Poutine prêt à se battre « jusqu’au dernier Ukrainien » face à l’initiative de paix américaine
Auteur: Simon Kabbaj
Un dialogue de sourds en perspective

On attendait une réaction, et elle est arrivée. Le président russe Vladimir Poutine a pris la parole ce jeudi, lors d’une visite à Bichkek, au Kirghizistan. Le sujet ? La dernière proposition de paix américaine pour mettre fin à la guerre en Ukraine. Une délégation des États-Unis est d’ailleurs attendue à Moscou la semaine prochaine. Mais ne nous emballons pas trop vite. Poutine a tout de suite mis les points sur les i : pour l’instant, il n’y a aucun accord de paix concret sur la table, juste une liste de points à discuter. Une façon, peut-être, de calmer les ardeurs de ceux qui espèrent une résolution rapide du conflit.
Les conditions intransigeantes de Moscou

Le ton est donné, et il est pour le moins glacial. Poutine a été très clair : il juge inutile de signer quoi que ce soit avec le gouvernement ukrainien actuel. Selon lui, le président Volodymyr Zelenskyy n’aurait pas la légitimité pour s’engager. C’est une déclaration forte, qui sonne comme une porte claquée au nez de Kyiv. Et ce n’est pas tout. Le président russe a réitéré ses exigences les plus dures. La principale ? Le retrait des troupes ukrainiennes des territoires que Moscou revendique. Pas de retrait, pas de cessez-le-feu. C’est aussi simple, et aussi brutal, que ça.
Une confiance affichée et une menace à peine voilée
Poutine a martelé son message : « Si les troupes ukrainiennes quittent les territoires occupés, alors l’action militaire s’arrêtera. Si elles ne partent pas, nous l’obtiendrons par la force armée. » Difficile de faire plus direct. Le chef du Kremlin semble afficher une grande confiance quant à la situation sur le terrain, parlant d’une « dynamique positive » partout sur le front. Il a même ajouté, dans une phrase qui fait froid dans le dos, que la Russie était prête, « en principe », à « se battre jusqu’au dernier Ukrainien ». Une rhétorique qui montre que Moscou n’a pas l’intention de céder un pouce de terrain, du moins pour le moment.
Évidemment, la reconnaissance de l’occupation russe en Crimée, dans le Donbass et dans tout le sud et l’est de l’Ukraine doit faire partie des négociations avec les États-Unis. Rien de nouveau sous le soleil, mais la fermeté est toujours là.
Une petite porte entrouverte pour les Américains ?
Malgré cette intransigeance, tout n’est pas complètement fermé. C’est là toute l’ambiguïté du discours. Poutine a reconnu que les dernières propositions de paix américaines « peuvent servir de base à de futurs accords ». Une petite lueur d’espoir ? Peut-être. Il a fait référence à son sommet avec Trump en août, laissant entendre que la position russe avait été entendue. « Dans l’ensemble, nous voyons que la partie américaine prend en compte notre position… Sur certaines questions, nous devons absolument nous asseoir et discuter sérieusement de points spécifiques », a-t-il précisé. C’est le jeu du chaud et du froid, une stratégie bien connue.
L’étrange affaire de l’enregistrement fuité

Le président russe a aussi été interrogé sur une histoire un peu trouble : un enregistrement qui aurait fuité d’une conversation téléphonique entre Steve Witkoff, l’envoyé du président Donald Trump, et Yuri Ushakov, un haut conseiller du Kremlin. Dans cette conversation, Witkoff aurait donné des conseils à Moscou sur la manière de présenter ses plans de paix à Trump. La réponse de Poutine ? Un balayage en règle. « C’est peut-être une sorte de fake news », a-t-il déclaré. Avant d’ajouter, non sans une certaine ironie, que si l’écoute était réelle, ce serait une infraction pénale. Pour lui, tout ça relève d’une bataille d’opinions au sein de l’Occident. Une façon de renvoyer la balle dans le camp adverse.
Conclusion : Un chemin vers la paix encore bien long
Au final, que retenir de cette prise de parole ? On sent une position russe très ferme, qui ne semble pas prête à la moindre concession territoriale. Les exigences sont maximales et la rhétorique est dure, voire menaçante. Pourtant, en même temps, une porte reste entrouverte pour des discussions avec les Américains. Vladimir Poutine semble jouer sur plusieurs tableaux : afficher sa force sur le champ de bataille tout en se montrant disposé à discuter, mais uniquement selon ses propres termes. La visite de la délégation américaine la semaine prochaine sera cruciale pour voir si un véritable dialogue est possible ou si l’on se dirige vers une impasse durable. Le chemin vers la paix, lui, semble encore terriblement long et semé d’embûches.
Ce contenu a été créé avec l’aide de l’IA.