La Christougenniatikophobie : Quand la Magie de Noël se Transforme en Cauchemar
Auteur: Mathieu Gagnon
Un mot barbare pour une peur bien réelle

Pendant que la plupart d’entre nous fredonnent des chants de Noël et décorent le sapin, une partie de la population vit un véritable calvaire. On les appelle les Christougenniatikophobiques. Oui, le mot est presque impossible à prononcer, et c’est peut-être aussi compliqué que ce qu’ils ressentent.
Cette condition, c’est tout simplement la peur panique de Noël. Imaginez un peu : au moment précis où tout le monde atteint des sommets de joie et d’excitation, ces personnes, elles, sont submergées par le stress. C’est une situation qui doit être terriblement isolante… si tant est qu’elle soit réelle. Alors, est-ce une vraie phobie ? Et si oui, que peut-on y faire ?
Mais enfin, peut-on vraiment avoir peur de Noël ?

Avouons-le, l’idée d’une phobie de Noël peut prêter à sourire. C’est la saison des bons repas, des cadeaux, des retrouvailles… Qu’y a-t-il à craindre, au fond ? Eh bien, pour beaucoup plus de gens qu’on ne l’imagine, la réponse est : pas mal de choses.
Même s’il n’existe pas de « phobie de Noël » officiellement reconnue dans les manuels, les situations typiques de cette période peuvent déclencher de véritables angoisses. Comme l’expliquait Trilby Breckman, d’une association britannique, les fêtes et le shopping de fin d’année peuvent être un véritable enfer pour une part surprenante de la population. Ce n’est pas tant Noël en soi qui pose problème, mais tout ce qui va avec.
Quand les fêtes ravivent d’autres angoisses

Pensez-y. Un simple repas de famille peut être une épreuve pour quelqu’un qui souffre de phobie sociale (la peur d’interagir avec les autres). Les magasins bondés ? Une torture pour les claustrophobes (peur des espaces clos) et les agoraphobes (peur des lieux publics). On parle aussi de l’émétophobie, la peur de vomir, qui peut être exacerbée par les repas copieux et l’alcool.
Et ce ne sont pas des peurs rares. Rien qu’aux États-Unis, environ une personne sur huit souffrira de trouble d’anxiété sociale au cours de sa vie. C’est énorme. Ce sont des angoisses bien réelles qui ne disparaissent pas comme par magie le 1er décembre. Au contraire, elles sont souvent amplifiées.
Le Père Noël et les tensions familiales

Au-delà de ces phobies générales, il y a des peurs spécifiques à Noël. La Santaphobie, par exemple. Oui, la peur du Père Noël. Quand on y réfléchit, c’est assez logique : c’est un homme étrange, habillé en rouge, qui s’introduit chez vous par la cheminée… et qui, en plus, est censé vous surveiller toute l’année. Pour un enfant, c’est assez intimidant.
Et puis, il y a la famille. Ces moments passés ensemble peuvent nous faire retomber dans nos vieux schémas d’enfance : rivalités entre frères et sœurs, luttes de pouvoir… C’est ce qu’une psychologue, Nilufar Ahmed, appelle une « régression ». Notre cerveau, pour gérer le stress, nous ramène à des comportements que nous avions enfants. C’est un mécanisme de défense, mais ce n’est pas toujours agréable à vivre.
Comment s’en sortir et retrouver un peu de paix ?

Si tout cela vous parle, sachez que rien n’est perdu. N’importe quelle phobie peut être surmontée, et celle-ci ne fait pas exception. Une des solutions les plus courantes est la thérapie cognitivo-comportementale (TCC). C’est une sorte d’entraînement pour le cerveau qui aide à changer ses schémas de pensée.
Une autre piste, c’est de trouver une communauté, que ce soit en ligne ou en personne. Parler avec des gens qui comprennent ce que vous vivez peut être incroyablement libérateur. Comme le disait une administratrice d’un forum d’entraide, cela permet de ne plus se sentir seul face à ses peurs. Enfin, dans les moments de crise, des techniques de relaxation ou de pleine conscience peuvent aider. Et puis, il faut se rappeler une chose simple : ça ne dure que quelques jours. Souvent, l’anticipation est bien pire que l’événement lui-même.
Vous n’êtes pas seul face à l’angoisse de Noël

Si la simple idée des fêtes vous donne des frissons, retenez bien ceci : vous n’êtes pas seul(e), et vous n’êtes pas condamné(e) à ressentir cela pour toujours. Avec un peu de travail sur soi, de la bienveillance et en s’accordant du temps, il est possible de traverser cette période plus sereinement. Peut-être pas en devenant le plus grand fan de Noël, mais au moins, sans avoir une crise de panique à la vue d’une bûche.
Le plus important est de reconnaître ce que vous ressentez. Trop de gens souffrent en silence, longtemps et inutilement, parce qu’ils ont peur de ne pas être pris au sérieux. Votre bien-être est important, et vous méritez de demander de l’aide si vous en ressentez le besoin.
Ce contenu a été créé avec l’aide de l’IA.