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Le secret des coureurs indemnes ne se cache pas dans les kilomètres, mais dans l’oreiller
Crédit: lanature.ca (image IA)

Quand le sport plaisir rime avec blessures

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La course à pied est l’une des activités physiques les plus plébiscitées en France, fédérant près de 12,4 millions d’adeptes qui chaussent régulièrement leurs baskets. Si huit millions d’entre eux s’y attellent au moins une fois par semaine, ce succès populaire masque une réalité moins glorieuse : un taux de blessure incroyablement élevé. Pour les chercheurs, l’explication ne résiderait pas uniquement dans la technique ou le matériel, mais bien dans le facteur le plus souvent négligé : notre sommeil.

Jusqu’à 90 % des coureurs blessés

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Courir régulièrement est excellent pour la santé, mais le revers de la médaille est souvent douloureux. En effet, la pression de l’effort, une mauvaise gestion de l’intensité ou un équipement inadapté suffisent à provoquer des lésions. Mais le problème est bien plus systémique. Selon les professeurs Toon Taris et Jan de Jonge, basés aux Pays-Bas, jusqu’à 90 % des coureurs se blessent à un moment ou un autre de leur pratique. Ce chiffre stupéfiant engendre d’ailleurs des coûts considérables pour l’économie mondiale, se chiffrant en millions de dollars chaque année.

Devant ce constat accablant, la simple prévention par l’échauffement ne suffit plus. On savait que la récupération et la nutrition étaient des piliers pour le sportif, mais une étude menée par l’Université d’Australie-Méridionale suggère que le rôle du sommeil est largement sous-estimé.

L’obsession des kilomètres masque le besoin de repos

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Afin de mieux cerner les facteurs de risque chez les athlètes, les chercheurs australiens ont analysé les habitudes de 425 coureurs, s’intéressant à leur entraînement, leur régime alimentaire, mais surtout à leurs nuits. C’est là que le bât blesse : les spécialistes notent que les coureurs, qui sont naturellement très attentifs à leur kilométrage, à l’apport nutritionnel et aux stratégies de récupération actives, ont tendance à reléguer le sommeil au second plan. Or, si la durée et la qualité du repos sont mauvaises, tout le reste s’écroule.

Pour les auteurs de l’étude, publiée dans la revue scientifique *Applied Sciences*, il était essentiel de creuser ces données pour établir un lien statistique solide entre l’hygiène de sommeil et la fréquence des blessures sportives.

Quatre profils de dormeurs identifiés

L’analyse a permis d’établir une typologie claire des participants, distinguant quatre grands profils de dormeurs. On trouve en tête les «dormeurs réguliers», représentant 48 % de l’échantillon, caractérisés par une bonne durée et une qualité de sommeil satisfaisantes. Viennent ensuite les «mauvais dormeurs» (37 %), qui cumulent une faible durée de sommeil et une mauvaise qualité générale.

Plus marginalement, les «dormeurs efficaces» (8 %) jouissent d’une excellente qualité de repos, tandis que les «dormeurs fragmentés» (7 %) enregistrent une durée de sommeil correcte mais perturbée par divers troubles.

Moins de huit heures, c’est le double de risques

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Les résultats sont implacables et confirment les soupçons des chercheurs. Les coureurs catalogués comme «mauvais dormeurs» ont une probabilité de se blesser qui grimpe à 68 %, soit deux fois plus que leurs homologues classés comme «dormeurs réguliers». L’étude établit même un seuil critique : toute nuit de moins de huit heures augmente significativement le risque de lésion, quelle qu’en soit la nature.

Ce n’est donc pas seulement la quantité, mais bien la qualité de la récupération nocturne qui détermine la capacité du corps à absorber les chocs et à se réparer après l’effort. Quand le corps manque de repos profond, il devient structurellement plus fragile.

Conseils pratiques pour maximiser la récupération

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Face à ce constat, les chercheurs insistent sur la nécessité d’intégrer le sommeil comme une composante essentielle de l’entraînement, au même titre que l’hydratation ou la gestion du kilométrage. Pour les coureurs qui peinent à trouver le repos adéquat, les solutions sont souvent simples, mais demandent de la discipline.

Il est notamment conseillé de mettre en place une heure de coucher régulière, même le week-end, et de s’assurer d’éteindre tous les écrans (téléphones, tablettes) bien avant de se glisser sous la couette. Enfin, même s’ils ne remplacent pas une bonne nuit, les chercheurs rappellent que les siestes, qu’elles soient courtes ou longues, constituent une stratégie de récupération puissante à ne pas négliger pour rattraper un déficit ponctuel.

La victoire se joue aussi au lit

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Finalement, l’étude australienne nous rappelle une vérité fondamentale du sport : la performance et l’endurance ne sont pas uniquement une question d’effort, mais d’équilibre. Les athlètes qui réussissent à concilier leur passion pour la course et une hygiène de vie irréprochable sont ceux qui minimisent le risque de s’arrêter brutalement. Si vous souhaitez éviter de faire partie des 90 % de coureurs blessés, il est temps de considérer que le repos est le meilleur des entraînements.

Selon la source : tameteo.com

Ce contenu a été créé avec l’aide de l’IA.

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