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Des organes humains cultivés sur des animaux ? La science l’a fait, et ça marche.
Crédit: lanature.ca (image IA)

Un défi immense pour la médecine moderne

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C’est un chiffre qui donne le vertige : rien qu’aux États-Unis, plus de 100 000 personnes attendent une greffe d’organe. Une attente souvent insoutenable. Face à cette pénurie, les scientifiques explorent une piste qui semble tout droit sortie d’un roman de science-fiction : créer des créatures hybrides, mi-animales, mi-humaines, capables de développer des organes compatibles avec notre corps. On les appelle des « chimères ». L’idée peut sembler étrange, voire dérangeante, mais une nouvelle étude vient de prouver que non seulement c’est possible, mais que ça fonctionne de mieux en mieux.

Qu’est-ce qu’une « chimère », au juste ?

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Le mot « chimère » fait tout de suite penser à des monstres mythologiques avec plusieurs têtes. Mais la réalité scientifique est, disons, un peu différente. Il existe des cas documentés, une centaine environ, de chimères humaines. Ce sont des personnes qui possèdent deux lignées de cellules génétiquement distinctes, souvent parce qu’un jumeau a été « absorbé » par l’autre dans le ventre de la mère. C’est fascinant, n’est-ce pas ?

Mais la forme de chimérisme qui nous intéresse aujourd’hui est celle entre espèces. Déjà en 2017, des chercheurs avaient créé les premières chimères homme-cochon. Il s’agissait en fait d’un embryon de porc contenant un tout petit groupe de cellules humaines. L’objectif était déjà clair : faire pousser des organes humains dans un animal. Mais voilà, le processus est terriblement complexe. Le corps de l’hôte, que ce soit une souris ou un porc, a ses propres défenses immunitaires qui, naturellement, combattent et éliminent les cellules humaines étrangères.

La découverte qui change la donne

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Et c’est là que la nouvelle étude, publiée dans la revue Cell, entre en jeu. Une équipe de biologistes texans a identifié une protéine bien précise chez la souris, baptisée « MAVS ». Pensez à cette protéine comme à une sorte de sonnette d’alarme. Dès qu’elle détecte des cellules étrangères, elle sonne l’alerte et le système immunitaire se met en marche pour les détruire.

Ce que les scientifiques ont réussi à faire est assez génial : ils ont trouvé le moyen de désactiver cette protéine MAVS. En gros, ils ont coupé l’alarme. Résultat ? Les cellules humaines ne sont plus attaquées. Elles peuvent non seulement survivre, mais aussi se développer et s’intégrer beaucoup plus efficacement dans l’embryon de l’animal. C’est une avancée majeure qui ouvre la voie à la culture d’organes humains dans des animaux hôtes, sans avoir à modifier les cellules humaines elles-mêmes, ce qui est un avantage considérable.

Une avancée qui s’appuie sur des travaux antérieurs

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Ce succès ne sort pas de nulle part. Il s’appuie sur des recherches précédentes menées par le même laboratoire. L’an dernier, l’équipe du professeur Jun Wu avait déjà trouvé une solution à un autre problème de taille : les « molécules d’adhésion cellulaire » (CAM). Ces molécules agissent un peu comme du velcro, elles aident les cellules de la même espèce à s’accrocher les unes aux autres. Mais entre espèces différentes, ça ne colle pas. Littéralement.

Les chercheurs avaient donc mis au point une technique pour modifier la surface des cellules souches humaines avec de minuscules « nanocorps ». Ces derniers agissent comme des adaptateurs universels : lorsqu’ils rencontrent des cellules d’une autre espèce, ils s’y accrochent fermement, contournant ainsi le problème du « velcro » qui ne colle pas. C’est un peu comme trouver la bonne clé pour ouvrir une serrure étrangère.

Un débat éthique qui reste entier

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Bien sûr, tout cela soulève d’énormes questions éthiques. La création de chimères homme-animal, même si les cellules humaines ne représentent qu’une infime partie de l’organisme (souvent moins de 10%), est loin de faire l’unanimité. De nombreuses associations de défense des animaux s’y opposent fermement. On peut le comprendre. L’idée de transformer un animal en « usine » à organes est troublante.

Pourtant, la pratique de la « xénotransplantation » – c’est-à-dire la greffe d’organes d’animaux (souvent des porcs génétiquement modifiés) sur des humains – a connu des succès impressionnants récemment. En mars 2024, un rein de porc a été greffé sur un patient vivant, et des essais cliniques sont en cours. Il y a donc un vrai conflit entre le besoin urgent d’organes et les questions morales que cela pose. C’est un vrai casse-tête.

Conclusion : Vers quel avenir nous dirigeons-nous ?

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La conclusion est assez simple et complexe à la fois. La demande d’organes est immense, et la médecine doit trouver des solutions. Pour le meilleur ou pour le pire, il semble que les chimères homme-animal soient l’une des voies les plus prometteuses pour répondre à cette crise. Les récentes avancées scientifiques montrent que nous maîtrisons de mieux en mieux ce processus incroyablement délicat. Cela pourrait sauver des milliers de vies.

Reste à savoir où nous placerons la limite. C’est un débat de société qui ne fait que commencer, et il est crucial que tout le monde puisse y participer. Mais une chose est sûre : la science continue d’avancer, et elle nous pousse à repenser ce que signifie être humain.

Selon la source : popularmechanics.com

Ce contenu a été créé avec l’aide de l’IA.

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