Quand la politique américaine s’invite chez nous

Décidément, JD Vance ne semble pas porter le Canada dans son cœur. Il continue de dépeindre notre pays comme une sorte de désert glacé rempli de dangers, alors que les États-Unis seraient, selon lui, un véritable paradis sur terre. C’est une vision assez… particulière, disons-le comme ça.
Vendredi dernier, sur le réseau social X, le vice-président américain a partagé un graphique comparant la richesse par habitant (le fameux PIB par personne) entre les États-Unis, le Royaume-Uni et le Canada. Un simple graphique pour lancer une nouvelle polémique.
Un graphique pour tout expliquer ? Pas si simple
Pour être honnête, ce genre de statistique, c’est souvent plus compliqué qu’il n’y paraît. Mais pour Vance, l’équation est simple : plus de PIB = des gens plus riches. Point. C’est avec cette idée qu’il affirme que notre niveau de vie ici est bien inférieur à celui de nos voisins.
Il en a profité pour ajouter une petite pique, en disant que la politique canadienne est « obsédée par les États-Unis ». Il a même tenu à nous rassurer, avec une pointe d’ironie, en disant que la stagnation de notre niveau de vie n’a rien à voir avec Donald Trump ou « tout autre croquemitaine que la CBC vous dit de blâmer ». C’est noté.
Une qualité de vie « épouvantable »… vraiment ?

C’est vrai que la vie est devenue plus difficile pour tout le monde en Occident ces dernières années. Personne ne peut le nier. Mais est-ce que le Canada s’en sort vraiment si mal que ça ? Si on se compare aux États-Unis, le tableau est loin d’être aussi noir.
Chez nous, l’espérance de vie est supérieure de trois ans. Le taux d’homicide par arme à feu est quatre fois moins élevé. Ça compte, non ? Sur l’indice mondial de la paix pour 2025, le Canada est classé 14e, alors que les États-Unis sont… 132e. Une sacrée différence.
On pourrait aussi parler de l’équilibre entre vie pro et vie perso, de la qualité des soins de santé, de nos écoles publiques ou de la qualité de l’air. Sur presque tous ces points, le Canada est mieux classé. Alors, « épouvantable », vraiment ?
Là où le bât blesse : le coût de la vie
Il ne faut pas non plus se voiler la face. Tout n’est pas rose. Le coût de la vie au Canada est un vrai problème, et c’est un domaine où nous sommes mal classés. Certains modèles, comme celui de Numbeo, nous donnent de très mauvaises notes. D’ailleurs, ce même modèle donne d’excellents résultats aux États-Unis, ce qui fait douter pas mal d’experts de sa fiabilité.
Pour vous donner une idée, Numbeo a classé le Canada juste à côté du Liban en matière de sécurité. Franchement, ça semble un peu exagéré, vous ne trouvez pas ?
Les immigrants, un bouc émissaire bien pratique

Le plus facile, c’est de pointer du doigt les immigrants. Pourtant, tout indique qu’ils ne sont pas la cause de nos soucis. Prenez la crise du logement. Le problème n’est pas qu’il y a trop de monde, mais plutôt que les promoteurs immobiliers ont les mains libres et que des entreprises achètent des logements à la pelle pour en faire des machines à profit.
Saviez-vous qu’en 2018, le gouvernement de Doug Ford en Ontario a créé une faille pour que les nouvelles constructions échappent au contrôle des loyers ? Et aujourd’hui, en 2025, il veut carrément supprimer ce contrôle. Difficile de blâmer les nouveaux arrivants quand votre propre gouvernement laisse les propriétaires augmenter votre loyer de 100% s’ils le veulent.
Conclusion : Le vrai coupable, c’est la cupidité
Au final, le problème n’est pas le nombre de personnes qui vivent ici. Le vrai problème, c’est la cupidité. On estime qu’une propriété sur cinq au Canada appartient à des sociétés d’investissement. Leur but ? Presser les Canadiens comme des citrons pour en tirer le maximum de profit.
Ajoutez à cela environ 250 000 logements qui ne servent plus à loger des familles, mais qui sont transformés en locations de vacances sur des plateformes comme Airbnb. Non, vraiment, le problème ne vient pas des gens qui cherchent une vie meilleure. Il vient de bien plus haut, et il est entièrement causé par l’appât du gain.
Ce contenu a été créé avec l’aide de l’IA.