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Les chats sont en chasse : les oiseaux ne sont plus leurs seules cibles
Crédit: lanature.ca (image IA)

Plus que des chasseurs d’oiseaux

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On pense souvent que nos chats domestiques passent leur temps à guetter les oiseaux et les souris. C’est vrai, mais ce n’est qu’une partie de l’histoire. Une nouvelle étude assez surprenante, menée au Brésil, a jeté un œil à nos publications sur les réseaux sociaux et a découvert quelque chose d’inattendu : en ville, nos compagnons à quatre pattes sont aussi de redoutables chasseurs d’insectes et d’araignées.

En épluchant des milliers de vidéos TikTok et de photos, des chercheurs ont réalisé que ce comportement, souvent perçu comme un simple jeu, pourrait en réalité peser sur des populations d’insectes déjà bien fragiles dans nos environnements urbains.

L’importance de comprendre le duo chat-insecte

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Cette recherche a été menée par Leticia Alexandre, une jeune écologiste de l’Université de Campinas au Brésil. Son travail se concentre justement sur l’impact de nos chats sur la biodiversité dans les zones où nous vivons. Il faut savoir que le chat domestique est ce qu’on appelle un prédateur généraliste. Qu’est-ce que ça veut dire ? Simplement qu’il chasse un peu tout ce qui lui semble facile à attraper.

Une évaluation mondiale récente, qui a rassemblé des centaines d’études sur leur régime alimentaire, a révélé un chiffre ahurissant : les chats en liberté chassent plus de 2 000 espèces différentes dans le monde. Parmi elles, beaucoup d’oiseaux, de mammifères et de reptiles déjà menacés. Quand il y a beaucoup de chats dans un quartier, leur chasse incessante peut vraiment pousser des espèces vulnérables au bord de l’extinction locale.

Quand nos vidéos deviennent des données scientifiques

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Pour cette nouvelle étude, l’équipe a eu une idée originale : transformer nos vidéos de chats en données scientifiques. Ils ont cherché des expressions comme « chat insectes » en plusieurs langues sur les réseaux sociaux. Ensuite, ils n’ont gardé que les publications où l’on voyait clairement la proie et où la scène se passait en ville.

Sur plus de 17 000 photos et vidéos, ils ont identifié des chats s’attaquant à 14 grands groupes d’arthropodes (c’est le nom scientifique pour les animaux avec des pattes articulées, comme les insectes et les araignées). Les plus ciblés ? Les criquets, les sauterelles et les grillons, qui représentaient environ un cinquième des attaques. Juste derrière, on trouvait les punaises et les cafards.

Ce qui est fascinant, c’est que ces données de réseaux sociaux ont montré des proies qui n’avaient jamais été documentées dans les études académiques auparavant. C’est une toute nouvelle fenêtre sur leur comportement.

Chasser pour jouer, pas toujours pour manger

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Un détail important ressort de ces vidéos : les chats ne mangent pas toujours ce qu’ils attrapent. Non, loin de là. De nombreuses séquences montraient un chat donnant des coups de patte à un insecte, sautant dessus à plusieurs reprises, puis… s’en allant, tout simplement. Comme s’il s’en désintéressait.

Cela signifie qu’une partie des dégâts n’est même pas liée à un besoin de se nourrir. C’est juste de la prédation pour le plaisir, si on peut dire. Un instinct de chasse qui s’exprime, mais qui aboutit à une mortalité inutile pour ces petites bêtes.

Les insectes, des populations déjà sous pression

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Pourquoi est-ce si important ? Parce que les insectes et autres invertébrés sont déjà en grande difficulté. Ils subissent de plein fouet la perte de leur habitat, la pollution, les pesticides et le changement climatique. Ajouter un prédateur supplémentaire, surtout un qui se concentre sur les espèces les plus grosses et visibles, peut être la goutte d’eau qui fait déborder le vase pour certaines populations locales, notamment dans les petits espaces verts de nos villes.

Les scientifiques parlent souvent de « services écosystémiques ». C’est un peu technique, mais ça désigne tous les services que la nature nous rend gratuitement. Les insectes, par exemple, pollinisent nos cultures, recyclent les déchets et aident à contrôler d’autres nuisibles. Perdre des insectes à cause d’un prédateur que nous avons nous-mêmes introduit peut donc avoir des conséquences en chaîne.

Ce que les réseaux sociaux nous apprennent de plus

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Cette approche, que les chercheurs appellent « iEcology », est assez nouvelle. Elle consiste à utiliser les traces que nous laissons sur internet comme des données écologiques. Nos photos et vidéos peuvent révéler où vivent les espèces, comment elles interagissent et comment nous les influençons, même sans étude de terrain classique.

Bien sûr, les réseaux sociaux ne sont pas un miroir parfait de la réalité. On a plus tendance à publier des vidéos d’insectes impressionnants ou de chats au comportement amusant. Il y a donc un biais. Mais même avec ce défaut, cette méthode permet de combler des lacunes, surtout en ville où il est compliqué de faire des observations scientifiques dans les jardins privés ou sur les balcons. C’est une façon peu coûteuse de repérer des interactions rares que l’on ne verrait peut-être jamais autrement.

Conclusion : Comment agir en tant que propriétaire ?

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Pour nous, propriétaires de chats, cette étude met en lumière un aspect souvent négligé de leurs sorties. Même un seul animal en balade peut tuer ou blesser un nombre considérable d’insectes durant la belle saison, en plus des oiseaux ou des rongeurs qu’il pourrait attraper.

La bonne nouvelle, c’est qu’il existe des solutions simples pour réduire cet impact sans renoncer à l’amour que nous portons à nos animaux. Garder son chat à l’intérieur plus souvent, utiliser des enclos extérieurs sécurisés (les fameux « catios »), ou encore enrichir son environnement intérieur avec des jeux stimulants peut diminuer son temps de chasse.

Finalement, cette recherche ajoute les insectes à la longue liste des victimes de nos chats domestiques et nous montre, de façon assez incroyable, comment nos habitudes sur les réseaux sociaux peuvent accidentellement servir de témoins des changements que nos choix de vie imposent aux écosystèmes locaux.

Selon la source : earth.com

Ce contenu a été créé avec l’aide de l’IA.

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