Des scientifiques pensent avoir percé le mystère de l’origine de la conscience
Auteur: Mathieu Gagnon
Une question qui hante l’humanité

Pourtant, deux études récentes, menées par des chercheurs de l’Université de la Ruhr à Bochum, en Allemagne, abordent le problème sous un angle un peu différent. Au lieu de se demander comment la conscience apparaît chez l’homme ou les espèces très intelligentes, ils se sont demandés pourquoi l’évolution a doté certains animaux d’une conscience complexe, et pas d’autres. Et leurs résultats, publiés dans la revue Philosophical Transactions of the Royal Society B, sont assez fascinants.
La théorie ALARM : les trois niveaux de conscience

C’est d’ailleurs pour ça qu’ils ont appelé leur théorie la théorie ALARM, en référence à ce mode de conscience tout à fait primaire. Les autres niveaux, eux, se construisent par-dessus, avec de plus en plus de complexité.
De l’alerte générale à la conscience de soi

Enfin, on arrive au sommet de la pyramide : la conscience réflexive, ou la conscience de soi. C’est là que les choses deviennent vraiment personnelles. Ce niveau déclenche une perception de soi par rapport au passé et à l’avenir. Il ne s’agit plus seulement de percevoir l’environnement, mais de « prendre conscience d’aspects de soi-même », précise Albert Newen. C’est, en somme, la petite voix dans notre tête.
Le cerveau des oiseaux, une autre forme d’intelligence

Cette zone, le NCL, est extrêmement bien connectée et permet au cerveau d’intégrer et de traiter l’information de manière très souple. Onur Güntürkün, un des auteurs, explique que les connexions dans le cerveau des oiseaux partagent de nombreuses similitudes avec celles des mammifères. C’est assez surprenant, non ?
Même les poules ont une conscience d’elles-mêmes !

Imaginez : on place un coq dans un enclos avec une barrière transparente le séparant d’un autre coq. Quand l’ombre d’un oiseau de proie est projetée au-dessus d’eux, le premier coq prévient son congénère. S’il est seul, il ne dit rien. Mais le plus intéressant, c’est que si on remplace la barrière par un miroir, le coq ne prévient pas son « partenaire », même si l’autre animal est toujours de l’autre côté. Cela suggère qu’il est capable de faire la différence entre lui-même (son reflet) et un autre membre de son espèce. Franchement, qui l’eût cru d’un coq ?
La conscience, un phénomène bien plus large qu’on ne le pensait

Comme le concluent les auteurs, « la conscience ne devrait pas être considérée comme une fonction cognitive ‘tout ou rien’, mais plutôt comme un processus graduel et multidimensionnel ». Cela change complètement notre regard sur les animaux qui nous entourent. Ils ne sont peut-être pas de simples automates, mais des êtres dotés, à leur manière, d’une forme de conscience. Une idée qui donne à réfléchir, vous ne trouvez pas ?
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