Vitamines A, B, C, D: faut-il vraiment céder à la vague des compléments alimentaires?
Auteur: Adam David
La frénésie des gélules et la fatigue chronique

Vitamines et minéraux représentent la majeure partie de ces achats. L’argument principal, selon le diététicien-nutritionniste Raphaël Gruman, est souvent de pallier un état de fatigue persistant ou, de manière plus préventive, de « compenser une alimentation trop riche en produits ultra-transformés aux calories vides ». Mais cette consommation de masse est-elle justifiée, ou ces pilules colorées sont-elles souvent superflues?
A et C: nos réserves sont souvent suffisantes

Même constat pour la vitamine C, la grande star antioxydante. Bien qu’elle soit cruciale pour la production d’anticorps et la régénération de la peau, elle n’est pas stockée, mais elle est présente, même en faibles quantités, dans tellement d’aliments quotidiens – un seul kiwi jaune peut couvrir nos besoins – que le déficit est peu probable. Le Dr Marc Pérez, médecin généraliste, conseille toutefois une cure temporaire (500 mg par jour) à l’approche de l’hiver pour « rebooster le système immunitaire » ou pour accélérer la cicatrisation en cas de brûlures ou de fracture.
Vitamine D: le manque quasi universel

Or, on estime que 80% de la population française est carencée, notamment en raison de l’insuffisance d’exposition au soleil sur une bonne partie de l’année. Le Dr Pérez recommande donc une supplémentation quasi systématique « à tous les âges de la vie, de l’automne au printemps », surtout après 50 ans pour prévenir l’ostéoporose ou pour les personnes à peau foncée (la mélanine faisant écran aux UV). Il privilégie la vitamine D3 quotidienne sous forme de spray ou de gouttes.
Les vitamines B: de la mémoire à la grossesse

Quant à la Vitamine B6, elle participe à la production d’énergie et au fonctionnement du système nerveux. Elle est souvent sollicitée en cas de stress chronique, qui « épuise rapidement les réserves » selon Raphaël Gruman, ou pour soulager le syndrome pré-menstruel. Les personnes aux ongles et cheveux cassants peuvent également y trouver un bénéfice.
B9 et B12: deux impératifs pour les populations ciblées

Enfin, la Vitamine B12, essentielle au système nerveux et à l’ADN, est exclusivement ou presque d’origine animale (viandes, abats, poissons). C’est pourquoi les carences sont avérées et fréquentes chez les végétaliens. Le Dr Jacques Fricker rappelle que ces déficits peuvent provoquer une anémie et des « troubles neurologiques irréversibles » s’ils ne sont pas corrigés par une supplémentation d’origine animale, mieux absorbée que la version synthétique.
Attention aux surdosages: les vitamines alimentaires restent la meilleure source

Surtout, l’idée que plus est mieux est dangereuse. En excès, certaines vitamines peuvent avoir des effets indésirables graves. La vitamine A, par exemple, augmente le risque de malformation du fœtus, tandis qu’un surplus de vitamine C peut favoriser les calculs rénaux. Les risques de surdosage surviennent principalement lorsque l’on accumule plusieurs compléments ou lors d’achats non contrôlés sur internet. Il est donc crucial de toujours vérifier l’absence de contre-indications auprès de son médecin, en particulier si l’on souffre déjà d’une pathologie chronique.
les bons gestes en cuisine

N’oublions pas non plus les vitamines liposolubles (A, D, E et K) qui nécessitent toujours une source grasse (une noisette de beurre, une cuillère d’huile) pour être correctement assimilées par l’organisme. En fin de compte, le secret réside moins dans le contenu de la gélule que dans la qualité et la préparation de ce que nous mangeons.
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