Le psoriasis en augmentation dans le monde, surtout dans les pays riches

Vous avez peut-être entendu parler du psoriasis, ou peut-être que quelqu’un dans votre entourage en souffre. C’est cette maladie de peau un peu capricieuse, chronique, qui se manifeste par des plaques rouges et des démangeaisons. Eh bien, figurez-vous que des chercheurs en Chine ont tiré la sonnette d’alarme : le nombre de cas de psoriasis a doucement mais sûrement augmenté entre 1990 et 2021. Et la tendance ne semble pas prête de s’inverser d’ici 2050.

Ce n’est pas juste une question de chiffres. Comprendre cette progression, c’est essentiel pour que nos systèmes de santé puissent s’adapter, proposer de meilleures stratégies et, surtout, aider les gens à obtenir un diagnostic plus rapidement. C’est une préoccupation de santé publique qui nous concerne tous, de près ou de loin.

Les scientifiques ont analysé une montagne de données provenant de 236 pays, rien que ça. Ils ont regardé qui est touché, où, et comment la maladie pèse sur la vie des gens. Alors, qu’est-ce que ça donne concrètement ?

Entre 1990 et 2021, on a observé une petite hausse générale. Pour vous donner une idée, chez les hommes, on est passé de 57 cas pour 100 000 personnes à près de 63. C’est une augmentation de plus de 10 %. Chez les femmes, la hausse est un peu plus faible, d’environ 7 %, passant de 57 à 61 cas pour 100 000. Ça peut sembler peu, mais à l’échelle mondiale, ça représente beaucoup de monde.

Et pour l’avenir ? Les projections estiment qu’en 2050, on pourrait atteindre 70 cas pour 100 000 chez les hommes et 66 chez les femmes. La courbe continue de monter, lentement mais sûrement.

La différence entre les sexes est minime, on parle d’environ 1,5 cas de plus pour 100 000 personnes chez les hommes en 2021. Ce qui est plus intéressant, c’est de regarder l’âge. Chez les enfants et les adolescents, entre 5 et 19 ans, les filles sont un tout petit peu plus touchées. Puis, les courbes se rejoignent vers 25-29 ans.

C’est après cet âge que les choses changent vraiment. L’incidence chez les hommes commence à grimper bien plus significativement que chez les femmes. Pourquoi ? C’est une des nombreuses questions qui restent encore sans réponse claire. C’est assez curieux, n’est-ce pas ?

Quand on regarde une carte du monde, le psoriasis n’est pas réparti de manière égale. Loin de là. Les régions les plus touchées sont de loin l’Amérique du Nord et l’Europe de l’Ouest. C’est là qu’on trouve le plus de cas, nouveaux comme anciens.

À l’inverse, l’Asie de l’Est et l’Afrique subsaharienne semblent beaucoup moins concernées. Mais attention, les chercheurs nous mettent en garde : il est possible que dans ces régions, les données manquent ou que les cas soient moins souvent diagnostiqués. Donc, il faut interpréter cette carte avec prudence.

Une étude aussi vaste, c’est formidable, mais ça a ses limites. D’un pays à l’autre, la qualité des données médicales n’est pas la même. Il n’y a pas de méthode unique pour compter les malades, ce qui rend les comparaisons délicates. Ces chiffres sont donc des estimations, une grande tendance, mais pas une photographie parfaite de la réalité.

De plus, l’étude ne prend pas en compte des facteurs importants comme notre mode de vie – la pollution, ce que nous mangeons… Et puis, depuis 2013, de nouveaux médicaments très efficaces sont apparus. Les gens consultent peut-être plus qu’avant parce qu’ils savent qu’il existe des solutions. Cela pourrait gonfler artificiellement les chiffres des diagnostics.

Alors, pourquoi les pays riches sont-ils plus touchés ? Plusieurs pistes sont évoquées. Peut-être qu’on y signale mieux la maladie. Ou alors, c’est la fameuse « théorie de l’hygiène » : nos systèmes immunitaires, dans des environnements trop propres, s’ennuieraient et se retourneraient contre nous. Certains pensent même à un ingrédient dans notre alimentation moderne. Beaucoup de théories, mais aucune certitude.

Au final, que retenir de tout ça ? Le psoriasis est bien une maladie en progression, et cette tendance devrait se poursuivre. Les pays les plus riches semblent être en première ligne, pour des raisons qui nous échappent encore en grande partie.

Même avec toutes ces données mondiales, les résultats sont… disons, intéressants, mais ils ne nous donnent pas de solution miracle sur un plateau. C’est un peu frustrant. On observe un phénomène, on le quantifie, mais l’origine profonde du problème reste un mystère. La seule certitude, c’est qu’il faut continuer à chercher pour mieux comprendre et, un jour, peut-être mieux prévenir cette maladie qui touche tant de vies.