Trump envisage de supprimer l’impôt sur le revenu grâce aux recettes des droits de douane
Auteur: Simon Kabbaj
Une idée qui refait surface

La promesse de Trump : la fin de l’impôt sur le revenu ?

Un simple coup d’œil sur les chiffres
Bon, les promesses c’est bien, mais les chiffres, c’est mieux. Et là, le bât blesse. L’année dernière, l’impôt sur le revenu des particuliers a rapporté environ 2 660 milliards de dollars. C’est plus de la moitié des revenus totaux du gouvernement américain ! Et les droits de douane ? À peine 195 milliards de dollars. On parle d’un fossé de près de 2 800 milliards de dollars. Ce n’est pas une petite différence.
Pour le début de l’année fiscale en cours, la tendance est la même. L’impôt sur le revenu a déjà rapporté 217 milliards, contre seulement 31 milliards pour les tarifs. Autant dire que mathématiquement, on est très, très loin du compte. L’idée ne tient tout simplement pas la route.
Ce qu’en pensent les experts : une ‘absurdité’

Les spécialistes du sujet sont assez unanimes, et pas vraiment tendres. Pour Brandon DeBot, du Tax Law Center de l’Université de New York, c’est clair : “Ce n’est pas possible. Ce n’est pas faisable, ni mathématiquement ni économiquement.” Steve Wamhoff, de l’Institute on Taxation and Economic Policy, qualifie même l’idée de “insensée”.
Même si on augmentait les tarifs de manière drastique, les revenus pourraient en fait diminuer. Pourquoi ? Parce que des taxes trop élevées pourraient décourager les importations ou provoquer des guerres commerciales avec d’autres pays. C’est un pari extrêmement risqué qui pourrait déstabiliser toute l’économie. C’est un peu comme vouloir remplir une piscine avec une cuillère à café. Ça prendrait un temps fou et ce ne serait pas très efficace.
Et au final, qui paierait vraiment la facture ?

C’est la question la plus importante. Contrairement à ce que dit la Maison Blanche, ce ne sont pas les exportateurs étrangers qui paient directement les droits de douane. Ce sont les entreprises américaines qui importent les produits. Et que font-elles pour compenser ces coûts supplémentaires ? Eh bien, elles augmentent leurs prix. Au final, c’est nous, les consommateurs, qui payons la note à la caisse.
Ce système pèserait beaucoup plus lourd sur les familles à faibles revenus, car elles dépensent une plus grande partie de leur budget en biens de consommation. Michael Graetz, professeur de droit fiscal à Yale, trouve d’ailleurs que c’est un “étrange moment pour réduire la charge fiscale des plus riches et l’augmenter pour la classe moyenne”. Sans compter qu’un tel système supprimerait toutes les déductions utiles comme les crédits d’impôt pour enfants ou les dons aux œuvres de charité.
Conclusion : Un retour en arrière qui semble bien risqué
En résumé, cette proposition de remplacer l’impôt sur le revenu par des tarifs douaniers ressemble plus à un slogan politique qu’à un plan économique sérieux. Les chiffres ne collent pas, les experts la rejettent en bloc, et elle risquerait de pénaliser les ménages les plus modestes. Revenir à un système fiscal digne de l’époque des calèches, comme le dit un expert, semble être une idée pour le moins… déconnectée de la réalité économique d’aujourd’hui.
Pour l’instant, des entreprises comme Costco préfèrent même poursuivre l’administration en justice pour se faire rembourser les tarifs déjà payés. C’est dire si la confiance règne. L’idée est peut-être efficace pour lever des fonds auprès de certains électeurs, mais sa mise en pratique semble être une véritable chimère.
Ce contenu a été créé avec l’aide de l’IA.