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Quand le silence des voitures électriques crée un danger : l’invention du bruit rose comme bouclier sonore
Crédit: lanature.ca (image IA)

L’étonnant paradoxe des voitures silencieuses

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On les voit désormais filer sur nos routes, de jour comme de nuit, et c’est leur absence de bruit qui surprend le plus. Si les véhicules électriques (VE) représentent une avancée majeure vers une mobilité plus verte, cette discrétion sonore, tant appréciée en ville, cache un risque non négligeable pour les piétons. Le progrès technologique a engendré ici un nouveau défi de sécurité, que des chercheurs tentent aujourd’hui de résoudre en inventant un signal acoustique universel.

Sécurité publique : quand le moteur ne prévient plus

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L’équation est paradoxale : les VE protègent la planète de l’excès de CO2, mais ne protègent pas nécessairement mieux les humains sur la chaussée. Leur silence par nature – grâce aux batteries et aux moteurs électriques – les rend presque inaudibles, un défaut majeur dans l’environnement bruyant et souvent chaotique de la ville. En particulier à faible vitesse, où le bruit de roulement est inexistant, le véhicule peut surprendre. Le danger est d’autant plus grand pour les personnes malvoyantes, qui dépendent de leur ouïe pour naviguer, ou simplement pour le passant absorbé par son téléphone.

Le patchwork des avertissements

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Face à ce constat, les constructeurs automobiles sont bien sûr tenus d’équiper leurs voitures de systèmes d’avertissement d’approche. Cependant, la réglementation actuelle laisse le choix des sons exacts à la discrétion de chaque marque. Le résultat est un véritable patchwork sonore sur nos routes, où chaque signature acoustique est différente, rendant l’information difficile à décoder pour l’oreille humaine. Pour rompre avec cette cacophonie préventive et imposer une norme claire, une équipe de la Société Acoustique du Japon, sous la direction de Mei Suzuki, a décidé d’inventer un signal qui soit immédiatement compris comme un danger.

Onomatopées contre basses fréquences

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La démarche des chercheurs japonais s’est structurée autour de la création d’une bibliothèque de sons, explorant deux pistes majeures. La première s’est orientée vers les onomatopées, ces mots qui imitent un son, cherchant à traduire de manière intuitive «l’idée d’un véhicule silencieux». Mais la véritable innovation réside dans la seconde approche : l’utilisation du «bruit rose». Ce n’est pas un bruit aléatoire, mais un signal précis dont les basses fréquences sont plus prononcées. Cette spécificité technique est essentielle pour que le son puisse percer le brouhaha ambiant et rester distinctif même dans les environnements urbains les plus saturés.

Des essais concluants en conditions réelles

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Afin de garantir l’efficacité de leur invention, l’équipe a soumis ses prototypes sonores à des tests rigoureux. Des volontaires ont été sollicités pour évaluer la capacité du son à produire un stimulus, et devaient juger si «le son est facile à remarquer» et s’il «transmet un sentiment d’urgence». Ces expériences ont été menées à la fois en studio et en conditions réelles de circulation, garantissant ainsi la pertinence pratique des résultats.

À l’issue de ces essais, c’est une version spécifique du bruit rose qui s’est imposée. Selon Mei Suzuki, ce stimulus a obtenu la meilleure note en raison de ses «fortes composantes basse fréquence et de sa similarité avec le bruit de fonctionnement d’une voiture», offrant à l’oreille un signal familier, mais suffisamment urgent.

Vers une sécurité élargie à la micromobilité

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L’impact potentiel de cette recherche ne se limite pas aux voitures. L’équipe japonaise prévoit déjà d’étendre son travail aux appareils de micromobilité. Pensez aux vélos et trottinettes électriques, eux aussi incroyablement silencieux et de plus en plus nombreux sur les trottoirs et pistes cyclables. L’adoption d’avertisseurs similaires pourrait drastiquement réduire les collisions impliquant ces engins, en imposant une standardisation sonore essentielle à la cohabitation dans nos villes. Si le bruit rose s’impose, il deviendra le son de la sécurité urbaine du XXIe siècle.

Selon la source : geo.fr

Ce contenu a été créé avec l’aide de l’IA.

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