ça va vite. » C’est fascinant de voir comment ces négociations cruciales se tiennent parfois dans des endroits inattendus, loin du bruit médiatique habituel.

Trump s’active et prépare le terrain

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Fidèle à son style direct, le président Donald Trump n’a pas tardé à réagir sur sa plateforme, Truth Social. Il a affirmé qu’il ne restait que « quelques points de désaccord ». Il a aussi précisé avoir envoyé son émissaire, Steve Witkoff, rencontrer Vladimir Poutine à Moscou. Trump a été clair : il ne rencontrera Zelensky et Poutine que lorsque l’accord sera « FINAL ou dans ses étapes finales ». La porte-parole de la Maison Blanche, Karoline Leavitt, a d’ailleurs parlé de « progrès immenses » sur le réseau social X. On sent une volonté de boucler ça rapidement, peut-être pour Thanksgiving.

La Russie joue la carte de la prudence

Russia Flag 3D Rendering on Blue Sky Building Background

Du côté russe, c’est un peu plus froid, comme on pouvait s’y attendre. Le ministre des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a déclaré aux journalistes que Moscou appréciait l’initiative américaine mais préférait travailler « professionnellement » sans fuites avant un accord formel. Il a surtout insisté sur un point crucial : le plan doit respecter les principes convenus entre Trump et Poutine lors de leur rencontre en août dernier à Anchorage, en Alaska. Lavrov a prévenu : si « l’esprit et la lettre d’Anchorage » ne sont pas respectés, la situation sera différente. C’est une manière diplomatique de dire qu’ils ne lâcheront rien sur leurs exigences de base.

Ce que contient ce fameux plan (et ce que l’Ukraine pourrait perdre)

C’est là que ça devient douloureux pour Kyiv. Le plan impliquerait que l’Ukraine renonce à la région de Donetsk et abandonne ses ambitions de rejoindre l’OTAN. En échange, l’ambassadrice ukrainienne Olga Stefanishyna a mentionné dans l’émission « Face the Nation » que les États-Unis offriraient des « garanties de sécurité » similaires à l’article 5 de l’OTAN. Un responsable américain a confié une analyse assez sombre : Poutine semble convaincu qu’il prendra le Donetsk de toute façon, par la négociation ou par la force, surtout vu la situation difficile pour l’Ukraine près de la ville de Pokrovsk. Les négociateurs américains semblent être partis de ce principe réaliste, mais cruel.

Conclusion : Une course contre la montre

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Nous sommes donc à un moment charnière. D’un côté, une administration américaine pressée de conclure un accord historique, et de l’autre, une Ukraine qui semble prête à des sacrifices douloureux pour obtenir la paix et des garanties de sécurité. Reste l’inconnue russe, qui attend de voir si ses conditions seront pleinement remplies. Les prochains jours nous diront si ce plan tient la route ou s’il s’effondrera comme les précédents. On retient notre souffle.

Selon la source : cbsnews.com

 

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