Aller au contenu
Quatre dates clés qui redessinent la carte de notre cerveau, selon les neurosciences
Crédit: lanature.ca (image IA)

L’adolescence prolongée du cerveau

credit : lanature.ca (image IA)

On a souvent l’impression que la jeunesse cognitive s’arrête brusquement au début de la vingtaine, mais les neurosciences viennent complexifier ce calendrier. Une étude récente de l’université de Cambridge suggère que notre cerveau suit un cycle de vie bien plus nuancé, marqué par cinq grandes périodes distinctes.

Loin d’être figé après 25 ans, notre système neuronal connaîtrait en réalité quatre moments de bascule majeurs, dont le plus important ne surviendrait qu’au seuil de la trentaine.

Une analyse massive pour cartographier les points de rupture

credit : lanature.ca (image IA)

Publiés dans la revue Nature Communications, ces travaux reposent sur une analyse comparative massive. Les scientifiques ont épluché des données issues d’IRM pour cartographier les connexions neuronales de plus de 3 800 individus, couvrant une tranche d’âge allant de la naissance à 90 ans.

C’est en scrutant l’évolution de cette architecture interne qu’ils ont pu identifier les quatre tournants majeurs qui définissent les grandes époques de notre vie mentale : autour de 9 ans, 32 ans, 66 ans et, enfin, 83 ans.

Le pic cognitif atteint à 32 ans

credit : lanature.ca (image IA)

Le premier changement radical survient vers l’âge de 9 ans, après la phase de « consolidation du réseau » propre à la petite enfance. Mais le constat le plus étonnant concerne ce que les chercheurs appellent l’adolescence prolongée. Selon cette étude, la phase d’optimisation cognitive, où les connexions sont les plus efficaces et la communication neuronale la plus rapide, perdure bien au-delà de la vingtaine.

Ce développement n’atteindrait son apogée qu’au début de la trentaine. À 32 ans, précise l’étude, on atteindrait même le « tournant topologique le plus important » de notre existence. Notre cerveau reste donc, structurellement parlant, très dynamique jusqu’à ce moment crucial.

Trois décennies en mode adulte

credit : lanature.ca (image IA)

Ce n’est qu’après ce pic que l’architecture neuronale passe véritablement en « mode adulte ». Vers 32 ans s’amorce ainsi la période la plus longue du cycle de vie cérébral, s’étendant sur plus de trois décennies.

Caractérisée par une grande stabilité par rapport aux phases antérieures, cette époque coïncide avec un long plateau en matière d’intelligence et de personnalité. Le système est alors en régime de croisière, favorisant la constance et l’efficacité acquise.

Les deux étapes du vieillissement cérébral

credit : lanature.ca (image IA)

Les choses se reconfigurent une troisième fois aux alentours de 66 ans. C’est l’entrée dans la phase de « vieillissement précoce » de l’architecture cérébrale. Le Dr Alexa Mousley, l’une des auteurs, note que cette réorganisation progressive des réseaux culmine au milieu de la soixantaine, un âge souvent marqué par une vulnérabilité accrue aux affections touchant le cerveau, telle que l’hypertension.

Le dernier tournant, celui du « vieillissement tardif », ne s’opère qu’autour de 83 ans, marquant la dernière étape observée par les scientifiques.

Mieux comprendre nos vulnérabilités

credit : lanature.ca (image IA)

Ces découvertes vont bien au-delà de la simple chronologie. Le professeur Duncan Astle estime qu’elles valident, avec le recul, ce sentiment subjectif que notre vie est jalonnée de différentes époques. Surtout, elles offrent une grille de lecture essentielle pour comprendre quand notre cerveau est le plus apte ou, à l’inverse, le plus vulnérable.

Mieux cerner ces points de bascule pourrait, selon le Dr Mousley, éclairer des diagnostics complexes, qu’il s’agisse de difficultés d’apprentissage chez l’enfant ou de l’apparition de la démence à un âge plus avancé. Savoir à quel « âge » cérébral nous sommes est une clé pour mieux se protéger.

Sept habitudes pour prendre soin de sa matière grise

credit : lanature.ca (image IA)

Si l’horloge biologique dicte ces grandes phases, il reste possible d’agir sur la qualité et la résilience de notre architecture neuronale. Face à l’augmentation mondiale des cas de démence, les experts rappellent l’importance de certaines pratiques quotidiennes pour accompagner le cerveau tout au long de ces transitions :

  • Dormir suffisamment : au moins sept heures de sommeil réparateur sont fondamentales.
  • Bouger régulièrement : l’activité physique est un puissant neuroprotecteur.
  • Apprendre sans cesse : comme l’explique l’experte Sylvia Johnson, apprendre une nouvelle langue ou une nouvelle compétence force le cerveau à former de nouvelles connexions, le gardant agile.
  • Soigner l’assiette : privilégier les oméga-3, les flavonoïdes, et les vitamines B, D et E.
  • Maintenir le lien social : voir amis, famille ou collègues stimule la mémoire et la concentration.
  • Stimulation active : la lecture, les voyages ou les casse-têtes aident à garder l’esprit vif.
  • Méditer : cette pratique réduit le stress et l’anxiété tout en améliorant la mémoire et l’attention.

une carte à explorer

credit : lanature.ca (image IA)

Ces travaux nous rappellent que le cerveau est un organe en transformation perpétuelle. L’idée que nous atteignons notre « maturité » bien plus tard que ce que l’on croyait auparavant modifie notre perception de l’adolescence et du jeune âge adulte. Il s’agit désormais d’utiliser cette nouvelle carte chronologique pour mieux prévenir les risques et optimiser nos capacités à chaque étape de la vie.

Selon la source : femmeactuelle.fr

Ce contenu a été créé avec l’aide de l’IA.

facebook icon twitter icon linkedin icon
Copié!
Plus de contenu