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La grippe aviaire décime les éléphants de mer : une hécatombe silencieuse qui s’étend jusqu’aux îles les plus reculées
Crédit: lanature.ca (image IA)

Une hécatombe silencieuse dans l’Atlantique Sud

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C’est une nouvelle qui passe presque inaperçue, et pourtant, elle est glaçante. Sur l’île de Géorgie du Sud, autrefois un sanctuaire grouillant de vie, près de la moitié des femelles éléphants de mer reproductrices ont disparu en seulement deux ans. Imaginez un peu. Des milliers d’animaux, partis. La cause ? Un ennemi invisible et redoutable : le virus de la grippe aviaire H5N1. Ce qui se passe là-bas est une véritable catastrophe, et le pire, c’est que le fléau ne s’arrête pas là. Il vient d’atteindre l’île Heard, un autre bastion de l’espèce, perdu au milieu de l’océan Indien.

Des chiffres qui donnent le vertige

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Les scientifiques sont formels. Une étude récente a comparé les observations de 2022, avant l’arrivée du virus, à celles de 2024. Le résultat est sans appel : une baisse de 47 % du nombre de femelles reproductrices dans les trois plus grandes colonies de Géorgie du Sud. On parle d’environ 53 000 femelles qui manquent à l’appel. La plupart sont probablement mortes. D’autres, on le suppose, auraient quitté l’île plus tôt l’année précédente après la mort de leur petit, ce qui les aurait empêchées de retomber enceintes et donc de revenir.

Et ce n’est pas un cas isolé. En Argentine, sur la péninsule de Valdés, c’est encore pire : 97 % des bébés éléphants de mer sont morts après l’arrivée du H5N1. C’est juste effrayant quand on y pense.

L’océan Indien n’est plus à l’abri

Avant cette crise, la Géorgie du Sud abritait plus de la moitié de la population mondiale d’éléphants de mer du Sud. La situation là-bas a donc un impact mondial. Malheureusement, les populations de l’océan Indien étaient déjà en chute libre, avec une baisse de 83 % sur l’île Marion depuis les années 50. Autant dire que les îles australiennes Heard et Macquarie représentaient un espoir. Un espoir aujourd’hui douché.

Le gouvernement australien a confirmé la présence du virus H5N1 sur l’île Heard cette année, avec un nombre de morts anormalement élevé. « Jusqu’à présent, l’Australie était le seul continent épargné par le H5N1 », a confié le professeur Adrian Esterman. On se croyait protégé, mais non. L’île Heard est inhabitée, certes, et pour l’instant, seuls les éléphants de mer semblent touchés. Mais comme il le dit si bien, « c’est un rappel que nous ne pouvons pas nous permettre d’être complaisants ».

Un risque qui nous concerne tous

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Et pourquoi ne faut-il pas être complaisant ? Parce que le H5N1 peut être presque aussi mortel pour les humains. Pour le moment, pas de panique, le virus ne se transmet pas facilement d’homme à homme. Les cas recensés concernent surtout des éleveurs de volailles ou de bétail laitier. Le problème, c’est qu’une mutation pourrait changer la donne à tout moment. Ça fait froid dans le dos, non ? Surtout quand on sait que le taux de mortalité chez les personnes infectées peut atteindre 50 %, bien loin du moins de 1 % pour le COVID-19.

Techniquement, le monde est mieux préparé. Des pays comme l’Australie ont déjà commencé à stocker des vaccins. Mais soyons honnêtes, avec la montée du sentiment anti-vaccin, une future campagne de vaccination pourrait se heurter à une résistance bien plus forte que la dernière fois.

L’écosystème en péril

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Au-delà du risque pour l’homme, l’effondrement des populations animales pourrait avoir des effets désastreux sur les écosystèmes. En Australie, par exemple, on s’inquiète beaucoup pour l’otarie australienne, une espèce emblématique dont la population est déjà très faible. Le virus pourrait tout simplement la décimer.

Et puis il y a le rôle des éléphants de mer. Comme les baleines, ils sont essentiels à la vie dans l’océan Austral. En se déplaçant, ils laissent derrière eux des nutriments dans leurs excréments, fertilisant des eaux qui seraient autrement stériles. En gros, ce sont un peu les jardiniers de l’océan. Leur disparition laisserait un vide immense, surtout quand d’autres espèces de phoques et de manchots sont aussi touchées par la grippe aviaire.

Et maintenant, on fait quoi ?

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La saison de reproduction des éléphants de mer culmine en octobre, donc on attend encore les données complètes, mais les premiers retours ne sont pas bons. Un chercheur actuellement sur place a confié que le décompte de cette année est encore plus bas que celui de l’an dernier. « Cela suggère que le virus circule toujours dans la population. Je ne dirais pas du tout que c’est fini », a-t-il déclaré.

Le constat est donc amer. Nous faisons face à une crise écologique majeure, avec un virus qui se propage à une vitesse folle, décimant des populations animales clés et faisant peser une menace potentielle sur la santé humaine. La situation est loin, très loin d’être sous contrôle. Et on ne peut s’empêcher de se demander quelle sera la prochaine espèce, le prochain continent touché.

Selon la source : iflscience.com

Ce contenu a été créé avec l’aide de l’IA.

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